Qu’il est doux de ne rien faire ou presque, de buller, de se contenter de regarder, comme au Bourg-Pailler, le clan des femmes s’affairer pour préparer dans de grandes bassines la fouace, de voir le pépé Louis chauffer le four banal avec des gros fagots pétant d’étincelles, de donner la main à la mémé pour s’amuser à pétrir la pâte des fions, s’enivrer des senteurs chaudes des gâches posées à même le carrelage sur les grandes feuilles de papier sulfurisé, de rire lorsque certains fions se fendillaient et qu’il fallait les consolider avec de la ficelle de ménage…
Bref, demain c’est Pâques et j’ai déjà donné sur les délices du Bourg-Pailler :
Alors ramier que je suis j’ai décidé cette année de sous-traiter à une blogueuse Marie-France Thiery, très calée.
- La gâche de Vendée ICI
« Brioche, gâche, galette, alize, fouace, fion, mollet… autant de pâtisseries que les anciens préparaient le samedi de la semaine pascale. Parce qu’il n’était pas question de pétrir le vendredi-saint, et si la pâte avait été faite la veille, on ne la divisait surtout pas le vendredi. Tout comme d’ailleurs les paysans ne travaillaient pas la terre ce jour-là « pour ne pas faire souffrir le Christ ».
La gâche.
« Son nom est tiré de l’ancien français – gasche – qui signifiait galette, un dérivé du verbe gacher qui signifier mouiller. Gâcher veut dire enlever le sel d’un produit salé pour sa conservation. »
- Le fion vendéen ICI
« Le fion est une spécialité vendéenne, principalement dans le marais du Nord-Ouest où on l’appelle aussi flan maraîchin.
Le mot fion vient du patois : le flan se disait fllun, fiun… de là à ce que ça finisse en fion il n’y avait qu’un pas très rabelaisien ! »
Bonne dégustation comme on dit dans les cantines chics des bobos parisiens…
Je signale que la tradition de la gâche du Bourg-Pailler est perpétuée par la famille Berthomeau Vincent&Pascale tenanciers de l’Abélia à Nantes. Pour le fion c’est Agathe leur fille qui s’y colle…