Du vingt juillet au vingt août, du vin au vin quoi, chaque jour à 8 heures pétantes, un paragraphe du format d’une carte-postale vous fera vivre la saga bordelaise de l’été : l’irruption de Marie de Saint-Drézéry, marquise de Bombon, jeune et riche héritière, improbable et déjantée, dans l’univers feutré des GCC. Tous les secrets, les hypocrisies, les coups montés et fourrés, les complots, les croche-pieds et les chausse-trappes, les vilenies, les bassesses, les appétits féroces, les rumeurs les plus viles, vous seront livrés en direct, sans fard.
Roman codé certes mais qui, sous la légèreté des mots, mettra à nu les pratiques d’un monde impitoyable. Triomphe de la vulgarité sur le style, la droiture et l’élégance, cette saga border line ne fera que confirmer que l’élite de l’argent, qui se veut une élite de l’esprit, n’est que vanité. Les vrais aristocrates de la taille d’un Luchino Visconti ne sont plus ; l’origine, ce lien entre l’histoire et la terre, le maître en parlait ainsi « Mon père m’avait enseigné que je ne pouvais revendiquer ni droit ni privilège par ma naissance. Ma noblesse je ne l’ai jamais étalée, jamais. Je n’ai jamais été éduqué dans la perspective de devenir un crétin d’aristocrate engraissé et amolli sur l’héritage de la famille » Aucune morale à cette histoire bien sûr rien qu’une invitation à revenir sur le plancher des vaches où les veaux sont trop bien gardés.
Bonne lecture pour tous ceux qui voudront bien prendre le fil de cette histoire, pour les autres bonnes vacances ou bon travail...