Pour les 100% vin, le vin c’est tout à la fin et c’est le fin du fin... Patience !
Au gré de ses découvertes Fleur vous proposera, ici, un panier empli, si je puis m’exprimer ainsi, d’une trilogie : un pays, un produit, un producteur avec en plus, rien que pour vous, un beau petit flacon qui va avec. Fleur Godart elle a les pieds dans sa campagne, la tête dans les étoiles et elle court dans la ville capitale pour que les saveurs de nos terroirs arrivent jusque sur nos tables. Bienvenue donc à une nouvelle plume sur cet espace de liberté. Fleur et moi nous nous sommes rencontrés à la dégustation Hugel en novembre dernier et nous y avons beaucoup parlé de papa Godart qui fait du beau poulet fermier en Périgord – pour la petite histoire je me suis aperçu bien plus tard que j’avais acheté et apprécié du poulet de la ferme avicole « Des Grands Champs » d’Etienne Godart – et des produits qui ont gardé l’empreinte de la main de ceux qui les font. C’est cela l’authenticité ! Puis le temps a passé. Moi j’avais ma petite idée derrière la tête : confier une rubrique à Fleur pour qu’elle vous fasse profiter de ses découvertes, de ses bonnes adresses, qu’elle vous infuse sa joie de vivre, qu’elle participe avec sa passion des bons produits de terroir à l’extension du bien-vivre qui m’est si cher. C’est aujourd’hui chose faite, deux fois par mois Fleur dénichera pour vous dans les replis de nos beaux pays, des produits chouchoutés, bichonnés, des produits que vous pourrez vous procurer et que vous apprécierez. Et puis, cerise sur le gâteau, Fleur glissera à chaque fois une bouteille dans son panier : et oui il faudra vous y faire les mecs elles savent tout faire les jeunes filles d’aujourd’hui même goûter le vin !
(Fleur Godart écrit une chronique sur le vin dans Gmag un nouveau magazine bimestriel diffusé en kiosque et par abonnement www.gmag.fr )
Tomtomtomates
« Des tomates ? Je n’en mange plus, elles n’ont plus de goût ! » s’exclamait à regret ma voisine Martine, croisée au retour d’un marché.
Curieuse du contenu de mon panier, je lui montrais, triomphante, une prise de guerre étonnante : non, pas de ces tomates technicolor, cultivées en hydroponie, sous lampe et sur du coton imbibé d’engrais (il en existe même une version bio, ce qui prouve bien une fois de plus que bio n’est pas toujours synonyme de bon !)…
Mais de curieux petits sachets, renfermant la plus jolie cure de soleil qu’il nous soit donné de goûter à paris en hiver.
Pour tout label, un nom qui sonne comme un sourire : Marc Peyrey. www.marc-perey.com
Né à Marmande, Marc n’a eu de cesse de vouloir faire redécouvrir le fruit qui à rendu célèbre cette belle région du sud-ouest. Il cultive ses tomates avec amour, en pleine terre, et une fois gorgées de soleil, il en réserve une partie pour en faire ses fameux «pétales de tomates», séchés ou confits, dans un four traditionnel, utilisé d’ordinaire pour la transformation des prunes d’Ente en pruneaux d’Agen.
Et là, Martine de renchérir : « mais c’est toujours trop salé ces choses là ! »
Ici encore, c’est une histoire de bon sens.
Une tomate fraîche de médiocre qualité donnera une tomate séchée qu’il faudra «maquiller», donc saler à outrance pour masquer son absence de saveur.
Mais à l’inverse, un fruit mûr, charnu, naturellement généreux ne pourra donner qu’un concentré de gourmandise, que l’on se contentera de relever avec subtilité selon les recettes.
Sans colorant, conservateur ni sucre ajouté, oui madame ! »
Et puis, pour vous j’ai aussi glissé dans mon panier d’osier une petite bouteille de Matthieu Barret qui est un vigneron qui porte bien son nom, audacieux, passionné, drôle... rock n'roll (un mot qu'il aime bien).
Matthieu produit de très belles syrah à Cornas, étonnantes de fraîcheur et de minéralité, mais ici c'est sur un petit blanc de son négoce (comme son domaine, certifié bio) qui résonne avec nos tomates: « Blanc Bedos » 2006, assemblage de roussane et marsanne.
Gras, généreux, de jolis fruits blancs tout en fraîcheur, quelques notes d'infusions, et une belle acidité qui claque en fin de bouche amortie d'une douce amertume pour l'assise. Environ 8,50€ en cave. »
Fleur Godart