Mea culpa, mea maxima culpa... Denis Saverot bat sa coulpe, celle d’un peu tout le monde, loin des bio-cons de la maison d’en face qui va dégainer son Magnum.
« Comment l’essentiel du vignoble a-t-il pu le refuser si longtemps ? On reste pantois devant les erreurs accumulées dans les années 60, 70 et 80. Un aveuglement collectif. Pour produire davantage en dormant plus tranquilles, beaucoup de vignerons se sont mis à planter des clones ultra-productifs, cultivés à grands coups de traitements chimiques. Et la plupart des critiques, les clients même, ne voyaient rien, ou si peu. Les ravages ont été considérables : la dégustation des crus des années 70, robe orangée et palais sec et décharné, en témoigne. Et que dire des atteintes sévères à la santé des vignerons manipulateurs de produits phytosanitaires ? »
Il se tortille un peu le Denis, voir ICI, bio dans les vignes, biodynamie, vin bio, et il esquive le débat de chiffonniers sur le « vin naturel » cher à l’Antonin pour l’introduire par la porte du Jeu de Quilles, restaurant hautement naturiste.
« Aujourd’hui, on est émerveillé par la qualité du travail accompli. J’ai l’autre jour pu le vérifier à la table d’hôtes du Jeu de Quilles…
Des blancs séveux et digestes, des rouges subtils et nuancés. Sept cuvées d’auteur issues de cet esprit naturel qui souffle sur le vignoble français, sept vins envoûtants, profonds et tellement digestes.
En sortant rue Boulard, dans la nuit de Paris, l’on était fier de mesurer la formidable énergie gourmande du vignoble français. »