Nous les urbains du baby boom, parisiens de surcroît, sommes des petites bêtes bizarres, agitées, un peu légères, ceux qui nous ne nous aiment pas nous collent l'étiquette infâmante de bobo, pour beaucoup nous portons la lourde responsabilité d'avoir fait craquer les coutures trop étroites de la France des années 60, pourtant moi, qui suit un papy heureux, je ne me reconnais pas dans de telles caricatures et si, j'assume ma légèreté, c'est pour tenter de garder l'oeil ouvert, l'esprit libre et chercher auprès de mes semblables ce qui nous aidera à mieux vivre ensemble.
Les repas de quartier, à leur échelle, participent au retour de la convivialité, à la recherche de nouveaux liens, on parle de tout et de rien, on rit, on lève son verre de vin, le voisin de palier retrouve des couleurs, la mémé d'à côté de la chaleur et tout ceux qui baignent dans la solitude y puisent un peu d'espoir et de goût de vivre. Se parler s'en s'envahir, pour le plaisir, pour délier le noeud de l'isolement. Et si, au lieu de penser que la consommation du vin en France retrouvera un nouvel élan grâce à de la communication passe-partout, les gens du vin allaient au devant de tous ces urbains en quête de fête, celle qu'on faisait au village : un peu de chaleur dans un monde glacé ! Amplifier le mouvement, renouer des liens entre les rats des villes et les rats des champs... A la bonne vôtre les amis, vignerons si vous passez dans le quartier, pensez à apporter votre nectar...
écrit le 11 juillet 2005 c'était dans la lignée des assises de la convivialité...