C’est dans un nouveau magazine Thinkovery la Recherche pour ce faire une idée, le n°3, qui consacre un gros dossier à la science du vin.
Qui sont-ils ?
C’est le point de vue d’Emmanuel Bourguignon directeur du développement du LAMS (Laboratoire du d’analyses microbiologiques des sols), créé en 1990 par Claude et Lydia Bourguignon ses parents, sur la biodynamie entre autre réflexions.
Ce garçon n’est pas péremptoire, il avoue son humilité d’homme de science car « tout ce qu’il a pu apprendre sur le monde végétal, sur les microbes, l’eau, l’a rendu « sûr » d’une seule chose, c’est que notre connaissance scientifique est bien faible. Nous n’avons qu’effleuré la surface. Les mécanismes biochimiques au sein des cellules sont tellement complexes, et influencés par tellement de facteurs, qu’il serait peut-être prétentieux de dire que ces énergies ou leurs effets n’existent pas. »
Savoir avouer : je ne sais pas, douter, est pour moi un gage important de crédibilité.
Je vous propose de découvrir sa réponse à la question : « Diriez-vous qu’à long terme, la viticulture biodynamique (ou agrobiologique) est l’avenir de la viticulture biologique au sens « bruxellois » du terme ? »
« Je dirais qu’il faut d’abord la volonté de retrouver une agriculture (viticulture incluse) capable d’être plus en équilibre avec l’environnement dans lequel elle est pratiquée, une agriculture capable de retrouver une diversité de cultures, de variétés végétales, de races animales et une biodiversité « sauvage », une agriculture générant moins de déchets avec un meilleur recyclage du carbone tout en diminuant les apports externes de fertilisant, une agriculture moins vectrice de pathogènes et moins consommatrice d’énergies fossiles et de pesticides, une agriculture qui en plus de protéger les sols les améliore aussi… Tous ces éléments devront absolument être mis en place pour retrouver une agriculture pérenne. Là, les politiques, Bruxelles, ont beaucoup à faire pour permettre une démocratisation de ces modèles et entamer un réel changement de cap dans le modèle agricole à l’échelle européenne. Cela passera forcément par une diminution des pouvoirs des multinationales de l’agro-industrie, mais vu les enjeux financiers, cela s’annonce très compliqué. L’agriculture était par définition la seule activité humaine capable de générer plus de richesses qu’elle n’en consommait (production basée sur la photosynthèse donc l’énergie solaire, gratuite). Cette agriculture-là augmentait la fertilité des sols, assurait un tissu social important dans les campagnes. Aujourd’hui l’agriculture moderne vit à crédit, elle consomme plus de richesses (énergies fossiles, destruction des sols) qu’elle n’en produit. Le système n’est plus pérenne et les voyants rouges s’allument un peu partout sur la planète. »
Retour en arrière ?
« Il ne s’agit pas de revenir en arrière, mais plus exactement de retrouver une viticulture/agriculture qui travaille avec le vivant et non contre… »
La suite et l’ensemble de ce point de vue sont à lire dans le n°3 de Thinkovery 15€ chez votre libraire ou maison de la presse.