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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 06:00
Je suis définitivement immunisé contre les idéologies en béton armé…

Le seul avantage d’être un vieux baby-boomer, je n’écris pas la supériorité, celle-ci est réservée en exclusivité aux philosophes qui eux, selon le plus médiatique d’entre-eux, savent prendre du champ, de la hauteur donc, c’est d’avoir vécu la historique qui couvre la deuxième moitié du XXe et les 15 premières années du XXIe.

 

Au temps des 2 blocs antagonistes, il y eu l’illusion des non-alignés, le choc d’idéologies en béton armé dominait ce que l’on nommait le « monde libre ». Chacun campait, que dis-je guerroyait, stigmatisait, trainait dans la boue, bien sûr les gens d’en face mais surtout qui ne se reconnaissaient pas dans leur lourde phraséologie. Haro donc sur ceux qui ne voulaient pas se faire embrigader, ils étaient dans la logorrhée de l’époque « des alliés objectifs » de la maison d’en face.

 

Faut-il rappeler les errements de ceux qui ont soutenus la Révolution Culturelle de Mao, les khmers rouges, le « bon » Ceausescu, le bilan globalement positif des démocraties populaires, les FAR, les Brigades Rouges, Action Directe… etc. Et puis le Mur est tombé permettant aux bonnes âmes d’oublier, de tenter de faire l’impasse sur leurs prises de position ancienne en les recyclant dans l’imbroglio sanglant du Proche et du Moyen Orient.

 

Bien évidemment, sur les réseaux sociaux les révolutionnaires de comptoir, fesses bien calées, l’œil rivé sur leur écran, prêchent pour, disent-ils, débattre, lutter contre le politiquement correct, la pensée unique… que sais-je encore… piochent allègrement dans les écrits ou déclarations du sieur de Villiers, du philosophe bas-normand, de Galouzeau de Villepin, de Finkielkraut… qui sont comme chacun le sait des bannis des grands médias.

 

Le débat me va mais je suis un non-aligné, je refuse l’adhésion aveugle à l’un ou l’autre des camps. Par ailleurs, la plupart de ceux qui prétendent débattre se contentent d’ânonner la vulgate de leur chapelle. Lisent-ils d’ailleurs ? J’en doute. Ils foncent tête baissée, sans grands risques par ailleurs, contre les adversaires d’en face.

 

Dans l’affaire Syro-Irakienne, j’avoue être bien en peine de comprendre, de me faire une opinion solide, d’être en capacité de choisir dans l’offre politique et stratégique : les pacifistes me laissent un goût de Munich, les va-t’en guerre une impression de justifications de leurs erreurs passées. Alors, que faire ?

 

Je ne sais pas.

 

Simplement je continue de lire ceux qui ne font ni la guerre, ni la paix par procuration, ceux qui ont la modestie d’avouer leur désarroi, leur trouble, leur volonté de pacifier le débat, de le rendre audible, compréhensible.

 

Ainsi j’ai choisi de vous proposer la lecture du blog d’Axel Khan :

 

LA SEMAINE D’APRÈS le 16 novembre 2015 

 

« Lundi, la semaine d’après débute. Tout est à la fois différent puisque le « temps de l’innocence » est définitivement terminé, mais aussi furieusement inchangé. Durant le week-end, chacune et chacun y est allé de ses commentaires, répétition ad nauseam de positions immuables, avancées tactiques, stratégies de récupération, dérapages plus ou moins incontrôlés.

 

Lire le communiqué du NPA et d’autres groupuscules gauchistes, analyser hélas le traitement de l’information par Médiapart, confirme ce que je notais déjà en janvier après les attentats débutant par l’assassinat des collaborateurs de Charlie Hebdo : de l’islamo-gauchisme à la remise en question communautariste de la laïcité, il existe bien un courant établi en France qui voit dans l’islamisme radical une forme de résistance à l’impérialisme qui ne peut être totalement mauvaise, parfois la forme déguisée qu’il emprunte, voire un complice d’Israël, dans tous les cas le dernier refuge dans un monde dominé par le capitalisme et la bourgeoisie des forces révolutionnaires successeurs d’un prolétariat aujourd’hui bien assagi. Au mieux, on renvoie dos à dos l’État islamique et ses adversaires. L’ineptie de ces analyses est elle aussi constante. Les révolutionnaires d’antan luttaient pour l’humanité, pour l’Homme. Daesch en fait ses ennemis, son idéologie est religieuse, nihiliste et apocalyptique, il est financé par des nababs richissimes des pays du golfe, royautés moyen-âgeuses enflées de leurs pétrodollars. Tous les drames que connait notre pays témoignent de l’affaiblissement de l’idée de laïcité, certes pas de son inadaptation aux temps modernes, au contraire. Quant à Médiapart, il est plus prompt à dénoncer les menaces que font peser les mesures de sécurité sur les libertés publiques qu’à détailler ce que pourraient être les moyens les mieux adaptés pour offrir aux citoyens ce qui est aussi l’un de leurs droits inaliénables, celui à une meilleure sécurité. »

 

IDÉES REÇUES SUR LE TERRORISME le 18 novembre 2015 

 

« Michel Onfray dans le Point et d’autres dans les journaux où ils s’expriment nous ressortent pour relativiser la culpabilité des terroristes du treize novembre les mêmes arguments que ceux déjà entendus après les attentats de janvier, et même l’affaire Merah. Or, certains d’entre eux sont tout simplement ineptes. »

 

[...)

 

« Ce qui est incontestable, en revanche, c’est, je viens de le rappeler, le rôle historique dans la situation actuelle de la politique des États-Unis et de leurs alliés en Afghanistan, Irak, Syrie, de la France en Libye. C’est l’ambiguïté de la politique d’alliance des pays occidentaux avec les pétromonarchies du golfe d’où s’est répandu le wahhabisme, qui ont financé l’essentiel des groupes et mouvements salafistes sunnites dans la région et à travers le monde. C’est la rivalité de l’Arabie et des émirats avec l’Iran, c’est l’opposition datant de treize siècles entre les sunnites et les chiites. C’est l’hypocrisie de ces pays riches qui, après avoir soufflé sur les braises laissées par les interventions occidentales, n’accueillent aucun des réfugiés fuyant la situation qu’ils ont eux aussi contribué à créer et sont plus occupés à bombarder le Yémen voisin et à intervenir contre leurs populations chiites qu’à lutter contre l’État islamique. »

LA LETTRE DE HARLAN COBEN À LA FRANCE 

 

« Mais ce qui m’a toujours étonné chez vous, mes amis français – ce que le natif du New Jersey que je suis vous a toujours envié et a toujours voulu imiter – c’est votre joie de vivre. Vous ressentez chaque émotion à la puissance dix. Tout chez vous est d’une merveilleuse intensité. La façon dont vous dégustez votre cuisine. Dont vous appréciez votre vin. Vous vivez pleinement votre musique, votre art et votre théâtre, vous vous y jetez à corps perdu. Vous chérissez la grandeur et le rayonnement de votre culture. Vous adorez la beauté que ce monde a à offrir.

 

En un mot, vous vibrez. Vous ne vous contentez pas de suivre le mouvement. Vous vibrez. Vous vivez, riez, aimez avec ferveur. La contrepartie, mes chers amis, c’est que vous portez le deuil avec la même intensité. Vous n’y pouvez rien, c’est le prix à payer: quand on vit pleinement, on souffre de même. La tiédeur vous est étrangère. C’est une force, pas une faiblesse. Toute médaille a son revers, il n’y a pas de haut sans bas, le bien n’existerait pas sans le mal… et il n’y aurait pas ces larmes s’il n’y avait votre rire débridé. »

 

À Wembley la plus belle Marseillaise entendue de toute ma vie :

 

« Alors que l’orchestre interprétait La Marseillaise, un tifo géant aux couleurs de la France a été déployé dans les gradins de Wembley. Disposant des paroles, les 70 000 spectateurs ont chanté l’hymne à l’unisson. Un geste solennel, empreint de compassion. Comme un symbole d’unité, plus de dix ans après les attaques terroristes qui avaient frappé Londres, le 7 juillet 2005, faisant 56 morts de 700 blessés. Puis les deux équipes se sont disposées en cercle autour du rond central pour observer une minute de silence. C’est à peine si on entendit un toussotement dans l’enceinte. »

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commentaires

P
Bien vue cher Taulier. Que je sache, aucun de ces thuriféraires assoiffés de gloriole et prêts a épouser toutes les aventures politiques sans le moindre esprit critiques de peur de ne " louper le coche " et ne plus être à l'avant scène médiatique n'a fait son méa culpa.On n'oublie qu'en plein délire maoiste une voix s'exprimait, avec lucidité : Simon LEYS " Les habits neufs du président MAO "<br /> La qualité reconnue de sinologue ce cet esprit qui parlait parfaitement le chinois et sa position en extrême orient en faisait pourtant un témoin de premier rang. Avec la chute du mur on a crié victoire et chanté à la fin la fin des idéologies. La victoire du bien sur le mal ! On oubliait que d'un côté comme de l'autre c'était la même chose : Un capitalisme d'état contre un capitalisme privé. La seule différence étant que l'un était brutal et l'autre plus sournois. Cette certitude que le bon capitalisme avait vaincu, on légitimait le système et ses errements. Et ce fut le délire et le début de ce qui nous mène à la situation actuelle du monde occidental avec ses conséquence planétaire. Warren BUFFET<br /> dont la fortune devrait prêter à rire tant elle ne correspond à rien de réellement utile au lieu d'être montrer en exemple peut, avec raison, affirmer que la lutte des classes existe belle et bien et proclamer : "C'est nous qui l'avons gagné!" Pour combien de temps encore avant que n'explose le couvercle de la marmite ?<br /> Ce qui est frappant dans l'après 13 novembre c'est l'attitude du monde à l'égard de la France. Sauf erreur, je n'ai pas souvenir , après les attentats de Londres, Madrid, New York, de déclarations d'amour adressées aux pays victimes atteignant cette ampleur et cette quasi unanimité que l'on peut constater ça et là, dont les témoignages sont ,par exemple,le chant ,d'une seule voix, de La Marseillaise , cet hymne national dont tant de bonnes âmes remettent régulièrement sur le tapis un sacrilège projet de modification ou la décoration tricolore de tant d'édifices. Voila la place de la France dans le monde et qui est plus importante que les critères habituels mis en avant par les pisses froid de l'économie :son PIB et/ou son nombre de divisions. Voila ce dont nous pouvons être fiers et heureux et comblés nous qui aimons ce merveilleux pays et qui renvoi les " éternels émigrés de Coblence " à leur stérile dépit et leurs aigreurs.
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