Ces derniers jours les vins d’Anjou ont fait un bond de notoriété grâce au tam-tam médiatique du procès d’Olivier Cousin. Même que les gars de Libé qui ne reculent jamais devant rien, même les approximations, ont titrés : « Olivier Cousin, vigneron en appellation d’origine incontrôlée » Pour avoir appelé son vin de table «Anjou», ce viticulteur se retrouve au tribunal face à la fédération viticole et ses collègues labellisés AOC.link
Le sieur Pousson dans sa grande sagesse a pondu une chronique « Nul n'est censé ignorer la Loi(re). » qui me va bien au teint.link
Moi j’avais pondu en 2006 une petite chronique ironique « Vins de Paysans éclairés : tiens v'là Olivier Cousin ! »link
Puisque l’Anjou est sous les feux de l’actualité le président de la FAV, Fédération viticole de l’Anjou, » Répond aux questions d’Angers-mag www.angers.info C’est ICI : link
La FAV « syndicat professionnel auquel adhèrent librement les vignerons d’Anjou-Saumur (900 sur environ 1 100), qui œuvre pour la défense du métier et de son image dans la région. C’est sa première fonction. Mais depuis cinq ans, elle a un peu évolué, puisqu’elle est devenue aussi Organisme de défense et de gestion des appellations d’origine d’Anjou-Saumur. Elle joue un rôle de garant vis-à-vis de l’Inao (Institut national des appellations d’origine) dans la démarche de qualité des appellations. »
Je trouve ses réponses intéressantes et à méditer par ceux qui mettent en avant l’Histoire de nos belles AOC pour contrer nos amis les hygiénistes… En Anjou on sait faire, non comme grand-mère un bon café, un vin “tendance”, facile d’accès qui plait aux femmes, aux jeunes... J’ai nommé le rosé d’Anjou. Et puis, ce qui est étonnant c’est que notre président en a même oublié le nom et le prénom du paysan-éclairé faut dire qu’il n’est pas de ses cotisants et qu’il ne participe pas avec ses CVO au développement de la notoriété de l’Anjou. Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de sous pour l'Anjou blanc cher à Patrick Baudouin...
Quel est le poids de la viticulture dans l’économie du département ?
« C’est à peu près 20 000 hectares de vignes dont 18 000 en AOC. En année normale, on produit 900 000 hectolitres ; ce qui nous situe à la cinquième place des départements français en production de vins d’appellation d’origine et à la première pour ce qui est du Val de Loire. D’un point de vue économique, nous sommes la première production végétale du département avec un volume d’activités autour de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires pour près de 10 000 emplois directs ou indirects. Au delà de la dimension économique, je tiens à souligner la place de la vigne dans la façon dont est aménagé notre département. Depuis une quinzaine d’années, on a replanté dans des coteaux abandonnés, là où rien d’autre ne poussait hormis des friches. J’aime à dire que nous sommes des architectes du paysage et que nous l’entretenons. »
Et quel vin domine la production ?
« Incontestablement les rosés. En particulier les rosés demi-secs, qui représentent la moitié du volume produit en Anjou-Saumur, avec notamment le cabernet d’anjou. En 10 ans, ce vin a doublé ses volumes de production et de commercialisation. On en produit désormais 300 000 hl. C’est un vin “tendance”, facile d’accès qui plait aux femmes, aux jeunes... C’est souvent un vin qui permet d’entrer dans le vin où on a parfois trop intellectualisé la dégustation, notamment des rouges. Avec le rosé, c’est simple. Pas besoin d’être connaisseur. Mais pour cela, on a une vigilance absolue sur la qualité des produits qui doit être irréprochable. »
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