Dans un commentaire, un journaliste bourguignon de chez bourguignon, style conformiste, sur le mode flatté, s’étonnait que je le lise.
Étonnant, non ! Comme le disait Mr Cyclopède, alias Pierre Desproges, en chute de sa désopilante minute.
Oui, je suis de la vieille école, je lis, je lis beaucoup…
Et je lis même Pousson, c’est dire que je suis un bon garçon !
Certains me feront remarquer que si je vais consulter des idées liquides&solides c’est parce que le Pousson il affiche souvent du nichon.
Eh bien non, je suis plus adepte du poids des mots que du choc des photos et, même si Pousson a ses têtes, comme moi j’en ai aussi, je le lis.
Je lis, donc, y compris Pousson, mais je ne fais plus aucuns commentaires sur les murs de Face de Bouc où sévissent des bordées de langues de putes qui n’ont que ça à faire.
Ce matin je ne vais pas déroger à la règle que je me suis donnée pour 2015 mais me contenter pomper Pousson, en tout bien tout honneur, bien sûr, à l’aide de quelques citations de sa récente chronique du 27 janvier Roussillon bashing.
Pourquoi ?
Parce que j’aime le Roussillon où j’ai traîné de long mois mes guêtres de médiateur !
Parce que, comme l’éminent amateur qu’est Pousson, moi qui n’en suis pas un, je partage à 100% sa « dernière remarque, fondamentale à ses yeux, car elle concerne l'existence même de ces notes, de ces classements, de ces nomenclatures d'un autre âge. »
Comme il l’a déjà écrit « maintes fois à propos d'autre cotations du même tonneau, cet exercice de style, auquel comme beaucoup j'ai pu croire il y a si longtemps, est parfaitement ridicule, dépassé, ringard. Rosemary George elle-même, dans l'article sur le Roussillon, évoque le problème et, apparemment (ou poliment) embarrassée par les résultats émet quelques réserves. Elles sont bienvenues, ma chère, mais quand un système déconne, mieux vaut en changer! »
Comme l’écrit le Pousson d’au-delà des Pyrénées :
« Au fait! Évitons les propos liminaires, aussi chiants qu'une master class, et filons aux résultats. « Des résultats décevants" tranche Decanter qui note que sur les quatre-vingt-deux échantillons testés, aucun n'a été classé dans la plus haute catégorie établie par le magazine: « outstanding ». Pas de vins « exceptionnels », donc, seulement 6% de vins « hautement recommandés », et plus du tiers juste « correct »!
« S'ensuivent une brochette de lieux communs qui ne dépayseraient pas un chef de rayon de pousse-caddie (…) sans oublier la sacro-sainte typicité dont on semble quand même apprécier qu'elle ait été respectée par une majorité de vins*. »
Et une petite volée de revers et de bois vert pour Rosemary George MW, « l'experte », « qui, accusant les crus de manquer de fruit et de profondeur, explique que « l'on ne va pas en Roussillon pour l'élégance »
Bien d’accord avec Pousson : « les vignerons locaux apprécieront… »
Elle est le long de la ligne la volée « On ne va pas non plus nécessairement au pays des bouffeurs de jelly et de porridge chercher de fins palais… »
Entonnons la proverbiale chanson de Surcouf : « Buvons un coup, Mesdames, buvons en deux, Messieurs / À la santé des amoureux / À la santé du Roy de France / Et merde pour la reine d’Angleterre / Qui nous a déclaré la guerre ! »
Vengeons Azincourt lisons Pousson : c’est ICI link