Ça continue d’arriver par tombereaux entiers précédé d’un sec Monsieur, pour m’inviter à des déjeuners de presse.
Dernière invitation en date « Invitation déjeuner de presse - Vins Gérard Bertrand/Fondation GoodPlanet - jeudi 4 juin (Il Vino - Paris) via Martine Pain agence Aplus Communication 24, rue de Saint Quentin 75010 Paris
Mais cher Gérard, c’est très gentil, mais je ne suis pas la presse, même si j’ai du mal à qualifier certains de tes invités de journalistes, mais 1 simple particulier, pourvu d’un prénom et d’un nom patronymique, qui chronique sur la Toile pour son plaisir.
La madame Martine Pain, qui elle ne signe pas madame, elle n’en a rien à péter de la politesse élémentaire qui sied à une invitation. T’es dans le paquet et estime-toi heureux d’en être puisqu’on va te régaler d’un déjeuner avec un menu Bio et Durable « incorporé » imaginé spécialement pour l’occasion et associant les vins de Gérard Bertrand élaborés en biodynamie proposé chez Enrico Bernardo.
J’avoue que j’ai une dent contre le sieur Bernardo depuis qu’au détour d’une interview entendue lors de l’émission « On va déguster » sur France Inter cette star du VIIe arrondissement s’est érigé en juge inflexible : pour lui 90% des vins français valent au mieux le caniveau pour ensuite mieux se dresser en un procureur impitoyable pour qui les producteurs de ces vins feraient mieux de cultiver des carottes, pour enfin délivrer du haut de sa suffisance une sentence sans appel : 10% des vins français sont dignes d’être admis dans le Gotha des petits marquis du vin.
Ce qui n’empêchait pas ce meilleur sommelier du monde 2004 de faire des ménages pour Martini qui, comme chacun le sait, achète les meilleurs vins du monde pour concocter son apéro.
J’avoue que la conjonction de la défense de la planète et de cette désinvolture m’a irrité : ras-le-bol d’être considéré comme un petit haut-parleur d’une communication aussi léchée soit-elle.
Alors j’ai pondu une réponse exaspérée, pas forcément de la meilleure eau, la colère n’est pas toujours bonne conseillère mais à tout pécheur miséricorde.
La voici cher Gérard :
« Je vous signale que mon prénom est Jacques et mon nom Berthomeau, les lettres circulaires sont une absence de politesse élémentaire qui caractérise votre profession. Alors vous comprendrez que je ne vais pas me mêler au troupeau que vous invitez chez le sieur Enrico Bernardo pour qui je n'ai qu'une petite estime.
Bien à vous et dites à Gérard Bertrand que je suis sensible au devenir de la planète mais que ce genre d'opération purement médiatique me fait sourire. »
Je pensais que la dame Pain flanquerait ma réponse dans sa poubelle virtuelle et me foutrait désormais la paix.
Mais non, la madame m’a répondu d’aller me faire foutre.
Comme c'est élégant...
Très bien cher Gérard mais il n’est pas si sûr que si le signataire de la réponse avait été François-Régis Gaudry de l’Express et de France Inter il eut droit à ce traitement expéditif.
Mais que veux-tu c’est ainsi que la petite engeance des agences de communication nous traite, comme du menu fretin : d’ailleurs beaucoup d’entre elles ne savent même pas qui nous sommes et ce que nous écrivons.
Vite fait mal fait et surtout ne ramène pas ta fraise petit blogueur. Tais-toi et mange...
Des pros, quoi !
J’adore.
Voilà c’est dit la madame Pain prend en lieu et place de tout le monde mais de grâce Gérard je n’ai qu’un seul cri : lâchez-moi les baskets. !