Décodage de mon déconnage matinal :
Blanches = Appellation Blanche Armagnac Contrôlée
Lavinia = Magasin sis au 3 boulevard de la Madeleine 75001 Paris où se déroule une opération Blanche d’Armagnac www. lavinia.fr
TGV = Tequila – Gin – Vodka alcools blancs prisés par les teuffeurs.
La Blanche d’Armagnac c’est du neuf avec du vieux. Je veux dire par là que c’est presque l’eau-de-vie traditionnelle qui sort de l’alambic. Pour sûr que les gars du côté d’Eauze sont des as de la distillation et ce n’est pas moi, simple fils d’un bouilleur ambulant de la Vendée profonde qui tendait son index sous le mince filet cristallin qui coulait des serpentins, qui vais m’aventurer dans la mise à jour de leur tour de main. Je lis que « des moyens de vinification spécifiques, une sélection des coulages de distillation permettent de révéler des arômes fruités et floraux particuliers. Afin de préserver ses arômes et son aspect cristallin elle est conservée en contenant inerte. Pendant la maturation, le producteur travaille l’eau-de-vie et abaisse son degré alcoolique afin de mettre en valeur son fruité et sa rondeur en bouche. »
Fort bien, mon incompétence ne me permet pas de dire quoi que ce soit sur le sujet. Je vais donc me contenter d’une remarque et d’une question.
Ma remarque : la Blanche d’Armagnac, nouveau produit certes, vient se frotter à des produits bien en place et son mode de consommation se pliera aux codes de ces produits blancs qui sont avant tout des supports de mélanges pour les cocktails. Alors, et je l’ai constaté aussi bien pour le Calvados avec son opération « Nouvelle Vogue » concours de barmans, que le Cognac avec son offensive sur le Cognac Schweppes, la partie est rude car les grands cocktails traditionnels les plus demandés sont assis sûr des alcools blancs traditionnels soutenus par des marques fortes : Absolut, Bombay, Baccardi...
De plus la présentation quasi-unique de la Blanche en bouteille Kendo Spirit (texte du distributeur« Les formes pures, fluides, sensuelles, ergonomiques de la gamme KENDO sont le reflet d'un nouveau courant créatif en quête d'émotionnel et de nouvel Art de vivre. KENDO oriente le regard vers l'Orient, le phénomène Zen, en privilégiant les choses simples, belles, intemporelles. ») donne le sentiment à la fois d’une bouteille syndicale qui n’aide guère à différencier les signatures et d’un produit dont les caractéristiques sont les mêmes pour tous (normal me dira-t-on c’est une AOC, il n’empêche que pour le consommateur le choix est difficile et la fidélisation pour le fabricant quasi-impossible). Reste le prix !
Enfin, même si l’univers des cocktails est assez anglophone, que la volonté des promoteurs est de séduire un public hors de France, se contenter de sucer la roue des grands ne me semblent pas très porteur. Se différencier est certes difficile mais ce n’est pas parce qu’on baptise son site www.theblanche.com que la messe est dite, surtout lorsque ce site est d’un ennui total. Même si ça déplaît aux docteurs es-tristesse, le cocktail est le marqueur de la fête alors il faut que ça pulse !
Ma question : qu’est-ce qui fait le succès des marques ? Leur qualité certes mais aussi, comme l’aurait dit le « Petit Père des Peuples » ce « bon » Joseph : « la Blanche combien de divisions ? » Pour Absolut c’est pour ses 95 millions de litres des dépenses de marketing largement supérieure à 100 M€/an (pour une grande marque internationale de spiritueux le marketing représente couramment 25 à 30 % de son Chiffre d’Affaires).
Mon achat : Pur Baco N°043 de Colette Ramazeilles Domaine de la Tuilerie Lannemaignan Gers 45% vol 70 cl 39€. Pourquoi ? Pour le Pur Baco, c’est idiot mais c’est comme ça lorsqu’aucun critère de choix n’existe, sauf le prix. De plus, je me suis dit : pour créer une tendance, toucher les américains, les japonais et autres... la Blanche aurait du procéder à une opération chez Colette le temple de la branchitude du 213 rue du Faubourg St Honoré www.colette.fr