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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 07:00
Le Glourafi (@le_glourafi):  [Primeurs] Hausse des prix pour l'Angélus. Hubert de Boüard se justifie : "Un tel brushing devient hors de prix.

Le Glourafi (@le_glourafi): [Primeurs] Hausse des prix pour l'Angélus. Hubert de Boüard se justifie : "Un tel brushing devient hors de prix.

La perfection n’est pas de ce monde nous rabâchait le curé au caté… Il fallait attendre de monter aux cieux pour le vérifier, je ne suis pas pressé…

 

Dans le monde des « grands vins » chers aux Lpviens, aux snifeurs du Grand Jury Européen, aux notateurs de toutes confessions, chaque année que Dieu fait, à Bordeaux, comme ailleurs dans nos si beaux terroirs, le millésime est toujours parfait, je dirais même plus : plus que parfait même, car la perfection, au monde du raisin cueilli mûr et sain, comme les notes de Bob, monte au firmament du 100%.

 

«Exceptionnel», «jamais vu», «comparable à 2010 ou 2005», «réussi dans toutes les appellations»… dixit le syndicat des grands inséminateurs de GCC du bordelais et d’ailleurs, dit winemakers, Hubert et ses frères.

 

« Le dithyrambe est de rigueur quand il s'agit d'évoquer le millésime 2015. Certes, nous sommes habitués. Chaque année à Bordeaux, les violons – pas ceux des sanglots longs de l'automne – constituent un concert obligatoire en accompagnement de la dégustation des primeurs. »

 

C’est Jacques Dupont, le seul défenseur de la veuve et de l’orphelin, des petits et des sans-grades du vin, le dernier grand arpenteur des 2 rives de la Gironde, l’homme des cinq semaines, non des congepés, mais de vins dégustés avec chaussettes non trouées, qui le dit ICI 

 

Et pourquoi donc le parfait est-il toujours au chocolat ? 

 

Je ne sais pas mais j’en reste chocolat ! (Allez donc voir Chocolat  au cinéma)

 

Bref, ils sont venus, ils sont tous là, au Matmut A, choyés, dorlotés, yeux grands ouverts, penchés sur leurs flopées de verres, notateurs effrénés au ½ point près, même que certains proposent de nous faire payer le fruit d'un labeur acharné...

 

Que de l’encens, c’est entêtant, surtout ne pas fâcher les barons des GCC !

 

Génuflexions !

 

Tous indépendants bien sûr !

 

Panurgisme non assumé…

 

Tout ça pour ça !

 

Alors glisser un peu de vulgarité argotique dans ce cérémoniel bien lissé ne saurait nuire à la notoriété de nos millésimes parfait.

 

Pour rester dans le politiquement correct j’ai écarté :

 

- « Allez vous faire foutre toi et ta putain de famille de tanches ! Et puis, tant que vous y êtes, profitez-en pour vous faire mettre bien profond ! »

 

- « Tu préfères manger bio ? Alors va te faire voir chez les Grecs ! » Atabula

 

J’eus pu faire dans le genre Le cave se rebiffe d’Albert Simonin

 

« Puis, aussi sec mais toujours souriant, il m'a prévenu :

 

- Nos mecs, je les ai envoyés chez Plumeau, comme convenu.

 

- Figure-toi que je m'en doutais. »

 

Mais comme j’adore les fusils à tirer dans les coins j’ai opté pour la dernière lubie des chefs : l’œuf parfait qui « Du bistrot de quartier aux tables gastronomiques et adresses dans le vent est partout.

 

 

Tic et toque, panurgisme chic et choc :

 

« Mais qu'ont-ils tous avec l'oeuf parfait? On le voit sur toutes les cartes et ardoises, il a même prié son rival, l'oeuf mollet, d'aller se faire cuire. Toute la nouvelle génération de chefs s'en est emparée. »

 

« Cuit à basse température, autour de 65°C, l'oeuf parfait est plus tendre et plus onctueux qu'un oeuf dur, plus ferme qu'un oeuf mollet. Son blanc est tremblant et soyeux tandis que son jaune affiche un crémeux coulant.

 

Argument de poids pour les restaurateurs, cette recette est très bon marché et s'accommode avec de nombreux produits. Il se murmure que le prix de vente affiché sur la carte d'un restaurant serait cinq à six fois supérieur à celui de sa réalisation. De quoi marger plutôt grassement... »

 

Comme Éric Fréchon je trouve que « Le blanc de l'oeuf parfait est trop clair, le jaune n'est pas assez crémeux à mon goût; l'ensemble manque de texture. Je préfère un oeuf à mi-chemin des deux, cuit à 68°C, il est plus consistant; ensuite, on l'adapte à son goût: c'est ça, la perfection. Il y a des œufs parfaits correctement cuits mais ratés en termes de recette. »

 

L’esthétisme de l’assiette avec œuf parfait me laisse froid car, si parfait qu’il fut, il arrive souvent froid sur la table et dès qu’on l’effleure il s’ébouse, s’épand, fleuve jaune allergique à la fourchette. Il faut le saucer, l’éponger à grand renfort de bouchées de pain.

 

Si vous voulez tout savoir sur l’œuf parfait c’est ICI

 

« C'est une perfection de n'aspirer point à être parfait. »

Fénelon

 

« Si la perfection n'était pas chimérique, elle n'aurait pas tant de succès. »

Bonaparte

 

« Quelques perfections que vous ayez ne vous en vantez point ; parce qu'on ne vous en croira pas sur votre parole. »

Proverbe oriental

 

 

 

Comme toujours le millésime 2015 à Bordeaux sera parfait  alors je dis « Allez donc vous faire cuire un œuf parfait ! »
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