La fête des mères, c’est beaucoup de commerce et parfois encore un beau geste.
Moi qui suis comme le pauvre Armand de Ricet Barrier, mort le 20 mai 2011 à Sainte-Christine, « qu’avait pas de papa, qu’avait pas de maman... » j’échappe ainsi au mercanti de la fête des mères et à celle des pères. Je sais que les marchands de fleurs de Hollande, qui s’affichent en ce moment à Paris, vont m’en vouloir mais le bouquet obligatoire : non merci ! Certes, moi, qui pointe encore au statut de vivant, qui n’est plus papa et qui n’est plus de maman, mais qui suis père et grand-père je cours encore le risque de me voir « honoré ». Le mot me va si mal que je suis tranquille.
Certains vont trouver que j’ai la dent dure mais ils se trompent : j’adore offrir des fleurs, ou tout autre chose qui fait plaisir, mais j’ai en sainte horreur les fêtes décrétées et qui plus est celles-ci auxquelles on a rajouté, vieillissement aidant, les grands-pères, grands-mères et même les grands-parents. Franchement, est-il nécessaire de rappeler qu’en France, c'est le fabriquant de briquets Flamminaire qui eut l'idée, le premier, de créer la fête des pères, en donnant l'occasion d'offrir à cette occasion un briquet à son papa. La fête fut fixée par un décret de 1952 au troisième dimanche de juin ; ceci pour faire écho à la Fête des Mères, créée en France en 1941 sous Vichy et confirmée par un décret de 1950. La fête des grands-mères a été créée en 1987 par la marque de café, le Café Grand’mère, du groupe Kraft Jacobs Suchard ; elle est donc d'origine purement commerciale.
Mais comme maman aimait Luis Mariano alors « maman tu es la plus belle du monde » dans ton paradis.