« Mais avec le bagage que vous avez, vous n’allez tout de même pas faire le saltimbanque ». À 11 ans, William Sheller sait qu’il sera musicien. Le piano est son instrument. Son maître de musique, Yves Margat, élève de Gabriel Fauré, le prépare au Prix de Rome et…
Nom de scène Sheller, en mélangeant les noms des deux écrivains « Shelley » et « Schiller » William Hand est né le 9 juillet 1946 dans le 17e arrondissement de Paris, d'un père soldat américain et d'une mère française.
«La découverte des Beatles a provoqué un tel séisme en moi que j'ai abandonné mes études de musique contemporaine. Je découvre encore de nouveaux motifs en écoutant Sgt. Pepper's. L'une de mes nouvelles chansons, Tout ira bien, adresse un clin d'œil à la guitare de George Harrison. Les cordes du disque ont été enregistrées à Abbey Road. Sinon, ma famille d'Angleterre élargie s'étend à King Crimson, Procol Harum et Pink Floyd, dont on m'a rapproché au moment de mon album Lux aeterna 1972. »
«J'ai rencontré Barbara pour La Louve 1973, dont j'ai signé les arrangements, et notre relation est très vite devenue affective. Un jour où je lui chantais Marienbad pendant qu'elle se maquillait, elle a claqué son poudrier et m'a lancé : « Tu vas chanter. » Nicoletta m'a donné de précieux conseils pour la scène, notamment que la première chanson était toujours sacrifiée. C'est ainsi que j'ai inscrit à mon répertoire Symphoman et sa longue introduction d'orchestre. Enfin, je partage avec Véronique Sanson la même façon d'écrire par association de mots et la même pulsion dans le jeu... »
William Sheller est un des rares à avoir su faire sonner Pop la langue française.
Ses arrière-grands-pères : Stravinsky, Chopin, Ravel, Schubert
«Ce sont des virtuoses, qui faisaient ressortir l'âme du piano. Grâce à eux, j'ai appris la mélodie, la composition, le toucher, les dissonances. Je me suis rendu compte, après coup, qu'Avatars tenait autant de Pink Floyd que de Stravinsky. »
Ses pères : Aznavour, Brel, Ferré, Brassens
«Les quatre maîtres de la chanson passaient en boucle à la maison. Musicalement, ils utilisent des formules traditionnelles, mais leur manière de façonner la langue française est incroyable : chaque syllabe est calée sur une note.
Pour ceux qui aiment le cheval, le prix d'Amérique : en ligne depuis hier une chronique sur Ourasi, souvenirs, vieille photo : link