J’adore ce dialogue entre amoureux
- Quoi me faire avaler ça ? Des couilles d’agneau ? Tu rigoles ? Jamais de la vie !
- Allez, juste une bouchée. Tu vas voir, c’est délicieux…
- Non ! Beurk ça me dégoûte ! Comment tu peux aimer ça ?
- J’aime ça parce que c’est bon…
Dialogue où, à priori, c’est la madame qui fait beurk mais qui est totalement réversible avec Isa qui a « une faim de louve » qui « croque à pleines dents les restaurants. » dont l’estomac crie et dont le bout de la langue frémit. Allez donc voir sur son blog link En effet, les oreilles de cochon, les rognons, les ris de veau et sans nul doute les couilles d’agneau elle est capable d’en proposer au petit déjeuner à son chéri.
Ce dialogue est extrait du livre culte « Beurk ! c’est bon » de Julien Fouin et Blandine Boyer aux éditions Rouergue sur lequel j’avais commis une chronique d’anthologie link
Avec tout ce qui précède je prends un shaker, j’agite : le bout de ma langue, les couilles d’agneau et je vous coltine une chronique sur les langues d’agneau tièdes, à la sauce ravigote en ce mois de novembre au cours duquel nos tripiers nationaux tentent de redorer le blason de leur profession www.lesproduitstripiers auprès d’une population qui ne bouffe qu’avec les yeux ce qui n’est pas, affirmons-le, le meilleur moyen de manger bon.
Cuire à petits bouillons pendant une bonne heure les languettes d’agneau dans l’eau froide salée avec gros oignon puis égoutter et retirer la peau.
La ravigote c’est un piquant mélange d’œufs durs hachés, d’échalotes hachées, d’herbes hachées (persil, ciboulette…), de petits cornichons croquants non pasteurisés hachés, des câpres que l’on mélange avec le vinaigre de vin blanc et l’huile…
Fastoche ! Servir tiède. C’est beau et c’est bon.
Pour les accompagner je vous recommande Le Clou 34 2009 de… j’ai le nom sur le bout de la langue mais je vous le donnerai dans une autre chronique, sauf que l’un d’entre vous dévoile le pot aux roses…