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2 août 2015 7 02 /08 /août /2015 07:00
CHAP.15 opération Chartrons, la petite bergerie de Nico en Corse à 34 200 euros la semaine, son pote « Jacques Séguéla est-il un con ? »

Paris au mois d’août, faire face à une épreuve redoutée : son absence. Je ne sais sur quel pied danser entre profiter de ce moment de solitude pour m’immerger dans l’écriture ou partir, tracer la route pour éviter le manque d’elle. J’ai décidé de ne rien décider, de me laisser porter par les circonstances en inscrivant, en grand au-dessus de mon écran, « L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. » Et, comme je l’aime tendrement, cette petite poignée de jours, ce gros paquet de kilomètres, ne pourront faire écran entre nous. Ce qui est formidable avec elle c’est qu’à chaque fois qu’elle lève pour moi le voile d’une parcelle de sa vie d’avant, ce balcon londonien, cet espace de tendresse, ce beau moment, beau souvenir, mon amour pour elle enfle tel une voile sous le vent. C’est extraordinaire, les mots pour le dire sont trop intimes, si puissants, que je ne peux les déflorer, ce serait trahir, alors je les garde en moi pour les savourer, les chérir, en apprécier le suc. Le pays de son corps, sa peau douce, la chute de ses reins, la gorge de ses seins, sa nudité… le contempler ce pays… l’effleurer du regard… l’imaginer aussi lorsque monte la houle du plaisir. Apaisé, serein, ma quête d’elle n’est pas possession mais contemplation. « Le contemplateur verse de l’eau sur le sable sans espoir d’y créer une flaque, juste pour la voir scintiller avant de disparaître. » Existe-t-il une plus belle preuve d’amour que cet extrême besoin d’elle dépourvu des grilles, des griffes de la possession? S’abandonner…

 

Si tout désir n'est pas amour, tout amour est bien désir… L'amour écrit Platon, « aime ce dont il manque, et qu'il ne possède pas ». Le manque est son essence ; la passion amoureuse, son sommet. Un manque satisfait disparaît en tant que manque : la passion ne saurait survivre longtemps au bonheur, ni le bonheur, sans doute à la passion. « Aime-moi tant que tu le désires, mon amour ; mais ne nous oublie pas. »

 

Et si je m’embarquais sur un cargo-mixte en partance pour DjiboutiAden ArabiePaul NizanJules Supervielle et ses palmiers de zinc…

 

Il fait à Djibouti si chaud,

Si métallique, âpre, inhumain,

Qu’on planta des palmiers de zinc

Les autres mourant aussitôt.

 

Quand on s’assied sous la ferraille

Crissante au souffle du désert,

Il vous tombe de la limaille,

Bientôt vous en êtes couvert.

 

Mais vous possédez l’avantage,

Sous la palme au fracas de train,

D’imaginer d’autres voyages

Qui vous mènent beaucoup plus loin.

 

Extrait de Débarcadères, 1922

 

Je lis le mot de Jean-Claude Guillebaud dans Le 1 :

 

« À Djibouti, j’aime par-dessus tout le port de Tadjourah. J’y retourne depuis 1973 ! Or ce sultanat de légende a changé. L’ancien exotisme qui en était la marque s’est comme évanoui dans l’histoire. Aujourd’hui, la réalité offre moins de prise aux clichés. Tadjourah – goutte de silence et de paix à deux pas des carnages de l’Érythrée – invite aux réajustements du regard. Les réfugiés y affluent, mais aussi la modernité. Cette petite fille qui surveille les chèvres à l’ombre d’un épineux est-elle encore une image « immémoriale » ? Plus vraiment. Dans ses écouteurs passe Michaël Jackson au format MP3. Quant aux caravanes de dromadaires qui partent toujours pour l’Abyssinie, comme il y a mille ans, elles transportent sous leurs chiffons et leur marmaille les produits dernier cri de l’électronique japonaise ou coréenne. Même à Djibouti, le vieux monde s’éloigne. »

 

Et pendant ce temps-là notre Sarkozy offre à Carla pour les vacances « un petit coin de paradis », dans une résidence de 2500 hectares entre Sartène et Bonifacio, en Corse pour la coquette somme de 34 200 euros pour la première semaine du mois d'août. C’est le Canard Enchaîné qui l’écrit. Mais lui « a raconté à ses proches que le proprio allait lui faire un prix d’ami : il n’est plus habitué à payer les villégiatures qu’il veut bien honorer de sa présence. »

 

Le poprio, Paul Canarelli, est un pote à lui. Notre ex n’y croisera pas un ex-habitué du lieu : Richard Casanova, pilier du gang de la brise de mer et ami de Canarelli, tombé sous les balles ennemies le 23 avril 2008. Ce brave Paulo est par ailleurs, dans le collimateur des gendarmes et du ministère de l'Environnement. Encore une vengeance de la Ségo qui n’a toujours pas digéré leur débat télé de mai 2007. En cause: un permis de construire d'une de ses bergeries comme le révélait Le Monde en 2011, des plages rendues inaccessibles, mais pas seulement. Les inspecteurs de l'Environnement souhaitent vérifier que ce dernier ne puise pas trop dans les réserves d'eau pour « entretenir le green de son golf »,

 

À lire absolument : Les bergeries de la Sarkozie 

Le Monde | 26.08.2011

 

:"Je en regrette pas de l'avoir dit, mais surtout je voulais dire que la vie est un rêve, qu’il faut rêver de tout. La Rolex est un symbole et j’aurais pu dire une Ferrari, j'aurais pu dire un stylo Bic, peu importe, un objet culte dont on a envie. Il n’y a pas de raison de dire aux gens : 'Vous êtes condamnés à ne jamais vous faire le plaisir de votre vie.' Même si on est clochard, on peut arriver à mettre de côté 1 500 € ! On a le droit de rêver, nom de Dieu !" 

 

« Jacques Séguéla est-il un con ? » se demandait déjà Pierre Desproges en 1982

La question posée et développée un 25 octobre 1982, n'a pas pris une ride : « De deux choses l’une, ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m’étonnerait tout de même un peu, ou bien Jacques Séguéla n’est pas un con, et ça m’étonnerait quand même beaucoup. » Et l'humoriste disparu de conclure : « Merci majesté Séguéla, roi incontesté et solitaire de la réclame, merci à toi qui, seul de tous tes confrères, a réussi à nous convaincre, une fois pour toute, qu'une société sans publicité c'est aussi inconcevable qu'un poisson sans bicyclette. »

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commentaires

P
En catalan on prononce toutes les lettres ainsi on prononcera le t de COTLIOURE alors qu'en français on se contentera de COLLIOURE. On prononce toutes les lettres et même, parfois, celles qui n'existent pas Ainsi, en ce qui concerne Séguéla , " Oh putaing, quel cong ! " on ne risque pas de se tromper !
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