Ce dimanche c’est l’automne, l’équinoxe d’automne, sur la contre-allée du boulevard Saint-Jacques, les feuilles des platanes, déjà cramées par la canicule, vont épandre leur tapis marronnasse et les services de la ville vont s’échiner à les ramasser à la pelle.
Évidemment, je pourrais placer à cet endroit de ma chronique les sanglots longs de l’automne… qui riment avec monotone… pour jouer sur la corde nostalgie, ces poésies débitées à 100 à l’heure à l’école primaire, faire plaisir à JM Blanquer, mais non ce dimanche un peu gris m’inspire le dimanche à Orly…
Je m´en vais l´ dimanche à Orly.
Sur l´aéroport, on voit s´envoler
Des avions pour tous les pays.
Pour l´après-midi... J´ai de quoi rêver.
Je me sens des fourmis dans les idées
Moi aussi j’ai des fourmis dans mes idées et je me dis qu’au lieu de céder à la mélancolie je vais les coucher sur le papier.
Pour occuper mon petit espace de liberté je passe la main à des gens qui, eux, savent parler du vin, dans l’ordre Vincent Pousson, Michel Bettane et Sandrine Goeyvaerts (l’ordre est lié à celui de ma lecture).
Je ne ferai aucun commentaire, j’ai mieux à faire.
Adios.
19 septembre
« Ne jamais oublier, au risque de se perdre, que sa vie tient dans une valise. Juste une valise. Comme celle-ci, ma bonne vieille Rimowa, remplie à la hâte, de bric et de broc. Et encore, qu'emporterons-nous au jour du dernier verre? Vanitas…
Je quitte Barcelone. Je vous devais, chers lecteurs, cette information, vous qui depuis six ans maintenant suivez (notamment) mes tribulations espagnoles. Je quitte Barcelone, à moins que ce ne soit Barcelone qui me quitte, qui m'ait quitté il y a longtemps, m'engluant dans l'ennui et la somnolence, pollutions encore plus virulentes que ses gaz d'échappements hérités d'une impolitesse automobile so vintage. J'aime bien cette tournure du patois catalan: je n'ai pas perdu la force, la force "m'a oublié". »
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Bettane
« Il suffisait mon pauvre Jacques de demander ta désinscription - ce que je fais ici pour moi sans alerter la planète- au lieu de déverser ton fiel habituel qui perd avec l'âge progressivement sa saveur. mb.
Sandrine Goeyvaerts
C'est ma femme qui goûte le vin, désolé Thomas Messias — 20 septembre 2018
« Le sexisme ne s'arrête pas aux tables des restaurants. Caviste, mais aussi journaliste et présidente de Women Do Wine (Association internationale de femmes liées par la passion du vin), Sandrine Goeyvaerts voit rarement passer une journée sans avoir lu ou entendu des remarques saugrenues ou carrément déplacées.
«On me réclame très souvent “un vin de femme”, ou en me précise en rigolant: “Attention, y aura des nanas”. Sous-entendu: donnez-moi quelque chose de léger, doux, pas trop fort. Le blanc est souvent considéré comme une boison plus légère que le rouge, mais cela n'est qu'une perception, qui repose sur des clichés. On a beaucoup catégorisé les vins en “féminins” et “masculins”, soit “léger, subtil, délicat” et “fort, puissant, charpenté, viril”.»
Mais Sandrine Goeyvaerts voit une autre explication à cet empilement de stéréotypes. «On a tendance à proposer aux petites filles plus de bonbons, à valoriser leur appétit du sucre, tout en les éduquant très tôt à faire attention. À l'âge adulte, on continue sur la même lignée: je suis une fille, donc je dois aimer le sucre tout en culpabilisant de peut-être grossir, donc je privilégie des boissons plus “light”, d'où le succès des rosés et des blancs chez les femmes. Chez les hommes, on privilégie les goûts forts, puissants (viande, fromage, gras en général), parce qu'un homme qui se nourrit de protéines est considéré comme viril. De même, l'acide et l'amer sont des saveurs plus associées au masculin: la bière en est un exemple.»
En matière de gastronomie comme ailleurs, l'éducation est fondamentale. Ce qui n'empêche pas de manier l'humour, notamment avec les adultes: «Quand un homme me demande un vin “pour femmes”, j'ai tendance à répondre: “Vous voulez dire un vin qui fait tomber les pénis ou un vin dans lequel on a fait macérer des ovaires?”», raconte Sandrine Goeyvaerts.
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