En titrant sur fond noir et dessin-choc à la Une dans leur dernier numéro « manger de la viande tue » les roquets débiles des Inrockuptibles font du racolage de la pire espèce. Profitant de la sortie très médiatisée d’un essai Faut-il manger des animaux ? de l’écrivain américain Jonathan Safran Foer qui, après de longs mois d’enquête dans l’univers de la viande américaine est devenu végétarien. À l’intérieur du magasine ils alignent les titres mortifères pour faire frémir dans les chaumières bobos des arrondissements à petits numéros : « la mort par la viande », « les usines de la mort », « un lien entre viande rouge et cancer »...
Ce n’est pas du journalisme c’est du très mauvais Guy Carlier qui dans « une émission fourre-tout et poujadiste au nom de laquelle on met dans le même sac des choses hétéroclites, qui ressortent plus souvent du mensonge circonstanciel que de la manipulation » (citation d’un papier signé VO dans le n° susdit)
Première question aux petits caniches sauvés du désastre par le banquier Pigasse (le proprio qui fait aussi de la perfusion au Monde) : VIANDE de qui ?
De vache, de bœuf, de cochon, de poulet, de mouton ?
Toutes dans le même sac les viandes avec tout de même dans l’imaginaire des classes populaires : viande = bifteck frites national. Je cite Barthes dans Mythologies « Le bifteck participe à la même mythologie sanguine que le vin. C’est le cœur de la viande à l’état pur, et quiconque en prend, s’assimile la force taurine. De toute évidence, le prestige du bifteck tient à sa quasi crudité : le sang y est visible, naturel, dense, compact et sécable à la fois ; on imagine bien l’ambroisie antique sous cette espèce de matière lourde qui diminue sous la dent de façon à bien faire sentir dans le même temps sa force d’origine et sa plasticité à s’épancher dans le sang même de l’homme... »
Oui mais, vont-ils me rétorquer en remuant leur petite queue « Tout ceci est du passé le bœuf n’est plus ce qu’il était. C’est fini le bœuf est produit dans des fermes-usines à 93 ou 94% en France... »
Bon je comprends parfaitement que des mecs qui se risquent rarement au-delà du périphérique ignorent qu’en notre beau pays : 60% de la viande de bœuf provient du troupeau dit allaitant et le reste de braves vaches laitières en fin de vie. Le fantasme des fermes-usines est commode pour effaroucher les ceux qui ont si peur de mourir mais tout de même, quand les plumitifs rockeux prennent le TGV pour le Sud s’ils risquaient leur regard en traversant la Bourgogne ils pourraient apercevoir des bestioles à 4 pattes, qui ne sont pas en carton-pâte pour faire joli, des Charolaises me dit-on dans mon oreillette.
Très franchement il est des jours où je me dis que si la connerie tuait ce serait l’hécatombe dans le petit monde des plumitifs poseurs, ceux qui pour faire genre enfourchent les vraies causes pour mieux les salir, les discréditer.
Pour autant, contrairement à eux, je ne suis pas de ceux qui refusent de voir la réalité en face, qui dans leurs écrits se contentent des arguments à charge. L’élevage industriel en France, surtout pour le porc et la volaille, pose de vrais problèmes : concentration, excès de médication, maltraitance des animaux, nuisances etc... qu’il faut porter à la connaissance des consommateurs. Je le fais ici sans aucune concession. Mais bordel de merde que ces petits cons prétentieux aillent donc poser leurs petites grolles chez nos éleveurs de bovins de la France profonde, en évitant la bouse de vache bien sûr, et qu’ils regardent ce qu’est la réalité de leur vie, de leurs relations avec leurs bêtes, des immenses profits qu’ils tirent de leur activité : à peine 10 000 euros annuels avec un paquet d’aides européennes... Vous n’avez pas de honte ! Vous êtes des petites merdes les mecs ! Retournez dans vos petites niches ça vous évitera les coups de pied au cul que vous méritez.
Je suis colère ! Au nom de mon pépé Louis et de ses grands bœufs dans son étable http://www.berthomeau.com/article-6111806.html je relève le gant de l’insulte faite aux bouseux ! Pour en finir avec ce torchon je n’oserais même pas me torcher le cul avec ce numéro des Inrockuptibles de peur de salir mes belles fesses... Précision tout de même : dans le fatras d’insanités des écrits des roquets on trouve du comestible bien sûr mais il est toujours désagréable de fouiller les poubelles pour y trouver sa pitance. Bonjour à Matthieu Pigasse, c’est tout de mieux d’être banquier que fermier dans la Creuse... car là-bas ça eut payé mais ça paye plus...