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9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 06:00
Coup de pompe sur le Tour de France : un petit coup de rouge et l’échappé repartait en sens inverse…

C’était le 28 juillet 1950, vu mon jeune âge : 1 an depuis le 12 juillet et, en dépit de mon extrême précocité, je ne suivais pas encore les résultats des étapes du Tour de France. La grosse TSF posée sur le vaisselier en cerisier dispensait pourtant chaque soir les Informations chères à mon père.

 

Ce jour-là, sur la 13e étape du Tour de France qui partait de Perpignan pour gagner Nîmes, le cagnard faisait régner une atmosphère d’enfer sur un parcours tourmenté égrenant les vignobles du Midi Rouge, du gros rouge bien sûr.

 

Deux larrons de l’équipe d’AFN (l’Algérie est alors française et le Tour se courrait par équipes nationales et régionales) Marcel Molinès (dossard 114) et Abdelkader Zaaf (dossard 115) attaquaient et prenaient une large avance : jusqu’à 16 minutes et leur échappée semblait les mener à joindre l’arrivée où la victoire se disputerait au sprint.

 

Zaaf lâchait Molinès mais, « assoiffé, se saisissait d’un bidon tendu par un spectateur. Malheureusement pour lui celui-ci contenait du vin. Coup d’assommoir pour le coureur qui, après s’être désaltéré, légèrement titubant, reprenait son vélo et repartait en sens inverse. » C’est donc Marcel Molinès qui ralliait Nîmes en vainqueur avec 4 minutes 30 d’avance sur le peloton comprenant Stan Ockers et le futur vainqueur le suisse Ferdi Kubler.

 

Légende que tout cela ? 

 

La chaleur, la fatigue et surtout l’ingestion d’amphétamines Zaaf a été victime d'un malaise et il s'est écroulé au bord de la route. Des vignerons qui se trouvaient là l'ont adossé contre un platane  et comme ils n'avaient pas d'eau sous la main l'ont aspergé avec du vin.

 

De plus Zaaf en bon musulman pratiquant ne buvait pas de vin ça ne l'empêchait pas de poser avec un verre de St Raphael à la main). Ayant retrouvé ses esprits, ou presque, enfourchait son vélo mais repartait en sens inverse.

 

L’organisation étant ce qu’elle était à cette époque, on ne sait trop comment il se retrouvait nez à nez avec la voiture-balai. Sans doute le peloton était passé devant son platane pendant son malaise. Il empestait la vinasse d’où cette histoire qui fit le bonheur des salles de rédaction. Bonne pioche, devenu populaire il fut invité à de nombreux critériums d’après-Tour. Et comme en 1951 il s’octroyait la lanterne rouge du Tour Abdelkader Zaaf entrait dans la légende de celui-ci.

 

Chronique du 24 juillet 2010 :

La légende du Tour : la « fameuse cuite » Abdelkader Zaaf et sa lanterne rouge en 1951

Coup de pompe sur le Tour de France : un petit coup de rouge et l’échappé repartait en sens inverse…
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commentaires

P
Ne mettons pas en garde depuis de ne pas boire à plus zaaf ?
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