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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 16:00

Dans la vie d’un taulier il faut toujours avoir son sonar branché pour repérer les bancs de jeunes qui vont pousser les vieux comme moi vers la sortie des « artistes » (sic). Ainsi, si vous ne le saviez pas je vous l’apprends, IBM interroge chaque année les directeurs de marketing : 1700 et pour eux « l’aspect démographique est l’un des quatre grands enjeux du marketing de demain. Le profil des jeunes recrues est très différent de ce qu’il était il y a vingt ans. On parle de strates générationnelles et on les nomme X, Y, Z, et demain alpha, bêta et gamma, comme dans Le meilleur des mondes »


Doisneau28.jpg

Philippe GUIHENEUC link qui meuble ma parenthèse ci-dessus dans une communication du 28 février 2012 – part sur les chapeaux de roue :


« Notre jeunesse est mal élevée (…). Elle n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui ne se lèvent plus quand un homme âgé entre dans une pièce (…). Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler ».

 

Cette citation est de Socrate (4e siècle avant JC). Les problèmes intergénérationnels ne datent pas d’hier. On s’étonne aujourd’hui que Clémentine, 20 mois, soit capable de synchroniser un Smartphone et un Ipad, mais l’ingéniosité de Lebrac, s’agissant de réparer les outrages de la Guerre des boutons, n’est pas mal non plus. »

 

Voici vos cases : prière d’y entrer en bon ordre !

 

    - Si vous avez entre 65 et 85 ans, vous appartenez  à la génération « coco » (collectifs concrets). Votre jeunesse a été imprégnée par la Grande Dépression, la deuxième guerre mondiale et les Trente Glorieuses. Vous privilégiez la thésaurisation et la qualité, et vous souhaitez avant tout laisser un héritage.

 

    - Entre 40 et 65 ans, vous êtes de la génération des boomers, mais aussi des «bobo» (bourgeois bohèmes). Votre classe d’effectifs est marquée par mai 68, le choc pétrolier de 73 et les années grises et de crise. Vous êtes empreints de culture politique et idéologique.

 

    - Entre 30 et 40 ans, vous êtes de la génération X, aussi dite « momo » (mobiles moraux) parce que baignée de conflits avec vos parents sur la responsabilité et les valeurs.


    - Les Y, ou « yoyo », ont moins de 30 ans. Ils évoluent dans un contexte économique difficile, dans un contexte social très ouvert (très international, aussi) et un contexte moral incertain. Ce sont surtout les enfants du web.

 

Les voilà mes Youpala ! link

 

  

« La fameuse génération Y est en train de devenir petit à petit le cœur de cible des entreprises. S’ils commencent seulement à travailler, les « Y » constitueront d’ici 4 ans près de la moitié de la population active américaine*, et environ 40% de la population active française**. Il n’est plus possible d’ignorer leurs spécificités : ils constituent le cœur du portefeuille client de demain » écrivent Carole Menguy-Houel et Jean-Bernard Girault dans leur article des Echos Tempête sur le marketing et la relation client… la Génération Y arrive ! »

 

« Ayant acquis une maîtrise quasi-innée des nouvelles technologies, qu’ils maîtrisent suffisamment pour en faire des outils de création,  les « Y » vivent dans le monde de l’instantanéité. Ils sont habitués à avoir accès à une information abondante, facilement et immédiatement accessible. Ils ont une approche du « Savoir » différente de celle de leurs aînés (approche aléatoire, recoupement d’informations,…) qui leur crée des difficultés avec les raisonnements dits « pas à pas ». Ils sont plus à l’aise avec les contenus vidéo, les visuels ou les graphiques qu’avec les textes. » soulignent-ils.

 

«À en croire l’Observatoire Social de l’Entreprise (Ipsos/Logica, réalisé pour le CESI en partenariat avec Le Figaro et BFM), si les chefs d’entreprise ont une image positive des jeunes embauchés, il n’en va pas de même pour les salariés. 55 % d’entre eux jugent leurs cadets trop ambitieux, et 58 % les trouvent plus individualistes que la moyenne. On parle d’ailleurs d’une génération à 4 i : individualistes, interconnectés, impatients et imaginatifs. »

 

Et Carole Menguy-Houel et Jean-Bernard Girault de tirer les conséquences des impatiences des 4 Zi : « La spécificité des comportements et des attentes des « Y » bouleverse les réflexes marketings acquis au cours des dernières décennies. Les marketers doivent repenser leurs « règles d’or ».(texte intégral de l’article link )

 

1 - Les entreprises doivent repenser leurs stratégies de communication et leur mix-media. 

 

« Les « Y » attendent des marques transparence et engagement citoyen. Peu sensibles aux discours des marques, jugés suspects,  ils font plus confiance au « bouche-à-oreille » qu’aux spots publicitaires. Leur manière de consommer les médias est très différente de celle de leurs parents : la télévision et la presse sont délaissées au profit du web. »

 

2 - Les entreprises doivent retravailler leur mix multi-canal

 

« Ils considèrent le téléphone, le courrier et l’e-mail comme obsolètes. Ils jugent les sites web actuels inadaptés à leurs attentes : textes trop longs, absence de canal chat, social media réduit à des forums… »

 

3 - Les entreprises doivent continuer d’optimiser leurs processus clients.

 

« S’ils ne trouvent pas instantanément la bonne information, il « zappent » chez un autre fournisseur. Incapables d’attendre, ils pratiquent le panier abandonné en cas de délai de livraison jugé trop long… »

 

4 - Les entreprises doivent adapter leur politique de prix.

 

« Qualifiée de génération « précaire » par IPSOS dans une étude réalisée en 2010, les «Y » sont particulièrement sensibles au rapport qualité/prix. Ils gèrent leurs achats dans l’instant, ce qui génère un besoin de récompense immédiate… »

 

5 - Les entreprises doivent adapter leur modèle d’innovation.

 

« Les « Y » font preuves d’une forte adaptabilité. Ils sont capables de s’approprier rapidement de nouveaux usages, en particulier liés aux nouvelles technologies… »

 

6 - Les entreprises doivent apprendre à gérer l’émergence d’un nouveau type de « consumérisme responsable ».

 

7 - Les entreprises doivent « donner du sens » à leur marque.

 

Voilà le Taulier a fait le boulot, à vous de voir ce que vous faites de ces yoyo juste sortis de leur Youpala. Comme disait le toujours vert Picasso « On met longtemps à devenir jeune » et nos impatients jetteront sans doute plus vite leur gourme que ceux qui croyaient que sous les pavés se trouvaient la plage. Ce que j’espère c’est que leurs dents ne seront pas cariées à force de croquer dans des raisins bien trops verts… 

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