Danser n’est pas mon truc je suis très mal coordonné sauf pour le rock où là je le sens, pour faire simple, avec mes pieds. Dès les premiers accords ma tête abandonne tout pouvoir, tout contrôle, je me sens branché sur 100 000 volts. Alors le seul problème pour moi est de trouver une partenaire qui se laisse aller entre mes mains expertes, m’obéisse, me sente, aille à ma main. Pour autant je ne suis pas un adepte du rock acrobatique mais d’une fusion avec ma partenaire bien dans le tempo du rythme binaire. Les 3 S donc : swing, sueur et sexe à m’en faire péter le cœur : finir au bout de la nuit vaut mieux que de mourir dans son lit.
Tout ça parce que je suis né au rock par Bill Halley and His Comets avec le titre Rock Around the Clock (reprise de Sonny Dae and His Knights, 1952). Je sais c’est simplet, c’est pour petit blanc à QI limité, c’est le premier tube de l'histoire du rock 'n' roll (figure au générique du film Graine de violence) numéro 1 des hit-parades aux États-Unis (8 semaines) et au Royaume-Uni (3 semaines) en 1955. Je m’en tape. La petite galette vinyle 45Tque je découvris chez mon futur beau-frère au début des années 60 c’est ma petite madeleine de la danse. Je l’ai fait tourner jusqu’à m’en saouler sur mon électrophone. Après il y eut bien sûr Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran, Gene Vincent, Chuck Berry et Bo Diddley. Je n’ai jamais été amateur de Presley.
Rockabilly donc, musique du diable qui offusquait la bonne société américaine, rébellion bien tempérée certes mais, même si je n’en suis pas resté là, pour moi le rock n’est pas une musique à écouter le cul dans un fauteuil de concert, ni même debout aux eurockéennes de Belfort, j’ai besoin de mes 3 S. Merci de ne pas me prendre la tête chez moi le rock, pardonnez-moi l’expression, est « tripal ». Pour autant, comme je ne suis pas tout à fait un VC, que je suis un peu curieux, que je ne vis pas dans une petite chapelle, que je ne suis pas sectaire comme les mecs des Inrocks, pas d’oukases, d’interdits... j’écoute tout ce que m’apporte le vent. Je n’écris pas que c’était mieux avant, de mon temps, mais simplement que Téléphone me donnait mes 3 S. Et comme le faisait remarquer le sieur Charlier : il me reste Aubert et ironie plaisante de l’histoire dimanche dernier j’ai reçu de la part de Cédric&Cécile des places pour le Concert d’Aubert au Zénith le 27 avril 2011. Y’a des gens qui m’aiment et me comprennent même si je me vautre dans le rock variété qu’est bien trop populaire pour être sincère et obtenir le nihil obstat des gardiens de la Révolution... Je plaisante bien sûr !