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23 décembre 2005 5 23 /12 /décembre /2005 00:00

" Enfin, mais c'est peut-être là le plus important, car nous ne savons pas ce qui se passe après la mort, je dois au vin le fait d'être toujours vivant. Il y a quelques années j'étais en mauvaise santé et plusieurs médecins ont ainsi appris que j'étais complètement accroché au V.O., un whisky canadien qui, certes délicieux, n'en constitue pas moins un substitut déplorable de l'eau ou du vin. J'ai exposé ce sérieux problème à Michael Butler, qui travaille pour ce grand importateur de vins français qu'est Kermit Lynch. Nous avons alors décidé que quelques magnums de châteauneuf-du-pape Vieux Télégraphe pourraient m'aider à affronter l'épreuve terrible qui m'attendait. Un soir, dans notre petite casita, j'ai pris une bouteille de V.O. et je me suis installé dans un fauteuil à bascule en regardant pendant quatre heures cette potion redoutable, ne buvant rien d'autre que l'esprit du reniement. Si je ne pouvais pas arrêter de siroter du whisky, il me faudrait alors renoncer à l'alcool en général, et que deviendraient alors les bouteilles esseulées dans ma cave ? Je me balançais comme un enfant autiste. Les larmes m'ont rempli les yeux, mais j'ai gagné. J'ai vidé la bouteille de whisky dans l'évier, j'ai bu un verre de Vieux Télégraphe, j'ai caressé ma chienne et je suis allé me coucher, un homme nouveau dans une vieille bouteille."


Jim Harrison in "aventures d'un gourmand vagabond" page 341 chez Christian Bourgois éditeur


Chers lecteurs, Joyeux Noël, j'espère que ces quelques lignes contribueront à votre sérénité, ajouteront un petit supplément d'âme, un soupçon de légèreté et de convivialité dans notre monde de brutes...


Jim Harrison est américain de Patagonia Arizona

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22 décembre 2005 4 22 /12 /décembre /2005 11:00

La semaine dernière à Apt chez un bouquiniste j'ai feuilleté un bel exemplaire illustré de " L'élixir du révérend père Gaucher " d'Alphonse Daudet et sitôt l'image du frère Bécot, figure haute en couleurs de mon adolescence passée comme pensionnaire, à 500 mètres à vol d'oiseau de la maison familiale, dans cette Ecole d'Agriculture tenue par la congrégation du bienheureux Louis Grignon de Montfort : les frères au rabat bleu...

Le frère Bécot, professeur d'histoire, royaliste (ah la messe du 26 janvier pour la mort de Louis XVI...), l'homme du vignoble vendéen, l'homme du vin, aux yeux rieurs sous son béret à la Dubosc vissé sur la tête, toujours en quête de compagnons pour célébrer la dive bouteille. Les poches de sa soutane étaient le repère de flacons qu'il destinait à la célébration d'anniversaires ou autres prétextes et, sur un vélomoteur poussif, il sillonnait la commune pour rentrer le soir "gai" comme on disait à cette époque. C'était un grand ami de mon père Arsène Berthomeau.

Bien plus tard, alors que j'usais mes pantalons à la Fac, la Congrégation l'exila à Londres dans l'espoir qu'il retrouvât la tempérence. Un samedi je le croisai au village. Il était de passage. Avec un petit air contrit et rigolard, ce cher frère Bécot me conta qu'il avait fondé un club d'oenophiles avec la complicité d'un major so bitrish mais que dorénavant il carburait à la tisane "ça draine..." Homme de grande culture, bon vivant, passionné, le coeur sur la main, une autre époque.

Alors à la veille de Noël, je vais vous compter l'histoire du frère Bécot arrivant au paradis. St Pierre l'accueille avec un demi-sourire : " Frère Bécot vous allez devoir passer une épreuve pour entrer en cette maison car vous avez pris quelques libertés avec la règle... "
Le brave frère opine.
Alors St Pierre lui révèle qu'il va devoir déguster 3 crus, les identifier : appellation et millésimes...
Bécot sourit. 
Premier verre, le rituel, et la réponse fuse " Romanée St Vivant 1949 " Bien mon frère.
Deuxième verre, tout va pour le mieux. " Haut-Brion 1928 "
St Pierre sourit.
Le dernier pour la route du ciel et là Bécot cale. Il déploit tous ses talents de dégustateur, fait appel à sa mémoire, implore la Vierge Marie, mange un crouton de pain, et enfin jette l'éponge " Grand St Pierre j'igore quel est ce liquide car avant d'arriver ici je n'en ai jamais bu... "
St Pierre compatissant le prit par les épaules " Normal mon bon ami c'est de l'eau..."

Pour moi Bécot est au ciel en bonne compagnie... 

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21 décembre 2005 3 21 /12 /décembre /2005 08:42

DLV

Ma journée de reprise d'hier s'est terminée sur le plateau du journal de BFM TV la nouvelle chaîne d'info en continu, type LCI et i-Télé, en tant qu'invité du journal de 19h30 pour analyser la crise du vin français. Normal, le Premier Ministre recevait 14 viticulteurs venus " l'informer de la crise de la filière " et le produit devenait porteur pour la journée d'hier.

L'info est un produit avec une DLV très courte : un jour ou deux, ensuite c'est la poubelle de l'oubli jusqu'au prochain accès de fièvre. Je vous avais prévenu dans ma chronique " avis de tempête " après le Chabalier au régime sec viendrait le viticulteur victime de la mondialisation... C'est fait !

Mais sur mon blog j'ai moi aussi de l'ultra frais, des scoops : Daniel Auteuil interprétera Hervé Chabalier, fondateur et directeur de la célèbre (sic) agence Capa dans un film tiré de son livre " Le dernier pour la route "; ce cher "sot d'eau " qui fabrique les reportages de Karl Zéro, qui se voit confier un " rapport " car l'ex-ministre de la Santé ex-ministre de la Culture passé aux Affaires Etrangères était dans son carnet d'adresses, est un expert du surf sur les médias : il ne laisse pas le soufflé redescendre, il entretient le tam-tam : promo du livre, promo du "rapport " et demain promo du film... Voilà du travail de pro, de la belle ouvrage pour médias en quête d'audience larmoyante, " le pauvre homme est à plaindre..."

Et pendant ce temps-là la viticulture française, comme au temps des Actualités Pathé, va en délégation à l'Hôtel de Matignon, avec ses cahiers de doléances. Je n'ironise pas, la situation est grave ! Mais en me rendant aux studios sur mon vélo j'ai croisé de belles affiches vantant les mérites de " Mouton Cadet " pour les fêtes et avant d'entrer sur le plateau j'ai regardé et écouté les déclarations de certains participants à la rencontre avec le Premier Ministre, dont M.Granier Président de la Chambre d'Agriculture du Gard qui a dit  " l'avenir du vin français est à l'exportation... "

Dont acte ! J'espère que puisque le Premier Ministre a promis une stratégie nouvelle aux viticulteurs présents, le Président Granier lui a remis la note d'orientation stratégique Cap 2010 le défi des vins français juin 2002 signée par Aguilas, Chadronnier, Mirc, Piton, Skalli et Vallet des gens qui font du vin et le vendent ici et à l'exportation... Des professionnels car exporter du vin ce n'est pas comme vendre du blé au prix mondial alors les 250 professionnels qui avaient participé à la réflexion stratégique me semblent dignes d'être entendus. Merci à mes lecteurs du Gard de transmettre ma bouteille à la mer au président Granier que je connais bien...  

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20 décembre 2005 2 20 /12 /décembre /2005 11:08

L'autre soir à la veillée sur le plateau des Claparèdes j'ai revu sur Arte, en VF, Vingt milles lieues sous les mers avec James Mason en capitaine Némo et Kirk Douglas en harponneur mauvaise tête qui pour se sortir du Nautilus, appeler à l'aide, ne trouve d'autre solution que de jeter des bouteilles à la mer; et bien sûr il réussit...

C'est du cinémascope, comme au REX de la Mothe-Achard où j'ai vu ce film pour la première fois, et je me dis que plutôt que d'épandre mes écrits sur la toile, si je souhaite être efficace, ne vaudrait-il pas mieux que je jetasse des bouteilles à la mer...

Des bouteilles de vin bien sûr, avec message de santé publique incorporé bien sûr, avec idées vivaces sous le bouchon bien sûr, avec mon meilleur souvenir juste avant la Noël...

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16 décembre 2005 5 16 /12 /décembre /2005 09:30

Au petit matin me voilà de nouveau face à un écran, je ne peux vraiment pas me passer de vous, la réciproque est-elle aussi forte ? L'air est vif, la gelée blanche argente le paysage, le Mont Ventoux porte son bonnet immaculé et le soir face à une belle flambée je lis. Alors pourquoi ne pas vous faire partager mon bonheur en vous livrant mes notes de lecture.

" Maurice des Ombiaux a été, en 1928, un des six membres fondateurs de l'Académie des Gastronomes... (celle de Curnonsky) Et c'est fort de ce titre qu'il a eu un jour l'idée saugrenue de se rendre au Vatican afin de demander au pape que la gourmandise soit purement et simplement radiée des sept péchés capitaux...

Dans son Petit bréviaire de la gourmandise 1921, il a du reste eu des paroles plus explicites : " La  gourmandise doit être remplacée parmi les sept péchés capitaux, que ce soit par la tristesse ou par tout autre vice qu'il ne nous appartient pas de rechercher ici. Se bien nourrir n'a jamais été un péché; N.S. Jésus-Christ n'a-t-il pas fait la multiplication des pains, la pêche miraculeuse et n'a-t-il pas changé l'eau en vin pour répandre la joie dans un festin? Si celui qui est le principe de toutes choses nous a par son exemple prouvé que le vin est préférable à l'eau claire, nous aurions bien tort de nous muer en grenouilles pour suivre les observations de quelques esprits mal tournés et des ennemis du genre humain parlant au nom d'on ne sait quelle science illusoire."

Extrait d'un merveilleux petit livre La légende du Vin Petit essai d'oenophilie sentimentale de Jean-Baptiste Baronian chez l'éditeur  Le Temps Qu'il Fait à Cognac. Achetez-le, offrez-le pour les fêtes c'est un bijou d'humour et d'érudition non pédante. J'y reviendrai en vous parlant des oeuvres de notre "Sot d'eau" ce cher et médiatique Chabalier.

 

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14 décembre 2005 3 14 /12 /décembre /2005 00:00

suite de la chronique Champagne déjà mise en ligne le 31 mai 2005

" Les fraudeurs fabriquaient du Champagne avec n'importe quoi, des rebuts d'Anjou ou de Meuse, des piquettes achetées au comptant sur le quai des gares à des intermédiaires sans visage, et avec du cidre s'il le fallait. L'argent rentrait.

Les vignerons doutaient de tout, et même du ciel. Qu'est-ce qui leur restait ? Le front bas, la hargne, les hymnes provisoires, les drapeaux rouges qu'ils pendaient aux frontons des mairies. La fraude leur donnait le tournis. L'agitation seule arrivait à calmer leur souffrance du travail nié et insulté..."

 

C'est extrait d'un beau roman de Daniel RONDEAU " Dans la marche du temps " pages 126-127 chez Grasset.

 

Et alors me direz-vous ?

Ressasser le passé ? Non, en tirer des enseignements pour bâtir la prospérité sur le contrat, sur des rapports de force économiques maîtrisés, générer de la valeur pour que le travail du viticulteur soit reconnu et valorisé, pour que le produit trouve son consommateur... Comparaison n'est pas raison, beaucoup aujourd'hui ignorent que la Champagne a eu son lot de misère, on la cite en exemple, on l'envie, mais en ces temps difficiles, plutôt que de lancer les viticulteurs sur les routes départementales ou autres chemins de traverse sans issue, ne vaudrait-il pas le coup pour ceux estampillés " responsables professionnels " de faire de responsabilité...

 

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12 décembre 2005 1 12 /12 /décembre /2005 00:00

Chronique déjà mise en ligne le 31mai 2005

Samedi matin sur France Inter, JP Coffe et ses invités dissertaient doctement sur la crise phyloxérique du début du 20ième siècle. J'apporte ma contribution, non pour brasser de l'histoire, mais pour éclairer les débats actuels (si tant est qu'il y ai débat) sur le devenir de notre viticulture.

 

" Révolution dans le secteur, oui. Détonations, chant de refus, les vieux airs de carmagnoles paysannes. Pas compliqué à comprendre : le vigneron crevait de faim. La fin du siècle avait été atroce. La maladie gagnait, une lèpre. Le phyloxéra qui prenait la vigne à la racine, jusqu'à la mort du cep. Il avait fallu arracher les souches, défoncer à la pioche les terrains sinistrés, replanter. Travail de fossoyeur, de forçat, non rémunéré. Les vignes restaient sans rapport. Et pour finir, pendant quatre ans, pas une seule récolte pour se mettre le moral d'aplomb.

 

1907 : le raisin ne valait rien. 1908 : vendanges de nains. 1909 : la pourriture partout, des fumées grises, infectes, planaient sur les plateaux des pressoirs. 1910 : rien ne manqua, orages, gel, grêle, mildiou. On n'aurait pas fait une tarte avec tous les raisins de Champagne, tant la vendange était transparente. Il suffisait que la maladie entre dans un ménage pour que la ruine soit complète. Des terres qu'on se disputait autrefois comme on se dispute la vie ne trouvaient plus d'acquéreurs. Des vignerons quittaient leurs maisons, laissaient leurs terres aux friches. Mais le négoce se sucrait sur cette misère. "

à suivre 

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9 décembre 2005 5 09 /12 /décembre /2005 10:17

Avant d'aller poser mon sac aux confins du Luberon pour une semaine d'ermitage, lecture, marche et écriture, ce matin je ne peux m'empêcher de penser que pour beaucoup, ceux qui déclarent n'avoir jamais le temps, ceux pour qui le mouvement tient lieu d'action, ceux qui s'agitent dans les antichambres, petit déjeune, en résumé tout ceux qui sont importants, réfléchir est un luxe.

Et pourtant, même les sportifs que très souvent l'on raille pour leur bagage intellectuel léger, à titre individuel ou fondu dans un collectif, ne se contentent pas de courir ou de pédaler ou de sauter, ils s'efforcent d'appliquer une stratégie, quite à en changer si les conditions de jeu ou climatique évoluent. La différence se fait souvent grâce au mental. Bien sûr le talent individuel est important, et dans notre viticulture nous n'en manquons pas, mais la force du collectif est seule capable de donner l'élan, de remotiver face au doute, de tirer l'ensemble vers le haut.

Telle était la volonté des rédacteurs de Cap 2010, citant Bergson " j'ai toujours voulu que l'avenir ne soit plus ce qui va arriver mais ce que nous allons faire" en se fixant comme ligne stratégique " d'agir plutôt que de réagir" et en fondant cette action sur des principes clairs. Etaient-ils des naïfs, des rêveurs ou de dangeureux agitateurs ou des traîtres à la cause vigneronne? Non, des hommes d'action qui avaient accepté de prendre le temps de réfléchir, d'investir dans l'intelligence, d'aider au pilotage de la nécessaire évolution de notre viticulture face aux nouveaux défis du monde.

Le concensus mou des immobilistes a prévalu. Que faire ? Murer le CIVB, ouvrir les vannes des cuves du négoce, dégager le marché à grand coup de casse de prix... Non ! Même dans la tourmente il faut prendre le temps de répondre à la question : " voulons-nous être présents sur tous les marchés avec toute la gamme des produits issus du raisin ? " Si la réponse est oui " comment adaptons-nous notre ressource pour répondre à cet objectif dans des conditions économiques et sociales qui permettent aux viticulteurs de vivre et à ceux qui vendent le produit d'investir ? "

La semaine prochaine je vous proposerai la lecture de chroniques publiées au tout début de mon blog. Bien à vous, et prenez le temps de temps en temps. A plus de chez plus...

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8 décembre 2005 4 08 /12 /décembre /2005 08:35

Hier matin j'étais triste, Charly Gaul "l'archange de la montagne" venait de mourir. L'idole de ma jeunesse, une belle gueule, un homme qui aimait les femmes, du panache, de l'élégance et beaucoup de fantaisie. Au temps de ses duels avec "l'aigle de Tolède" Frédérico Bahamontès dans les cols les deux hommes portaient les maillots de marques d'alcool : Carpano et Margnat, de quoi rendre notre Chabalier national neurasthénique.

Par bonheur, le soir venu, à l'hôtel de Rohan, après avoir dégusté du Grand Siècle, du Krug et du Bollinger, papoté avec les uns et les autres, une onde de lumière s'est épandu sur moi lorsque j'ai découvert la chronique de Patrick Besson, page 137 du Point,  baptisée le " Sot d'eau " où ce le nouveau chevalier Chabalier se fait remettre à sa place avec brio et panache. Une belle page d'écriture que j'aurais aimé commettre. Achetez le POINT, lisez Besson, encadrez Besson, diffusez Besson ça vous fera du bien après l'overdose médiatique du rapporteur patenté.

Je cite la chute de la chronique pour vous mettre en bouche " Les gens qui boivent de l'eau vivent plus vieux que les gens qui boivent du vin, mais moi je ne veux pas vivre vieux dans un pays où les anciens alcooliques exigent que tout le monde boive de l'eau. Il y adu génie dans le vin et il est mauvais, comme tous les génies. Dans l'eau, il n'y a rien de mauvais, car il n'y a rien "

Alors sur mon vélo ce matin en passant près de l'Elysées deux factionnaires féminines nées dans les îles riaient, elles m'ont dit un bonjour frais, et je me suis dit que j'allais créer la confrérie du panache, à l'instar de celles des gens du vin, mais avec deux grandes novations : autant de femmes que d'hommes et nous ferons la fête sur les lieux de consommation sans discours ni pompe, pour de rire et pour de boire gaiement...

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7 décembre 2005 3 07 /12 /décembre /2005 09:27

En 1988, au cabinet du Ministre, je pilotais le dossier des courses suivi par le Service des Haras Nationaux. Un dimanche soir de novembre, je crois, en écoutant les infos sur une radio périphérique j'entends qu'un incident cocasse s'était produit sur l'hippodrome de St Cloud lors du prix de Strasbourg support du tiercé dominical : les juges à l'arrivée s'étaient trompés dans la constatation de l'ordre des chevaux gagnants.

A priori pas de quoi empêcher un technocrate de dormir. Cependant, à la première heure le lendemain j'appelai François Clos le chef du service qui me confia qu'il se retrouvait dans un sac de noeuds dont il avait du mal à se dépétrer. Explication : sur un champ de courses lorsque les juges à l'arrivée considèrent que l'ordre des places est définitif le rouge est mis (un signal lumineux s'affiche) et c'est le résultat officiel de la course. Sauf qu'en l'occurence les juges en pré-sieste s'était trompé, que la photo affichée le démontrait et que l'on se retrouvait face à un résultat faux mais officiel et un vrai sans valeur.

La plaisanterie portait sur 30 millions de francs, les médias s'emparaient de l'affaire, Matignon me donnait comme consigne : démerde toi ! Un jour à la veillée je vous raconterai le dénouement de l'affaire mais si se matin j'aborde ce lointain souvenir c'est, qu'une fois la solution trouvée, je convoquai le bureau de la société gestionnaire de StCloud - que des vieux messieurs sympathiques et dépassés - pour leur remonter les bretelles. A mon grand étonnement je constatai que tout ce petit monde bien né tenait pour quantité négligeable les pauvres bougres qui les faisaient vivre : les parieurs.

Certes comparaison n'est pas raison mais le soi-disant "lobby" du vin mis au ban par les ligues de vertu se pose-t-il la question de l'efficacité de ses revendications ? Moi j'ai le sentiment qu'il cherche avant tout à faire plaisir à sa base et non à répondre aux attentes réelles des consommateurs et des néo-consommateurs. C'est ce que j'ai voulu dire en parlant de vision de rétroviseur dans mon papier sur le pinard... 

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