« La Nouvelle Vague » ça ne dit peut-être pas grand-chose aux petites louves et petits loups même si un film de Godard, l'enfant terrible de la Nouvelle Vague devenu un mythe du 7e art, Adieu au langage est présenté au festival de Cannes. Le vieux briscard a étrillé Tarantino en le traitant de faquin et s’est fendu d’une bafouille à Gilles Jacob et Thierry Frémaux : « Mon cher président, mon cher directeur, chers vieux camarades, encore une fois merci de m'inviter à monter vos augustes 24 marches (...) Vous le savez bien, je ne fais plus, et depuis longtemps, partie de la distribution et je ne suis pas non plus où je suis encore là où vous croyez que je suis encore »
Bref, l’une des égéries de la Nouvelle Vague, Alexandra Stewart, née dans une famille anglophone de Montréal, arrivée à Paris en 1958, d’où elle n’est jamais repartie, compagne du cinéaste Louis Malle, et qui, bien sûr, a fait partie de ce Tout Paris honni par la Terre entière et la Province réunis. « Pour elle, devenue avec les décennies la plus parisienne des Nord-Américaines « Boris Vian était d’une drôlerie irrésistible, il était d’une méchanceté hallucinante ! » et c’était un compliment suprême pour Louis-Bernard Robitaille auteur du livre Les Parisiens sont pires que vous ne le croyez.
Je suis assez d’accord avec ce qu’il écrit :
« En bord de Seine, ayez l’humour méchant, personne ne vous en tiendra rigueur, sauf peut-être ceux qui ont été victimes de vos brillants sarcasmes, et encore. La galerie applaudira vos bons mots, on assistera pour vous prêter de l’argent, on recherchera votre compagnie. Si l’on dit de quelqu’un c’est un vrai méchant, il faut l’entendre comme un compliment. Car s’il était un méchant banal et vulgaire, on dirait plutôt : c’est un sale con. La preuve : si l’on préfère dire lui c’est un méchant con, le choix de la formule comporte une nuance presque admirative, suggérant que la connerie du susdit dépasse les normes habituelles et atteint des proportions épiques. Être méchant à Paris signifie avoir du caractère, savoir ce qu’on veut, ne pas s’embarrasser de scrupules inutiles. À l’inverse, si l’on dit de vous il est gentil ou c’est un gentil garçon, vous avez du souci à vous faire. Cela veut dire qu’on vous prend à tout le moins pour un naïf, voire pour un benêt ou un idiot. Le gentil, ne sait jamais rien, même pas qu’il est cocu, le méchant est malin, au courant de tout ce qui se passe d’important dans les arrondissements qui comptent. Les Parisiennes fantasment volontiers – un peu à la blague – à propos du grand méchant loup. Le méchant a bonne presse. Surtout s’il est drôle, ce qui souvent le cas. »
« Les Nord-Américains et bien d’autres étrangers, notamment d’Europe du Nord, croient volontiers que tous les Français parlent comme Dominique de Villepin – mais le Villepin du célèbre du célèbre discours si noblement tourné devant le Conseil de Sécurité en février 2003, pas celui déclarant à ses conseillers « La France est comme une femme, il faut la prendre par le bassin ! »
« Rassurons-nous pourtant : quand on entendit une bande de mâles surexcités scander « Baisse ton slip, salope ! » pour saluer le passage de Dominique Voynet, alors Ministre de L’Environnement du gouvernement Jospin, ce n’était pas l’Assemblée Nationale, mais au Salon de l’Agriculture en 1998, où de braves militants syndicalistes de la FNSEA entendaient faire connaître leur hostilité aux politiques écologistes. »
Lors de la célèbre émission Droit de Réponse de Michel Polac sur ce qui était alors la 1ère chaîne « Le « milliardaire rouge » Jean-Baptiste Doumeng, en plein état de siège en Pologne, se permit d’injurier copieusement un représentant de Solidarnosc, arguant du fait que les Polonais sont les Mongoliens de l’Europe ».
Je ne cite pas bien sûr le féroce Stéphane Guillon qui fit les beaux jours de la matinale de France Inter de Nicolas Demorand viré par Philippe Val ex-patron de Charlie-Hebdo lui-même viré en direct par le nouveau patron de Radio-France…