Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 18:30
 «Arrêter l’alcool, ce n’est rien. Découvrir la vie, c’est extraordinaire», ce soir j’ai une pensée pour mon ami Olivier Ameisen.

En France il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt contre les lobbies et pourtant, même si le baclofène n'est pas le médicament miracle attendu par certains, il permet de réduire la consommation d'alcool, en particulier chez les plus gros buveurs, selon des résultats d'essais cliniques rendus public.

 

« Le baclofène permet de réduire la consommation d'alcool, dans un cas sur deux, ce n'est déjà pas si mal », dit à l'AFP le Pr Michel Reynaud, président du Fonds Actions Addictions en évoquant deux études françaises présentées au congrès mondial d'alcoologie à Berlin.


« Ce n'est pas un médicament miracle », souligne ce spécialiste qui estime cependant que « ce médicament apporte un plus dans l'arsenal thérapeutique » contre l'alcoolo-dépendance. »

 

La suite ICI 

 

En France, la popularité de ce médicament bon marché, disponible depuis 1975, a explosé depuis la parution du livre « Le dernier verre » d'Olivier Ameisen en 2008. Ce fut le début de son combat.

 

Il est mort en juillet 2013 et je l’ai accompagné dans sa dernière demeure, au cimetière Montparnasse, le 22 juillet, nous n’étions pas nombreux.

 

La lecture de son livre « Le Dernier Verre » m’avait bouleversé, choqué et convaincu que j’étais en présence d’un témoignage qui allait déranger l’establishment de l’alcoologie… Alors, le 3 novembre 2008 j’ai écrit une chronique qui était mes notes de lecture. ICI 

 

« Il venait d’avoir 60 ans et il est mort au moment où il commençait à être entendu. Olivier Ameisen restera comme une personnalité médicale hors norme, une forme de météore dans les cieux tourmentés de la lutte contre les addictions » écrivait le Dr Jean-Yves Nau. ICI 

 

Olivier confiait au journal Libération du mardi 17 janvier 2012 ICI  «Sans ma souffrance, je n’aurais jamais connu le bonheur. Je croyais poésie et souffrance indissociables et ne pouvais m’empêcher de pleurer en entendant Rachmaninov ou Barbara, en lisant Eluard ou Tolstoï.» Il ne pleure plus, puisqu’il ne boit plus. »

 

« Son traitement dérange parce qu’il pulvérise le dogme de l’abstinence. «Avec le Baclofène, vous pouvez boire un verre ou deux, mais vous n’avez pas envie de plus.» Une particularité qui constitue le graal de tout drogué : la consommation contrôlée. A la Fédération française d’addictologie (FFA), on lui reproche «de faire autant sa promotion personnelle que la promotion de son traitement». Surtout, les addictologues réclament des essais cliniques. La FFA rappelle que, «concernant des problématiques aussi complexes que les conduites addictives, il faut se garder des tentations de recourir à des thérapeutiques « magiques».

 

Lire « Les alcoologues sont un peu comme ces maris ou femmes trompés depuis des années… » à propos du livre du Dr Ameisen

 

2008-2016… pour en arriver à rendre justice au combat d’Olivier, c’est long, bien trop long…

 

Oui, ce soir j’ai une pensée pour Olivier…

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
Il y a comme cela de rares médecins qui traversent la profession comme des météores et la transforme malgré elle. Ainsi aussi Semmelweis ce médecin qui " inventa " l'hygiène et impose le lavage des mains en milieu hospitalier. Cela permit d'éradiquer la fièvre puerpérale sauvant ainsi des milliers de jeunes accouchées. L.F.CELINE en fit le sujet de sa thèse de doctorat .
Répondre
O
Merci de rappeler le témoignage d'O.Ameisen. Pour l'avoir soutenu et encouragé la lecture de son livre je pense à lui en ces termes " j'enrage d'avoir tort alors que j'ai raison...(Molière)"
Répondre

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Archives

Articles Récents