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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 00:09

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François Mitterrand, ce grand Florentin, élevé au lait des curés à  Sainte-Marie de Jarnac, adepte de l’ambiguïté la plus subtile et la plus féroce, visait juste lorsqu’il faisait remarquer à ses interlocuteurs « Ne vous y trompez-pas, l’extrême-droite est aussi dans la droite ».


Parole d’expert, il en venait.


Lorsqu’il prit d’assaut la vieille gauche moribonde héritière de la  SFIO il appliqua le même calque à l’extrême-gauche, celle qui maniait avec hauteur et suffisance la vulgate marxiste : le CERES de Chevènement. Au fameux congrès fondateur d’Épinay c’est avec l’appui de Deferre le centriste et de Chevènement le néo-marxiste qu’il vira ce pauvre Savary.


Oui « Ne vous y trompez-pas, l’extrême-gauche est aussi dans la gauche»


Mais le fait nouveau aujourd’hui c’est que sous les décombres du débat d’idées se cache une étrange porosité entre les deux extrêmes. Sous le couvert de la lutte contre la mondialisation sauvage, au nom d’une europhobie viscérale, face à la disqualification des élites dirigeantes, les discours s’emboîtent, les hommes n’hésitent plus à sauter le pas.


Loin de mes bases je m’égare me direz-vous, je fais de la politique. En êtes-vous aussi sûr, du moins ceux qui jettent un œil sur les fameux réseaux sociaux : Face de Bouc et Twitter. Ce qui s’y  écrit souvent en est la démonstration.


Ne pas faire de politique, ou du moins affirmer qu’on n’en fait pas, c’est admettre le choix des autres, l’approuver et le subir.


Les grands consommateurs passifs que nous sommes devenus se goinfrent des idées reçues, du débat politique en kit, servis par la cohorte des éditorialistes qui courent les plateaux télé.


La plupart des soi-disant débats sur les réseaux sociaux, où règnent quelques imprécateurs, petits ou grands, relèvent de la pure régurgitation.


Que faire à ce déferlement, à ce grand bordel des idées ?


Parler clair et pratiquer sans aucune gêne le mépris.


Un art que pratiquait avec maestria le Florentin.


« Ah, le mépris… Ce savoir-faire devenu si rare dans notre sphère démocratique assoupie par les vapeurs sucrées du politiquement correct. Cette forme de franchise intellectuelle qui signifie spectaculairement un désaccord irréconciliable. Cette autre musique du "Silence de la mer" qui refuse toute connivence médiatique et rejette les artifices hypocrites des plateaux de télévision où tout finit toujours bien. Trop bien.


Dans ce grand bordel des idées, il est important de parler clair. De savoir dire publiquement, durement mais sans haine ce qu’on rejette et ce qu’on combat. C’est un courage qui peut coûter cher : les médias, ces faux-culs magnifiques et timorés, adorent la polémique mais n’aiment pas les esprits tranchés. Dans ce métier, on sait bien qu’il est risqué de travailler et d’écrire à découvert. »


Je souscris sans aucune  réserve à l’opinion exprimée par Olivier Picard chroniqueur politique et je pratique à visage découvert avec une toute particulière intransigeance. 


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commentaires

D
<br /> Les heritiers politiques de Chevenement se retrouvent en nombre au FN. A mediter...<br />
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