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29 juin 2016 3 29 /06 /juin /2016 06:00
I have a dream, Carla B. préparait le fricot et faisait la plonge de Nicolas S. comme Rachele G. pour Benito M.

N’y voyez aucune malice de ma part si j’ai choisi Carla B plutôt que Julie G. c’est pour deux raisons tout à fait valables : la première c’est que Carla B. fut notre première dame car Nicolas B l’a épousé alors qu’il était locataire de l’Elysée.* ; la seconde c’est que Carla B. est italienne.

 

*« Carla Bruni était en blanc, et le président en costume et cravate. C'est François Lebel, le maire du VIIIe arrondissement – puisque la cérémonie avait lieu à l'Elysée- qui a eu le privilège de marier Nicolas Sarkozy, une première pour un chef d'Etat en exercice. Le couple avait comme témoins Nicolas Bazire, ancien collaborateur d'Edouard Balladur, et Mathilde Agostinelli, responsable de la communication de Prada France et amie de Cécilia, pour Nicolas Sarkozy et les comédiennes Farida Khelfa et Marine Delterme, pour Carla Bruni. »

 

N’y voyez pas aussi un quelconque parallèle entre les deux couples officiels, à l’Elysée depuis tante Yvonne, Claude Pompidou, Anne-Aymone, Danièle et gracieuse pièces jaunes, il n’y a que la première qui devait savoir faire le fricot, les pieds-de-cochon, du grand Charles.

 

Mais revenons à Rachele et Benito ; celle-ci est issue d’une famille de paysans pauvres et elle a rencontré Benito à l’âge de 7 ans alors sa mère à l’école primaire. Rachele fut placée comme bonne à Forli, jeune fille elle était séduisante avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus, sa silhouette menue et sa taille élancée, loin du profil de matrone qu’elle arborera à l’âge mûr.

 

Rachele Guidi et Benito Mussolini vivent à la colle dans un deux pièces pouilleux de Forli, Rachele n’aime pas les curés et Benito un coureur de jupons invétéré.

 

 

Si je vous raconte tout ça c’est qu’en 1925, pour renforcer son alliance avec le pape Pie XI il annonce en juillet vouloir épouser religieusement Rachele, sans doute d’ici septembre.

 

Mais la Rachele est profondément anticléricale et elle renâcle. « Quelques années plus tôt, Mussolini avait presque dû la traîner sur les fonds baptismaux lorsqu’il a exigé qu’elle soit baptisée. Maître partout sauf chez lui, il devra la piéger. Le 29 décembre 1925, elle prépare des pâtes dans sa cuisine, à Milan, quand la bonne lui annonce que son mari est arrivé de Rome avec son frère et un prêtre ; ils l’attendent dans le salon. Alertée par l’arrivée inopinée de Mussolini avec un homme en soutane, Rachele les fait attendre, elle termine d’abord. Au point que Mussolini, impatienté, déboule dans la cuisine : « allons-y, Rachele ! En voilà assez. Ne m’oblige pas à insister. » Difficile à convaincre, elle l’ignore. Sans se démonter, il se met derrière elle, lui défait son tablier, l’amène à l’évier pour lui laver les mains, puis la traîne dans le salon où le prêtre les marie, avant qu’elle ne s’échappe. »

 

Pendant 7 ans, Mussolini a dissuadé Rachele et les enfants de venir à Rome, mais en novembre 1929, elle s’y installe avec leurs 5 enfants dans la magnifique Villa Torlonia du début du XIXe siècle, pourvue d’un immense jardin, juste à l’extérieur des murs de la vieille ville.

 

« Bien qu’avant tout ménagère, Rachele n’est pas effacée pour autant quand il s’agit de son mari et de ses enfants.

 

Edda Mussolini Ciano

 

Edda sa fille ainée, qui épousera Ciano le futur ministre des Affaires Etrangères de Mussolini, dira d’elle « Le vrai dictateur dans la famille, c’était ma mère. »

 

Margherita Sarfati, maîtresse à l’époque de Mussolini, juive, qualifie Rachele de paysanne inculte. Elle ne met ni rouge à lèvres ni maquillage et ne fréquente pas les instituts de beauté. Elle alterne deux manteaux simples, l’un court de phoque et l’autre de renard argenté, selon un observateur, « son extravagance féminine la plus osée. ». Elle insiste pour faire elle-même la vaisselle et refuse les obligations officielles, sans doute au grand soulagement de son mari. Dans un coin de l’élégant jardin, elle a fait construire un four à pain ainsi qu’un poulailler et une soue pour deux cochons.

 

Tandis que sa famille engraisse, lui surveille son poids. Il mange peu de viande et ne boit pas d'alcool. Il se pèse tous les jours.

 

Allez un petit coup de people pour finir : alors que les plus hautes autorités se pressent devant la dépouille mortelle de Pie XI, Clara Petacci sa maîtresse arrive à quatre heures et demie à leur appartement du Palazzo Venezia, le Duce lui dit « Embrasse-moi. Viens sur mes genoux. » Dans les heures qui suivent, tandis que les fidèles défilent devant la dépouille mortelle de Pie XI, Mussolini et Clara Petacci font deux fois l’amour. »

 

Extraits du très sérieux livre de David I. Ketzer Le Pape et Mussolini

Clara (Claretta) Petacci (1912-1945)

Clara (Claretta) Petacci (1912-1945)

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