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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 17:00

D’ici que des analystes boursiers se mettent à défiler en brandissant des pancartes « casses-toi pauvre c.. ! » pour exiger le départ de Lars, pas Van Triers mais Olofsson, ex-numéro deux du géant suisse de l'agroalimentaire Nestlé, le patron du new mammouth de la GD. Y sont furax contre lui les petits loups de la cote « il a cassé la mécanique, il est décrédibilisé, carbonisé ! » tempête l’un d’eux. Plus sérieusement, Hervé Defforey, fils de Denis le co-fondateur du groupe en 1959, le trouve « charmant. Mais le charme ne suffit pas pour diriger une entreprise. » alors qu’un autre analyste balance qu’il « est un homme de marketing. La grande distribution est une histoire d’hommes, pas de produits. » En clair, la GD, « est un combat de rue » et qu’il vaut mieux avoir les pieds dans son magasin que son cul posé sur un fauteuil du siège.

photocarrefour.jpg

« Obnubilée par le marketing, la direction de Carrefour a négligé la gestion au quotidien. Ces petits riens qui font qu'un magasin réalise une meilleure performance que le voisin. Encore faut-il traîner ses guêtres sur le terrain, et cela ne semble pas avoir été la priorité de M. Olofsson depuis deux ans. » tranche Stéphane Lauer sur lauer.blog.lemonde.fr. J’ai déjà dégoisé sur ce thème dans une chronique de mai 2009 CARREFOUR : Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ * et vins compris. link et je ne me privais pas de charrier les têtes d’œufs « Je prends mon élan : comme chacun sait Carrefour est en perte de vitesse, il patine, il régresse donc. Alors, afin de combler son retard Carrefour va adapter ses hypermarchés au niveau de vie de la clientèle locale. Fort bien : c’est le B.A.-BA du métier d’épicier. Mais comme nous sommes, nous les gens d’en bas, un peu lourds d’esprit, les beaux esprits de Levallois-Perret, tapent sur notre petit clou, pour nous le river bien sûr, avec leur gros marteau. En effet, la reconquête va prendre son point d’appui sur l'hypermarché de la porte d'Auteuil, dans le XVIe arrondissement de Paris. Après quatre mois de travaux, ce magasin doit faire office de « laboratoire » pour le groupe. . Objectif : regagner les clients perdus en proposant une offre "sur-mesure", dixit Alain Souillard, directeur exécutif des hypermarchés Carrefour France (j’adore l’empilement des grandes volières : un directeur exécutif comme son nom l’indique c’est quelqu’un qui exécute les directives d’en haut, d’où l’extrême réactivité de ce type d’organisation). »

 

Ceux qui tirent la tronche ce sont les 2 prédateurs : Colony Capital et LVMH qui sont entrés dans le capital en achetant l’action près de 50€ alors qu’elle n’en vaut plus aujourd’hui que 18€. Ils soutiennent Olofsson comme une corde un pendu et ne rêvent que de saucissonner le groupe. Après s’être plantés sur l’externalisation du patrimoine immobilier les voilà qu’ils veulent le démanteler car, toujours selon les brillants analystes financiers, « la valeur du groupe vendu par appartement serait trois fois supérieure à celle de sa capitalisation boursière tombée à 12 milliards d’euros. » Carrefour Amérique latine vaudrait de 10 à 12 mds d’€ et l’Asie 6 à 7 Mds d’€.

 

Vous allez me dire que vous n’en avez rien à cirer des soucis de Carrefour et de ses actionnaires. Certes mais il n’empêche que la réflexion qui suit montre à l’évidence que Carrefour l’inventeur du modèle hypermarché peine à le renouveler : «Nous avons réduit d'un point l'écart de prix avec nos concurrents», affirme le directeur financier. Pour ajouter aussitôt: «Nous n'avons pas l'intention d'avoir des prix aussi bas que Leclerc». A la question d'un analyste de savoir si Carrefour allait sacrifier sa marge pour offrir des tarifs plus attractifs, il a enfin déclaré: «Nous estimons ne pas avoir à choisir entre la marge et le volume des ventes». En période de crise du pouvoir d'achat, cet entre-deux peut ne pas satisfaire le consommateur.

 

Au-delà des difficultés de Carrefour Les Echos dans un dossier au titre provocateur : Il faut sauver l'hypermarché constatait : « En France comme ailleurs en Europe de l'Ouest, les hypermarchés sont en difficulté. Pour enrayer leur lent déclin, chaque distributeur teste sa formule. Avec son nouveau concept de magasin baptisé «Carrefour Planet», Carrefour se veut le plus ambitieux. Leclerc, lui, mise sur son positionnement prix. Quant à Auchan, il réaffirme plus que jamais le concept de l'hypermarché à l'ancienne. Petit tour d'horizon. »

 

Auchan «Nous avons la conviction que le grand format est pertinent parce qu'il permet, justement, de présenter toute la gamme des produits que recherchent les différents consommateurs: les premiers prix, les produits à marque de distributeur, les marques nationales, mais aussi les gammes plus pointues comme le bio, les produits locaux, que chaque magasin développe, ou même des produits qui se rapprochent du luxe. Nous avons besoin de place pour exprimer toute cette offre. Les hypers proposent une solution globale, une vision panoramique. C'est leur atout», réaffirmait ainsi début 2011 Arnaud Mulliez, président du conseil de surveillance d'Auchan France. Début 2010, le groupe avait même annoncé la première ouverture d'un hypermarché en France depuis dix ans, au Kremlin-Bicêtre, près de Paris. Tout un symbole (photo: Fred Dufour/AFP). En juillet 2011, Vianney Mulliez, le président de Groupe Auchan, déclarait de son côté: «Je continue d'affirmer que l'hypermarché a un grand avenir».

 

Leclerc « Pour Michel-Edouard Leclerc, son patron, c'est simple: son enseigne étant la moins chère, ses hypermarchés se portent bien. Le groupe continue donc à marteler son discours sur les prix bas, parfois à l'aide de campagnes de publicité provocantes. Et négocie pied à pied les tarifs avec ses fournisseurs. »

En septembre, le classement annuel des enseignes de grande distribution de Kantar Worldpanel montre que Leclerc connaît la plus forte progression du secteur, avec 0,5% de parts de marché supplémentaires. Dans le même temps, Auchan a gagné 0,2% et Carrefour a donc perdu 0,3%.

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commentaires

E
<br /> <br /> Leclerc? Tiens ce nom me dit quelque chose...Ne serait-ce pas le même groupe qui vient d'être assigné devant le tribunal de commerce de Paris par le ministère de l'économie et la DGCCRF pour,<br /> tenez-vous bien, avoir demandé à ses fournisseurs de lui rembourser les indemnités qu'il a été condamné en justice à payer pour avoir pratiqué des marges arrières abusives? Drôle de façon<br /> d'améliorer la rentabilité, le racket..L'article de Mediapart sur la question se trouve ici (Aucune propagande politique de ma part, c'est le premier<br /> endroit où je l'ai trouvé en accès public).<br /> <br /> <br /> <br />
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