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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 08:31

À Marciac, dans ce Gers où le bonheur est dit-on dans le pré, les nourritures y sont de toutes natures : matérielles, spirituelles, intellectuelles... Comme l’ami Michel on peut y aller goûter le meilleur du jazz et les vins d’à côté mais comme en France, même si certains s’en défendent, nous avons un goût immodéré pour les controverses : j’en suis à la fois le témoin et l’initiateur puisque mon blog devient chaud bouillant lorsque j’en provoque une parfois sans l’avoir voulu. Bref, à Marciac, chaque année, de beaux esprits mobilisent leurs neurones pour controverser.

Ça tombe bien pour mon petit « Espace de Liberté » qui, tout naturellement, a accueilli vos avis suite à l’affaire dite « des faucheurs OGM » de la vigne expérimentale de l’INRA de Colmar. Grâce à la Mission d’Animation des Agrobiosciences je porte à votre connaissance les Actes de cette « Controverse de Marciac : OGM : ces débats qu’on malmène ».  http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2888 . Je joins aussi la revue de presse à propos du saumon transgénique : La FDA fera-t-elle mariner le saumon transgénique

 

 

« OGM : ces débats qu’on malmène ». Une table ronde animée par Bernard Chevassus-au-Louis (modérateur) Directeur de recherche INRA, avec Alain Toppan, directeur de recherche en génétique végétale, Matthieu Calame, ingénieur agronome au sein de la Fondation Charles-Léopold Mayer, Philippe Martin, Député du Gers et Président du Conseil général. Dans le cadre de la 12eme Université d’été de l’innovation rurale (Les Controverses de Marciac), Territoires ruraux : comment débattre des sujets qui fâchent ? (Télécharger les Actes)

 

La FDA fera-t-elle mariner le saumon transgénique ? (article revue de presse)

Libération, Le Monde, le Figaro

 

educol.net

Il atteint sa taille adulte deux fois plus vite que ses congénères "classiques", ce qui diminuerait nettement son coût de revient, et résisterait aux eaux les plus froides. Son nom : Aqu’Advantage... Cela fleure le marketing et sonne comme un slogan, qu’il est toutefois aisé de détourner en un haussement d’épaules : Aqu’oibon ?

 

Comprenez en tout cas qu’il s’agit là, selon ses concepteurs - la firme américaine AquaBounty Technologies - d’un "super" saumon, doté de deux gènes empruntés à d’autres, l’un reproduisant une hormone de croissance, repéré chez le saumon royal du Pacifique, le plus grand de son espèce ; l’autre, agissant tel un antigel, identifié chez une tout autre espèce, le tacaud, que l’on trouve notamment dans la Manche et en Mer du Nord,

S’il obtient le précieux feu vert de la Food and Drug Administration, il sera le premier animal transgénique à passer à table. Du coup, toutes les firmes qui travaillent sur d’autres animaux génétiquement modifiés, tels que le cochon, sont sur les starting-blocks.
Pas gagné ? Dans les médias, certains soulignent les réticences du comité d’experts indépendant sollicité par l’Agence américaine. Lequel comité est partagé sur les risques accrus d’allergies alimentaires que pourrait présenter ce saumon, et recommande à la FDA d’approfondir les analyses, notamment sur un temps plus long. Vous me direz, vus les taux de composants chimiques que contiennent les saumons d’élevage conventionnels (PCB, dioxines et autres substances) et sachant que seul 1% du saumon d’Atlantique consommé provient de la pêche - quotas obligent pour sauvegarder l’espèce - nous n’en sommes plus à un risque près. Et puis, de toute façon, l’avis de ce comité étant purement consultatif, la FDA a tout loisir de passer outre. D’ailleurs, selon Libération, la réponse devrait être positive. Dès lors, le saumon transgénique devrait apparaître dans les linéaires des supermarchés américains d’ici deux à trois ans.

Cela dit, il faut également compter sur la mobilisation d’une trentaine d’organisations de défense de consommateurs et de l’environnement. Lesquelles réclament entre autres un étiquetage spécifique, ce que la loi américaine ne prévoit pas.

Mais au fait, où et comment ce saumon sera-t-il élevé ? AquaBounty Technologies ne craint pas de livrer sa "recette" : les œufs transgéniques sont incubés au Canada, dans l’une de ses fermes aquacoles, puis réfrigérés pour être transportés jusqu’au Panama, où nos petits salmonidés s’épanouiront (sic) au sein de citernes posées à terre. Si la société se félicite de respecter ainsi les mesures de confinement, palliant ainsi tout risque de dissémination dans les eaux douces ou salées, souvenons-nous que le nom même du saumon est tiré du verbe "sauter" !

Revue de presse de la Mission Agrobiosciences, 22 septembre 2010

Sources :

 Le Monde : Saumon OGM : des experts préconisent plus d’études avant sa commercialisation
 Libération : Des saumons OGM bientôt dans nos assiettes ?
 Le Figaro : Le saumon transgénique sur la sellette

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