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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 00:04

Lorsque mémé Marie disait : « elle a eu des bessons ou des bessonnes » je croyais que c’était un mot de notre patois vendéen et tel ne fut pas mon étonnement de découvrir en lisant le superbe roman de Michel Tournier, le roi des Aulnes, que c’était du vieux français : « les bessons sortent l’un après l’autre, si semblables qu’on dirait que le même enfant par deux fois se courbe et saute sur le pavé ». Pour la prononciation du nom besson – dans ma Vendée natale – on dit be son alors que pour le patronyme Besson on dit bê son. Bref, ce détour par nos jumeaux et jumelles me permet de vous faire une petite chronique sur les Besson. J’en ai choisi 5, pas un compte rond, par pur esprit de contradiction : 2 paires de 2 : Éric et Luc, les Besson médiatiques ; Colette et Louis, les Besson sympathiques ; et pour faire bon poids, le dernier, Patrick, médiatique et sympathique à la fois (par pour tout le monde bien sûr).

 

Comme je suis un paresseux j’ai ce matin, pour 3 des Besson, appelé à la rescousse Bertrand de Saint Vincent qui, d’une plume acérée, vient de commettre  un revigorant « Fragments d’impertinence » : La France au crible chez Plon, très remake de La Bruyère. Il est journaliste, et même rédachef  au Figaro. J’adore les journalistes du Figaro car ils ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils écrivent ailleurs que dans leur canard. Au temps de 68 l’éditorialiste du Figaro se dénommait Louis-Gabriel Robinet et nous l’avions surnommé : Robinet d’eau tiède. Facile mais l’esprit de Beaumarchais a depuis fort longtemps déserté le Figaro.

 

Premier couple de Besson : les médiatiques par B de Saint Vincent

1)    Éric : Secrétaire national du PS, chargé de coordonner une virulente plaquette anti-Sarkozy, il fut nommé, quatre mois plus tard, secrétaire d’État par ce dernier ; c’est l’homme qui tire plus vite que son ombre. Mais sur elle.

2)   Luc : producteur réalisateur phare du cinéma français, Luc Besson compte beaucoup. Surtout les spectateurs et les millions d’euros. Pour le reste, son apport au septième art reste mince. Depuis Le Grand Bleu, sa pensée tient dans une bulle.

Pour le premier j’ajoute, sans le victimiser, qu’il est un pur dégât collatéral de Ségolène Royal ; pour le second, nous lui devons, sans doute, le non choix des membres du CIO de la candidature de Paris aux JO.

 

Second couple de Besson : les sympathiques par moi.

1)    Colette : elle avait des nœuds rouges dans ses cheveux longs et, dans la dernière ligne droite du 400 mètres olympique sur le stade Aztèque de Mexico, un soir d’octobre 1968, au nez et à la barbe – pas très galant comme expression – des favorites elle coupe le fil la première. Elle a pleuré sur la plus haute marche du podium, ça a ému le Général qui l’a reçu à l’Elysée. Celle qu’Antoine Blondin avait surnommé « la petite fiancée de la France » pour sa « dernière ligne droite triomphale, qui avait l’exubérance d’une révolution mexicaine » Une belle et grande championne, simple et sympathique qui nous a quitté en 2005, à 59 ans, mon âge lorsque j'ai écrit cette chronique.

2)   Louis : pour beaucoup c’est la loi Besson, avec des initiales SRU forts connues. C’est un savoyard, discret, dévoué, travailleur, que pas grand monde connaît. Pour moi une crème d’homme, de ceux qui donnent envie de faire de la politique. Rare donc.

 

Le dernier des Besson à nouveau par B de Saint Vincent puis moi.

1)    Patrick : polémiste, ce faux paresseux écrit tout le temps, partout sur tous les sujets : des romans, des essais, des récits, des souvenirs, des pamphlets, des portraits, des chroniques. Des dialogues de film. Des pièces pour la radio.

        Un vrai concierge de l’époque.

       Intronisé à vingt ans grand espoir de sa génération, chaque automne, depuis lors, il rate le Goncourt. C’est bon pour la rage. Ses victimes sont innombrables ; chanteurs, homonymes, écrivains, mannequins, philosophes, présentateurs de télévision, hommes politiques, il y en a pour tous les goûts. Elles le poursuivent.

       Les balles sifflent. Besson aussi. Quand ses ennemis le collent de trop près, il change d’éditeur, d’opinion, de journal, d’ami, de femme ; bref, il sacrifie l’un des siens.

        Sa cause est indéfendable, mais il la défend sacrément bien.

   2) le même par moi : adulé par les amateurs de notre nectar depuis sa chronique dans le Point : Sot d’eau à propos des écrits du repenti médiatique Hervé Chabalier.

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