Hier au soir, comme je sortais de dîner aux Papilles, le cœur léger, la peau halée du premier soleil, guilleret, un sac contenant la bouteille de ce qu’il restait du Morgon 2009 de Marcel Lapierre en bandoulière, sur le trottoir des Toulousains fêtaient au Ricard leur Heineken Cup, descendant la rue Gay Lussac chère à mon cœur de soixante-huitard, soudain face à l’Hôtel du Brésil une voix me héla. Immédiatement, comme en son temps la Jeanne la Pucelle de Domremy entendant des célestes voix, ma voix se présenta « Sigmund Freud » et levant les yeux je découvris qu’il avait en effet occupé le lieu (voir photos ci-dessous).
Présentation faite, Freud le réprouvé d’Onfray m’adjurait :
- Cherchez la femme vous trouverez l’homme !
- ...
- Prenez BHL, le col blanc, il ne sort jamais dans le monde sans son Arielle...
- Le baril ?
- Mais non crétin sa moitié qui a un si beau popotin : la Dombasle...
- Pardonnez-moi Sigmund, ce n’était qu’une plaisanterie à deux balles...
- Epargnez-moi vos colucheries, je cherche une rombière...
- Avec une guêpière comme l’Arielle !
- Allons Berthomeau, sachez qu’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui...
- Ce n’est pas de vous...
- Je sais, Desproges est maintenant mon voisin de chambrée...
- Alors vous vous offrez un petit week-end à Paris ?
- Oui je fais un extra pour le St Esprit.
- Vous auriez dû aller en Normandie !
- Au club du 3ième âge de Caen de mon ami Michel...
- L’archange ?
- Décidément vous n’êtes pas sérieux...
- Et vous Sigmund, si j’en crois l’Onfray, vous êtes aussi habillé pour l’hiver... vous un imposteur docteur...
- Mais je n’ai pas dit mon dernier mot...
- Et quel est votre dernier mot ?
- Le premier !
- Vous plaisantez...
- Jamais !
- Alors dites
Et c’est alors que Sigmund m’a dit « Ce Onfray, qui est le Delly de la philosophie à 2 balles, a-t-il, comme BHL, son Arielle Dombasle ? »
Et il est reparti.
Et moi je me suis dit « Fais quelque chose pour répondre à cette brûlante question. La face du monde en sera changée. Pensez-donc, dans le petit monde des lettres parisien, la grande nouvelle c’est qu’au hit-parade de l’intellectuel médiatique l’Onfray d’Argentan, le fils d’un ouvrier agricole et d’une femme de ménage, qui fait passer le temps aux retraités désœuvrés, qu’est pote avec Mélenchon, à détrôné l’héritier des bois exotiques, le BHL qui achète ses chemises blanches chez Charvet rue de la Paix.
L’Onfray vient même faire « la pute » chez Ruquier face à Zemmour le roquet.
Bref, comme j’aime payer de ma personne, pour panser les plaies de ce pauvre Sigmund, je propose à tout internaute en capacité de me faire parvenir une photo de la rombière de l’universitaire populaire, le « Delly de la philosophie, qui pond plus vite qu’une reine survitaminée d’une ruche du Pays d’Auge, de le récompenser d’un abonnement à vie pour la fourniture hebdomadaire d’un cubitainer de La Cytelle qu’est, comme chacun sait, le must du rouge populaire comme l’écrivait Roland Barthes dans « Mythologie » : « Boisson Totem »
.
« Pour le travailleur, le vin sera qualification, facilité démiurgique de la tâche « le cœur à l’ouvrage ». Pour l’intellectuel, il aura la fonction inverse : « le petit vin blanc » ou le « beaujolais » de l’écrivain seront chargés de la couper du monde trop naturel des cocktails et des boissons d’argent (les seules que le snobisme pousse à offrir) ; le vin le délivrera des mythes, lui ôtera de son intellectualité, l’égalera au prolétaire ; par le vin, l’intellectuel s’approche d’une virilité naturelle, et pense ainsi échapper à la malédiction qu’un siècle et demi de romantisme continue à faire peser sur la cérébralité pure (on sait que l’un des mythes propres à l’intellectuel moderne, c’est l’obsession « d’en avoir »