Mars-Avril 1982, le n°2, une belle couverture surprenante, un édito où il est question de sillonner le timbre-poste de Pomerol à vélo « car c’est ainsi, au gré des mollets, que se livrera le mieux cette petite étendue verte, où il est si aisé de se perdre qu’on dirait un labyrinthe plat. C’est à bicyclette, et la fatigue aidant, que vous sentirez le mieux où commence et où finit exactement, ce fameux plateau argilo-graveleux où naissent les meilleurs crus, et toutes ces nuances épidermiques, géologiques dans lesquelles nous promène Jean-Claude Berrouet, notre guide pomerolais. » Ayant pratiqué ce pédalage à la veille du dernier Vinexpo je puis attester que c’est la meilleure manière de s’imprégner du lieu, sauf que moi, c’était un samedi, je n’ai trouvé que des maisons closes, alors que les cyclotouristes de l’amateur ont eu la chance d’y rencontrer les gens.
Avec l’aimable autorisation de Georges Bardawil je pourrais vous offrir le fruit de cette promenade mais, comme j’ai un goût prononcé pour la provocation, mon choix s’est porté sur un autre article : les vins-surprise des années cancres. Reste que, ayant de solides attaches et inimitiés pomerolaises link rien ne m’interdit de revenir sur ce périple à bicyclette comme le chantait le grand Montand.