En août tout ferme même les coiffeurs. J’ai donc du pédaler jusqu’à une impasse adjacente à la rue Marbeuf pour qu’on me fit ma coupe Corse. En avance je baguenaudais, en attendant l’heure, sur les Champs Elysée qui sont un vaste déambulatoire pour grappes de touristes. Alors je m’suis dit en passant devant le Monoprix « qu’est-ce qui offrent (façon de parler bien sûr) à tous ces assoiffés adeptes du snacking ? » Je plonge dans les entrailles du Monop pour jeter un œil sur le rayon vins. C’est étroit donc le mur à vin est bien tassé mais dès qu’on vire à gauche on tombe sur une flopée de petites boutanches. Bravo M’sieur Rovire et sa petite bande vous vous adaptez à la demande du quartier qui, touristes ou petites mains, mange sur le pouce. Donc j’en ai choisi 3, des toutes petites quilles, j’suis passé à la caisse et ça m’a fait 5,30€. Z’allez me dire qu’avec ça je n’allais pas zigzaguer sur le chemin du retour ou alors le nectar ne devait pas être de grande qualité. Détrompez-vous, car d’abord chez Monop la qualité est toujours top –j’suis le genre cireur de pompes – et puis attendez la suite de mon histoire.
Je ressors à l’air libre. Il flotte ! Je traverse les Champs au niveau de la rue Marbeuf et j’me mets à l’abri dans un Franprix flambant neuf. En facing d’entrée un présentoir snaking plein de petites boîtes pour japonaises pressées. Puis, tout à côté, l’offre liquide avec plein de petites boutanches. En vitrine quelques tables et, cerise sur le gâteau, une jeune hôtesse fort jolie. Byzance donc, sauf que nos petits pourvoyeurs de boissons de Franprix ne proposent pas une seule petite quille de vin. Quand j’écris pas une, ce n’est vraiment pas une. Même pas dans le rayon vins du magasin. Carton rouge donc à Franprix ! Feuille de match pliée : Monoprix gagne sans faire un pli. Mais m’objecterez-vous : avant de faire mordre la poussière à ce pauvre Franprix qu’était-ce donc ces 3 petites quilles que proposait Monoprix. J’y arrive, mais attention je signale que mon choix est de pure opportunité (peu de place dans mon célèbre sac Pan Am) il n’est pas représentatif de la large gamme de petites bouteilles proposées par Monop. Sans vouloir faire la honte à Franprix : il n’en proposait aucune.
Mon choix : les 3 couleurs en 187 ML capsulées à vis et pourvus d’une contre-étiquette.
- La Veille Ferme Ventoux 2010 1,40€ rouge 13,5% bouteille style PET munie d’un QR code
- O natura Vin de Pays d’Oc Syrah 2010 AB 12,5% rosé 1,60€ bouteille style PET
- Gio Gérard Bertrand Vin de pays d’Oc 2010 13% Grenache blanc 2,30€ bouteille verre.
Présentation : classique pour la Veille Ferme, plus branchée pour Gio de Gérard Bertrand, O natura sans grande originalité. Deux remarques : le texte de la contre-étiquette de Gio très traditionnel me semble en décalage avec le côté d’jeun du produit ; pour le vin Bio rosé et son conditionnement et le texte de sa contre-étiquette ne l’identifie guère comme un vin AB. Vous me direz : qui lit les contre-étiquettes, surtout sur de si petits contenants ? Je n’en sais rien mais puisque les vendeurs grattent du texte je préfèrerais qu’ils se creusent un peu plus que le bateau de chez bateau ou alors le recours au Code QR me semble la bonne méthode. Nos bouffeurs de snaking ils ont tous des Iphone ou autre. (la vielle ferme en a un d'ailleurs).
Pour le contenant, j’ai dégusté, voici mes commentaires dans l’ordre de la dégustation :
Gio : belle couleur paille, nez floral, attaque agréable, belle fraîcheur, un peu court en finale. 13/20 bien adapté à une consommation du type japonaises speedées ou vendeurs de Virgin
O natura : nez inexistant, belle couleur vineuse, plat, sec, court, 9/20 très décevant, y’a beaucoup mieux sur le marché les gars de Monop.
Vieille Ferme : belle couleur rouge profond, nez chaleureux, belle attaque douce, soyeuse et une longueur qui donne envie de se resservir 15/20 beau rapport qualité/prix c’est le moins cher des trois.