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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 00:09

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« Entre dépendance et abstinence, y a-t-il une troisième voie ?" Cette question vient d'être posée lors de la dernière Matinée scientifique de l'Institut de recherches scientifiques sur les boissons (l'Ireb, fondé en 1971 à l'initiative de sociétés productrices et distributrices de boissons alcoolisées, pour contribuer à la recherche alcoologique). Certes, on pourra toujours arguer que les professionnels des boissons alcoolisées ont beau jeu d'inciter à la consommation, même modérée, de leurs produits. Mais ce serait ignorer la lame de fond qui traverse - depuis quelques années déjà - la prise en charge des patients dépendants. Ces changements sont liés à l'arrivée sur le marché de nouveaux médicaments, dont le désormais célèbre baclofène. » Par ANNE JEANBLANC Le Point.fr - Publié le 24/10/2013 Traitement de l'alcoolisme : une alternative à l'abstinence ICI link  

 

« Les industriels producteurs d’alcools s’intéressent à l’alcoolisme. Jusqu’à financer des travaux pour résoudre un mystère: trouver les raisons qui font que leurs produits peuvent être hautement toxiques pour certains de leurs clients. En France, ce financement se fait par l’intermédiaire d’une structure méconnue vieille de plus de quarante ans: l’Institut de Recherches Scientifiques sur les Boissons (Ireb) (1). Parmi les sociétés qui financent cet organisme doté d’un comité scientifique prestigieux: Bacardi Martini France, Brasseries Kronenbourg, Cusenier, Heineken  France, Rémy Cointreau, Pernod et Ricard.


Il y a quelques jours, l’Ireb a pris une initiative peu commune dans une communauté scientifique traditionnellement ouatée: critiquer publiquement les résultats de deux groupes d’épidémiologistes; deux équipes réputées travaillant l’une et l’autre pour l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) (2). Il est vrai que ces deux publications ne pouvaient manquer d’étonner. L’une concluait qu’en 2006 le nombre des décès prématurés directement imputables à l’alcool avait en France été de 20.255. La seconde concluait que ce nombre avait été, en 2009, d’environ 49.000. Soit une augmentation de plus de 100% en trois ans! » Jean-Yves Nau sur Slate le 6/04/2013 link


Paris, le 23 octobre 2013 - La 42ème Matinée scientifique* de l’Institut de Recherches Scientifiques sur les Boissons (Ireb) www.ireb.com a été consacrée au traitement de l’alcoolo-dépendance sur le thème : « Entre dépendance et abstinence, y a-t-il une troisième voie ? ». La prise en charge du patient a fait l’objet, ces dernières années, d’une importante évolution. De nouveaux traitements laissent notamment penser qu’il est possible de soigner la dépendance alcoolique sans prescrire une abstinence complète.


Michel Hamon, vice-président du comité scientifique de l’Ireb et professeur de neuropharmacologie, a présenté en introduction une synthèse des voies de recherches actuelles les plus prometteuses sur le traitement de la maladie alcoolique. Les récentes molécules agissent principalement sur les neuromédiateurs qui entraînent la réduction de la consommation spontanée à l’alcool et diminue son appétence. Ces nouvelles molécules, dont le baclofène et le nalméfène, remettent en question le principe de l’abstinence comme seule voie de traitement. De nouveaux traitements, ciblant plusieurs récepteurs, permettent également d’obtenir des résultats avec des doses réduites et des risques diminués d’effets secondaires. Enfin, apparaissent des perspectives encourageantes de traitement agissant au niveau des processus épigénétiques, c’est-à-dire en amont des troubles neurobiologiques à l’origine des comportements addictifs et de la maladie alcoolique.


Pour Raymund Schwan, psychopharmacologue et spécialiste de la médecine des addictions, on assiste actuellement à un changement de paradigme, fondé sur la réduction des risques comme cela s’est produit dans le champ de la toxicomanie. L’abstinence n’est plus la seule voie de traitement des patients présentant un mésusage d’alcool, alors qu’elle a constitué pendant longtemps la référence de l’ensemble du dispositif de soins et d’évaluation des traitements. Non sans effets négatifs. On estime que seulement 8 à 40 % des patients sont traités, en partie parce que nombre d’entre eux ne peuvent pas entendre le message d’abstinence. On sait aussi que 10 à 12 % seulement des patients seront en mesure d’être abstinents pour le reste de leur vie. Enfin, des études épidémiologiques montrent que le bénéfice de santé publique est le plus grand quand on réduit la consommation des plus gros buveurs. Les patients eux-mêmes sont d’abord partisans de la consommation contrôlée et non de l’abstinence. Mais aujourd’hui, il n’y a encore que 10 à 30 % des patients qui bénéficient de programmes de consommation contrôlée et les études sur leurs résultats, plutôt encourageants à ce stade mais insuffisants, doivent être développées.


* Pour toute information : Ireb - (0)1 48 74 82 19, ireb@ireb.com

 

L’IREB


Fondé en 1971, à l’initiative de sociétés productrices et distributrices de boissons alcoolisées, l’Ireb a pour mission de contribuer à la recherche alcoologique, à la fois par les études que l’Institut conduit pour son nom propre (Observatoire « Les Français et l’Alcool », Enquêtes « Jeunes et Alcool ») et par les travaux qu’il subventionne. A la suite d’un appel d’offres annuel, son comité scientifique, composé d’experts indépendants et bénévoles, attribue de manière autonome des subventions aux travaux en alcoologie d’une trentaine d’équipes de chercheurs du secteur public, en sciences biomédicales et sciences humaines. Plus de 500 programmes de recherches ont été subventionnés à ce jour. Dans le cadre de sa mission, l’Ireb entend être à la fois un organisme de recherche, une source de documentation et un lieu d’information sur l’alcool.


Contact presse : Cécilia Larcange – cla@spread-agency.com – 01 47 64 60 67 – 06 84 74 28 00

 

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