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2 février 2016 2 02 /02 /février /2016 06:00
« Les producteurs de vin ont du mal à vendre leurs vins. Il faut donc s’atteler à aider les producteurs à vendre les vins, et pas à aider les consommateurs à choisir les vins. » Marc Roisin

C’est la conclusion d’une chronique du sieur Roisin, un peu belge sur les bords, fondateur du site de vente et de conseils Vinogusto.com.

 

Avec ses mots, son style et son approche, il met le doigt là où ça fait mal chez les auto-proclamés « je choisis le vin à votre place, sur le woueb bien sûr. » marque de la quintessence d’une forme de mépris « braves gens vous ne comprenez rien au vin je vais vous guider et la plus belle expression de la supériorité des « élites » du vin sur le vulgaire. Constat amer que le vulgaire peuple n’en a rien à péter de ces cicérones qui ne s’adressent qu’au peuple élu avec un petit côté curé en chaire prêchant aux ouailles vivant dans le péché de chair dont ils ignorent, ou sont sensés tout ignorer.

 

Bref, vendre du vin et vendre des conseils ou des services ce n’est pas tout à fait la même chose, et vendre l’ensemble du paquetage relève très souvent d’un mélange des genres qui ne séduit ni ne convainc l’acheteur. De plus, tout ce petit monde qui veut mettre rapidement du beurre dans son pinard se rue sur le même segment de marché bien étroit par ailleurs. C’est l’océan rouge !

 

Mais comme je ne vends rien, ni vin, ni conseils, ni services n’attendez pas de moi que je me lance dans une fine analyse d’un modèle économique en capacité de faire vivre durablement les startups du vin.

 

Roisin lui n’y va pas par 4 chemins :

 

 

Les startups du vin ont tout faux !

 

« Depuis le lancement du guide du vin Vinogusto.com en 2007, j’ai pris connaissance d’une multitude de projets de startup liée au monde du vin, entre autres via le Founder Institute, les Vinocamps, le Wine Business Innovation Summit, la European Digital Wine Communication Conference ou les salles de cours de l’INSEEC à Bordeaux. Et je pense que les aspirants entrepreneurs font systématiquement l’erreur que Vinogusto, Cork’d, Snooth, Findawine, Adegga,… et bien d’autres guides du vin sur Internet ont faite il y a 7-8 ans.

 

Ils pensent encore et toujours que les consommateurs sont malheureux dans leurs achats de vin et espèrent que quelqu’un va les aider à mieux choisir leurs bouteilles. Mais ce n’est pas le cas. La majorité des consommateurs sont très heureux avec leurs achats de vin tels qu’ils sont et ne sont pas du tout à la recherche de solution pour les aider à mieux choisir. Les vins qu’ils achètent un peu au hasard chez le caviste, en grande surface, sur internet, au resto ou dans les bars à vin leur conviennent très bien. Toujours plus ou moins bon, dans leur budget, sans se casser la tête, et avec la fonctionnalité la plus recherchée qui est bien au rendez-vous : le vin contient de l’alcool, on peut le boire en société, ça rend heureux et beau, lubrifie les relations humaines, et c’est avant tout cela qu’on lui demande. »

 

Sa conclusion « Car sans clients potentiels, pas de vente.

 

Et cela nous amène au vrai problème à résoudre : les producteurs de vin ont du mal à vendre leurs vins. Il faut donc s’atteler à aider les producteurs à vendre les vins, et pas à aider les consommateurs à choisir les vins. »

 

Aider, s’entraider donc, en voilà de beaux sentiments mais j’avoue que ça me chagrine un chouïa car je sens sous cette bonne volonté afficher une légère pointe de supériorité « les braves gars, z’ont du mal à vendre leurs vins, nous qui savons faire nous allons les tirer de ce pétrin… »

 

Pour me convaincre de la bonne foi de cette main tendue il me semble que, son ou ses promoteurs, se doivent de me dire :

 

  • Pourquoi, selon eux, les producteurs de vin ont du mal à vendre leur vin ?

  • En quoi consiste cette fameuse « aide » à la vente ?
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commentaires

J
Un article très intéressant dont la thématique fait pleinement partie de notre business model.<br /> <br /> Notre jeune société innovante s'appelle Chefs and Wines. <br /> Il s'agit d'un tout nouveau concept dédié aux vins et á la gastronomie, qui a été lancé au début de cette année 2016.<br /> <br /> Chefs and Wines a nécessité près de 3 ans de développement pour devenir la première plateforme en ligne regroupant dans un même espace les grands chefs de cuisine du monde, pâtissiers, boulangers, producteurs, vignerons, bloggueurs, journalistes et amateurs de bonnes tables. <br /> <br /> Nous ne sommes pas un site machand mais un outil de promotion et de communication pertinent et ciblé pour les producteurs, que nous mettons en relation avec les grands chefs de cuisine du monde. <br /> <br /> nous souhaitons proposer aux professionnels du vins et de la gastronomie un moyen de mettre en avant leur activité via un réseau international de professionnels et d'amateurs.<br /> <br /> Faire découvrir à tous de nouveaux chefs, de nouvelles recettes, de nouveaux produits et de nouveaux vins... tel est notre leit motiv. <br /> <br /> Pour en savoir plus: www.chefsandwines.com<br /> www.facebook.com/chefsandwines<br /> philippine@chefsandwines.com
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J
Pourquoi pas, effectivement, un modèle "La Ruche qui dit oui" ? C'est-à-dire un site de mise en relations pour la vente autour de valeurs partagées. Je ne connais pas du tout leur "business model" (Oh !), mais je me demande d'ailleurs pourquoi ils ne vendent pas de vins "de producteurs" (raisons fiscales ?).
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A
A La Ruche Paris 15 Brançion/Le Monfort 2 producteurs :<br /> Bourgogne<br /> https://laruchequiditoui.fr/fr/assemblies/5051/producers/10098<br /> Champagne<br /> https://laruchequiditoui.fr/fr/assemblies/5051/producers/2135

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