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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 08:00
CHAP.16 code acratopège Guaino. « On doit pouvoir stopper un camion qui ne répond pas aux sommations… Il suffit de mettre à l’entrée de la promenade des Anglais un militaire avec 1 lance-roquettes et il arrêtera le camion »

Je n’ai pas rechuté car je suis resté debout, parfois en vacillant, doutant, désespérant, mais l’amour, dit le poète, c’est le printemps. Il monte en vous, vous séduit doucement et tendrement, mais il vous arrime comme les racines d’un arbre. C’est seulement en s’apprêtant à partir qu’on s’en rend compte qu’on est incapable de bouger, qu’il faudrait se mutiler pour se libérer. Voilà ce qu’on ressent. Ça ne dure pas, du moins ça ne devrait pas. Mais ça vous serre la poitrine comme une pince métallique… »

 

Elle était à nouveau devant moi, belle comme au premier jour, Émilie me faisait face telle que je l’aime depuis  jour. Je m’extasiais, sa robe, ses sandales, son sourire, ses yeux, son allure. Le manque d’elle, radical, en un retour en force irrépressible s’apaisait. Certes je la voulais tout contre moi. La sentir. Graver son corps sur le mien. Explorer chaque courbe, chaque sente secrète du pays de son corps. L’embrasser. Caresser ses cheveux. La sentir palpiter. S’abandonner. Se donner. S’offrir à mes caresses. Ne lui laisser aucun répit. La faire prisonnière de mon désir dur, me libérer de la tenaille de cet amour sans avenir. J’inspirais. Me maîtrisais. Mes mains, mes mains, se contentaient d’effleurer ses épaules, de caresser ses doigts. Les mots me manquaient un bref instant, je laissais la tendresse m’investir doucement, dénouer ce nœud de regrets indémêlable, pourquoi diable étais-je tombé amoureux d’elle, amoureux à la folie, sans espoir de rémission ? Qu’importait, elle était là, face à moi, rien qu’à moi. Je me laissais aller à mon plaisir, j’étais heureux comme jamais je ne l’avais été. Apaisé.

 

J’aime tout autant partir que revenir, éminemment casanier j’ai passé ma vie à errer, à dilapider mes souvenirs, sans jamais quitter mon petit jardin d’intérieur bien cadenassé où nul n’était jamais entré. Sur mon lisse tout glisse, je m’étais toujours protégé de l’amour avec un grand A de peur que celui qui m’avait investi tout entier, avec l’irruption de Marie dans ma vie, ne s’érode. Ne se réduise en sable. Mon indifférence affichée me plaçait à la bonne distance, je me plaisais, me complaisais en des embrasements passagers, corps à corps, jeu de la séduction sans engagement ni serment. Je me laissais aimer. Je me lassais. Partait. Me retirait comme le flux de la marée pour revenir. Toujours au sec, bien à l’abri sans rechercher ce fameux bonheur que nul ne trouve jamais. Je me contentais de la chaleur de mes compagnes aimantes sans m’investir, agent dormant de l’amour, sdf dans son no man’s land, tranquille quoi. Et puis patatras, elle a surgi, venant de nulle part, me bouleversant. J’aurais dû fuir de suite, la fuir, fuir cet amour dur, tranchant, trop belle pour moi ! Tout me plaisait en elle. J’étais fichu, prisonnier à perpétuité. Ça me plaisait. Je l’aimais avec une force tranquille, paisible.

 

Une main invisible venait de me conduire là où je voulais aller depuis qu’Émilie était entrée dans ma vie.

 

« Je ne veux pas ici parler simplement d’attirance sexuelle. Je ne veux pas parler de l’automatisme rigide d’une habitude sexuelle bien établie. Je ne peux faire allusion à ce qu’on appelle « tomber amoureux ». Vous connaissez ces choses comme la plupart des gens. Ces choses existent dans le contexte de la vie et du monde tel que nous le connaissons. Ce dont je veux parler n’a aucun contexte, ça existe en soi ; c’est en soi un univers que cet élan qui se satisfait de lui-même »

 

Mon cœur cognait. Je touchais sans doute à la traduction de ce que j’étais en train de vivre avec toi.

 

« Vous êtes-vous jamais trop éloigné de la rive quand la houle est très forte après une tempête, et que la grande vague déferlante arrive sur vous avec fracas, vous dominant des tonnes de sa masse de marbre gris-vert, glacée et cependant en fusion, qui glisse vers vous car c’est bien de cela qu’elle a l’air avec sa frange emplumée d’écume qui fouette le bleu étincelant du ciel ? La masse se dresse et vacille sur le ciel juste au-dessus de vous. Vous savez que, si elle vous atteint dans sa chute, elle vous brisera les reins.

 

Mais plongez dessous. Percez-la. Entrez dans ses profondeurs. Insinuez-vous au plus intime de ses ténèbres frémissantes. C’est votre seul espoir. Alors vous entendez le fracas de la masse mortelle qui s’effondre derrière vous. Non, pas un bruit exactement ; une sorte d’exaspération des nerfs suivie par un silence, et dans ce silence vous entendez, littéralement maintenant, le grincement creux, susurrant, des galets écrasés au-dessous de vous dans la profonde aspiration de l’eau.

 

Ce dont je parle ressemble à cela. Si vous y êtes passé, vous comprendrez. Sinon, vous avez sans doute eu de la chance… »

 

Tu vois Émilie, contrairement à Jed Tewksbury le narrateur, et ses 17 ans, face à la très belle Rozelle Hardcastle, moi, au bout de ma vie, je vis ce moment avec toi, cet élan, comme un temps suspendu, incomparable, la plus belle chance de ma vie. Enfant, au bord de l’océan, je rêvais de me lover sous la peau de la mer et j’allais plonger sous les vagues en me disant que ma vie serait belle.

 

Elle l’est c’est grâce TOI.

 

Moi qui n’ai que peu de certitudes, j’en ai maintenant une, chevillée au cœur, Émilie nous nous aimons, à notre façon, à ta façon, et cela suffit à mon bonheur.

 

Nous nous sommes parlés comme jamais, avons échangé sans fard ni faux-semblants, tu m’as dit « je finirai vieille fille », j’ai avoué que tu m’avais rendu jaloux, que je l’aimais heureuse mais que je détestais ses petits amoureux. Elle a ri. Nous avons fumé. Le reste est à nous, rien qu’à nous.

 

Dans la cour des Invalides, ils m’ont invité à Matignon mais la page s’est tournée avec le catafalque drapé de tricolore porté par de jeunes hommes et je n’ai plus envie.

 

Lire, sortir, aller sur le toit d’Émilie.

 

Mes belles amies m’ont fêté, gâté, entraîné yeux bandés au bar Hemingway du Ritz, j’assume avec bonheur, sans ostentation mon statut de vieil homme indigne.

 

« Nous sortions dès la tombée du jour, suivions un sentier à travers le désert, puis descendions dans un petit canyon jusqu’à un terrain plat encerclé de quatre arbres. L’humidité de la nuit inondait le sol qui avait été chauffé à blanc depuis le matin, libérant des odeurs de terre et d’herbe. Nous nous allongions à cet endroit jusque tard dans la nuit, les narines saturées des fragrances alentour. Les arbres traçaient des frontières entre les étoiles sur la carte du ciel. Notre amour semblait dépendre de notre aptitude à ne pas le nommer. Nous avions la certitude que si l’un de nous prononçait « je t’aime », l’instant suivant, ce serait un mensonge. Alors nous nous aimions en nous jetant des sorts à la figure, avec des mots joyeux et grivois. Comme mon vocabulaire était plus étendu que le sien, elle finissait toujours par se boucher les oreilles. »

Dashiell Hammett

 

« Le mari de la concierge dans notre immeuble était conducteur à la RATP. Il était d’origine alsacienne et détestait les Allemands. C’était simplement un honnête homme, qui ne supportait pas de voir les Juifs arrêtés du fait de leur religion. Alors, mon père et lui avaient un code. Chaque fois qu’ils seraient réquisitionnés le lendemain matin – lui et son bus – pour ramasser des Juifs arrêtés dans un quartier en particulier – il se débrouillait pour en informer mon père. « Tu ne sais pas quoi, demain on m’envoie travailler à l’aube dans le 11e », lui lançait-il en rentrant du travail. Et mon père comprenait. Il prévenait un ami, qui prévenait son ami et le bouche-à-oreille fonctionnait, tant bien que mal. C’était un chauffeur de bus normal, conduisant un autobus normal pour faire un travail anormal, à des heures anormales.»

Claudine Rudel Swartz

 

Il y a 74 ans la rafle du Vel d'hiv.

 

« Le premier jour où j’ai porté l’étoile (7 juin 1942) je suis monté das l’autobus 26 pour aller au Lycée de jeunes filles du Cours de Vincennes, situé au 1, rue des Pyrénées, alors que nous habitions au 306. Je me tenais debout à la barre, un peu gênée par rapport aux autres d’être ainsi marquée comme une bête. Tout d’un coup, une dame assise dans le fond de l’autobus s’est levée et est venue vers moi. J’avais peur de ce qu’elle pourrait dire ou me faire ; elle m’a simplement serré la main en me disant : « Je tiens à vous féliciter pour votre courage. » Puis, elle est repartie s’asseoir. »

Sarah Lichtsztejn-Montard

 

« De Drancy à Bobigny, nous sommes soixante dans des autobus de la TCRP, devenue aujourd’hui la RATP, conduits par leurs chauffeurs habituels, de braves gens sans aucun doute, qui participent en toute tranquillité à notre extermination, de même que les cheminots qui conduisent les trains de déportés. »

Pierre Goltman

 

Turquie : les réponses à vos questions sur le putsch manqué

Plusieurs centaines de questions ont été posées au Monde dans notre suivi en direct du coup d’Etat en Turquie. Notre correspondante à Istanbul, Marie Jégo, et la rédaction du Monde répondent aux principales.

 

- Qui sont les putschistes ? Combien sont-ils ? Que sait-on d’eux ?

 

Marie Jégo : on ne sait pas grand-chose des putschistes sinon que leur noyau dur était composé d’une cinquantaine d’officiers, pour la plupart issus de la gendarmerie et de l’armée de l’air. Selon le premier ministre, Binali Yildirim, 265 personnes ont perdu la vie lors de la tentative de putsch, dont 104 insurgés.

 

Une purge est en cours dans l’armée. 2 800 militaires ont été arrêtés samedi 16 juillet, dont 5 généraux et 29 colonels.

 

Le président Recep Tayyip Erdogan, lors de son retour à Istanbul à l’aube, a dit reconnaître la main de l’« Etat parallèle » dans le soulèvement, une expression qui désigne la confrérie religieuse du prédicateur Fethullah Gülen, un ancien allié de M. Erdogan devenu son pire ennemi.

 

- Qui est Fethullah Gülen ? Qui sont les gülenistes ? Pourquoi sont-ils cités par Erdogan ?

 

Marie Jégo : Fethullah Gülen est le chef de la confrérie des Fethullahci (adeptes de Fethullah), un courant affilié au mouvement religieux sunnite Nurcu (« adeptes de la lumière »). Depuis l’époque ottomane, les confréries religieuses ou tarikat constituent un puissant maillage de la société civile. Démantelées par Atatürk en 1925, elles se sont maintenues dans la clandestinité pour resurgir sur le devant de la scène à la fin des années 1950.

 

Avec l’arrivée au pouvoir de l’AKP en 2002, ces ordres mystiques ont gagné un poids considérable, négociant leur soutien aux partis pendant les élections, réclamant des privilèges, se frayant un chemin au sein des institutions.

 

Appelés parfois « les jésuites de l’islam » , les Fethullahci à leur apogée ont créé des milliers d’écoles partout dans le monde (Afrique, Balkans, ex-URSS). L’enseignement n’était pas religieux, aucune tenue religieuse n’était exigée des enseignants.

 

En Turquie, le mouvement de Fethullah Gülen était très puissant, jusqu’à sa disgrâce en 2013. Longtemps, il a constitué une formidable réserve de voix pour le Parti de la justice et du développement (AKP) fondé par M. Erdogan. Grâce aux écoles, dortoirs, cours de renforcement, bourses créées par la confrérie, celle-ci n’a pas eu de mal à infiltrer les institutions étatiques, telles que la justice, la police, l’armée.

 

Le 17 décembre 2013, la brouille a éclaté entre les deux alliés avec le scandale dit des « écoutes téléphoniques ». La divulgation des conversations privées de plusieurs hauts responsables – dont M. Erdogan, à l’époque premier ministre – jeta une lumière crue sur la corruption au plus haut niveau de l’Etat. Suivie attentivement par les médias, l’affaire mit le gouvernement dans l’embarras. Le numéro un turc vécut cet épisode comme un coup de poignard dans le dos. Un peu à raison, car les conversations avaient été dévoilées avec la complicité de policiers membres de la confrérie. La justice se dépêcha de clore le dossier des écoutes et jeta son dévolu sur les lanceurs d’alerte. Ce fut le début du grand nettoyage contre les gülenistes, lequel n’a jamais faibli depuis. La confrérie a perdu ses écoles, ses holdings, ses médias et le prédicateur Gülen, réfugié aux Etats-Unis depuis 1999, a vu récemment la Turquie réclamer son extradition, en vain.

 

- Les autorités turques parlent d’un « groupe de gülenistes ». Pourra-t-on réellement savoir si c’est bien le cas ou s’il s’agit plutôt d’utiliser un bouc émissaire commode ?

 

Difficile à dire dans le contexte d’étranglement des libertés. Des gülenistes dans l’armée ? Cela veut dire qu’ils auraient échappé à la vaste purge en cours contre ce courant religieux, mais c’est tout à fait possible. Il faut espérer que toute la lumière soit faite sur ce soulèvement mais pour l’heure “l’Etat parallèle” (le nom donné à la confrérie de Gülen par les partisans d’Erdogan) est accusé de tous les maux.

 

En avril, un haut gradé avait publiquement réclamé que l’armée soit nettoyée de ses éléments gülenistes. A la suite de cet appel, l’état-major avait publié un communiqué inédit puisque les militaires y disaient qu’ils n’allaient pas fomenter de putsch, qu’ils ne souhaitaient pas se faire instrumentaliser par le pouvoir politique. A l’époque, ce communiqué semblait totalement hors de propos. Il faut dire que les putschs de l’armée en Turquie sont une vieille habitude (1960, 1971, 1980), mais qu’à chaque fois l’armée était unie dans son désir de renversement des gouvernements en place. Cette fois-ci, les militaires sont apparus divisés, les putschistes étaient en minorité.

 

- Comment l’armée, qui dispose a priori d’un pouvoir logistique certain, n’a-t-elle pas réussi ce coup : y a-t-il eu des soutiens aux putschistes dans la population ? Ou au contraire, un soutien massif pour Erdogan ?

 

Marie Jégo : les insurgés ont échoué car ils n’étaient qu’une minorité, certes dotée de moyens importants mais visiblement très mal préparés. Comme certains d’entre eux venaient de l’armée de l’air, ils avaient accès aux hélicoptères de combat dont ils ont fait usage pour mitrailler les bâtiments officiels, surtout à Ankara. Mais très vite, ils ont perdu les pédales, se sont déchaînés dans la violence.

 

En publiant leur communiqué sur le site de l’état-major vendredi soir 15 juillet aux premières heures du putsch, les insurgés disaient que l’armée avait pris le contrôle du pouvoir politique, laissant entendre que l’armée dans son intégralité était impliquée. Les Turcs ont alors pensé qu’il s’agissait d’un putsch comme en 1980, quand les militaires étaient unis derrière leur chef pour renverser le gouvernement. Lors du soulèvement qui a duré sept heures dans la nuit de vendredi à samedi, les putschistes ont eu recours à la violence aveugle, tirant sur une foule qui manifestait en faveur d’Erdogan sur un des ponts qui enjambe le Bosphore ou encore tuant 17 policiers des forces spéciales à Ankara. Les gens ont dit non au bain de sang.

 

- Peut-on penser que cette tentative de coup d’Etat va d’abord servir à renforcer le président Erdogan ? Et qu’il pourrait avoir orchestré cette opération ?

 

Marie Jégo : de fait, Recep Tayyip Erdogan ressort auréolé de cette tragique tentative de putsch mais il n’a pas besoin de ça pour légitimer sa présidence, la moitié de l’électorat lui est favorable. Les kémalistes du Parti républicain du peuple (CHP) mais aussi le parti prokurde HDP, qui forment l’opposition et que l’on ne peut soupçonner de sympathie pour l’homme fort de Turquie, se sont tous deux prononcés contre le putsch. Comme en Turquie les partisans de la théorie du complot sont légion, cette lecture des événements sera certainement évoquée.

 

L'empereur du Japon a l'intention d'abdiquer

 

L'empereur Akihito, le 23 décembre 2010 à Tokyo où il fêtait son 77e anniversaire. Agé de 82 ans, il a confié à ses proches ce souhait de quitter le Trône du et d'abdiquer d'ici quelques années en faveur de son fils aîné, le prince héritier Naruhito

 

L'empereur du Japon a dit son intention d'abdiquer d'ici quelques années en faveur de son fils aîné, le prince héritier Naruhito, ont rapporté des médias japonais mercredi.

 

Akihito, âgé de 82 ans, a confié à ses proches ce souhait de quitter le Trône du chrysanthème, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK sans citer de source.

 

En vertu de l'actuelle loi sur la maison impériale, qui régit le statut juridique de l'empereur, il n'est pas prévu de mécanisme légal d'abdication. Une révision de ce texte serait donc nécessaire pour satisfaire sa volonté.

 

Le prince héritier Naruhito, ainsi que l'épouse de l'empereur, l'impératrice Michiko, soutient la volonté d'Akihito, a rapporté la NHK, ajoutant que l'empereur avait l'intention d'annoncer prochainement de façon officielle cette volonté d'abdication.

 

L'agence de presse Kyodo a diffusé une information similaire à celle de la NHK, citant une source gouvernementale sans la nommer. Personne n'avait pu être contacté mercredi soir à l'Agence de la maison impériale pour s'exprimer sur ces informations de presse.

 

Le Japon, qui revendique une des monarchies les plus anciennes du monde, n'a pas connu d'abdication en 200 ans, a précisé la NHK.

 

Dans la Constitution imposée par les Etats-Unis en 1947 après la reddition du Japon à la fin de la Seconde guerre mondiale, le rôle d'Akihito est strictement limité à celui de "symbole de l'État et de l'unité du peuple japonais", afin de prévenir tout retour au militarisme qui avait marqué la première partie du règne de son père Hirohito, considéré comme un dieu vivant jusqu'à la défaite de 1945. Le trône jouit encore d'un grand respect de la part d'une majorité de Japonais.

 

Akihito, qui a souffert de nombreux problèmes de santé dont un cancer de la prostate et une opération du coeur, avait dit l'an dernier au cours d'une conférence de presse : "Je commence à sentir mon âge et il m'est arrivé de commettre des erreurs lors de cérémonies". Mais, selon l'agence Kyodo, aucune maladie n'est à l'origine de sa décision.

 

En 2011, le prince Akishino, son deuxième fils, avait dit à la presse quelques jours après la sortie de son père de l'hôpital que le Japon devrait envisager de fixer un âge limite au rôle d'empereur.

 

Bien que d'un naturel discret et contraint par ailleurs par la Constitution, Akihito a su pousser les limites lorsqu'il était prince héritier puis à sa place d'empereur. Il a rencontré Michiko, une roturière, en 1959 sur un court de tennis et leur mariage avait fait sensation dans tout le pays. Il a su également laisser entrevoir ses opinions de manière subtile pendant près de trois décennies de son règne baptisé Heisei ou "accomplissement de la paix".

 

Lors d'une réception dans les jardins du palais impérial en 2009, il avait été filmé en train de répliquer à un responsable de la municipalité de Tokyo qui voulait rendre obligatoire dans les écoles le drapeau et l'hymne national, une ode à l'empereur, que de tels actes forcés n'étaient pas souhaitables.

 

Et en 2001, lors d'une conférence de presse organisée avant son anniversaire, il avait dit qu'une partie de ses ancêtres provenaient de la péninsule de Corée, véritable chiffon rouge pour les nationalistes les plus durs qui revendiquent la pureté du peuple japonais. En août dernier, il avait exprimé de "profonds remords" pour la Seconde guerre mondiale, au 70e anniversaire de la fin du conflit

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