Alors qu’à la vieille du grand pont du 15 août je baguenaudais dans les travées de la Grande Épicerie du Bon Marché à la recherche de fraises des bois, zigzaguant entre des paquets d’américaines gloussantes et une famille de touristes français recherchant pour la petite dernière une Tour Eiffel (sic) je suis tombé en arrêt face à une belle enfilade de rosés. Croissance à deux chiffres, confirmation de la tendance vin d’initiation, de l’envie de vin facile, c’est la déferlante. Je lèche la vitrine comme un chaland lambda avant d’être accroché par une chouette petite étiquette : isa Vin de Pays des Côtes de Thongue 2007. Je la tripote. Elle me plaît, alliance intelligente d’un graphisme contemporain et d’ustensiles anciens. Je lis : Les Chemins de Bassac et je note que les raisins sont issus de l’agriculture biologique.
Comme vous le savez sans doute je suis un fan absolu des Côtes de Thongue alors je me tâte : achat or not achat. Je suis bien pourvu en rosé. J’hésite. Je matte le dos de la belle. Qu’y lis-je ? Que ce rosé est un assemblage de Grenache, de Syrah et de Mourvèdre. Fort bien ! Suis un texte : « La robe est d’un fuchsia très tendre et le nez fin au possible. En bouche, on a une mini explosion d’arômes de petits fruits rouges grillés et épicés. Le vin est charnu, sans excès, heureusement tapissé par un joli fond de fraîcheur, de petites notes poivrées et la fin de bouche est nette. À boire sans trop de retenue sur des salades modérément vinaigrées, des entrées légères et exotiques, des fromages de chèvre frais. »
Signé Michel Smith – Auteur et journaliste.
J’achète heureux d’avoir trouvé une nouvelle catégorie de vin : Vin de lecteur.
Celui-ci est l’œuvre d’Isabelle et Rémi Ducellier à Puimesson 34 480
Tiens j’ai fait court ce matin, c’est sans doute parce que je vais partir en vacances à la fin de la semaine : à marquer d’une pierre blanche cette chronique.