J’ai vu le Calce d’avant la révolution Gauby, au temps où la viticulture catalane vivait les dernières heures de la petite rente des vins doux naturels gérés par une Interprofession calcifiée (sans jeu de mots) le CIVDN dont l’un des vice-présidents était le président de la coopé de Calce Jean-Claude Balmigère.
J’ai donc emprunté la D18 qui « s’enfonce en grimpant au flanc d’un vallon de plus en plus étroit et aride peuplé de vignes en terrasses, de buissons de romarin et de caillasses. Le village apparaît. Sage, propret et fleuri, il s’étage au dos de la colline tout recroquevillé qu’il est à l’abri de la tramontane […] Glaïeuls sauvages, orchidées, euphorbes, figuiers, cyprès et chênes verts, du thym, de la lavande, du ciste… Puis du grenache gris, du carignan, du mourvèdre, que sais-je encore ? »
C’est le local de l’étape, Michel Smith, qui l’écrit dans la revue 180°C « Calce village de vignes et de cailloux »
Michel nous conseille, à juste raison, « d’abandonner la D18 sur les hauteurs de Baixas (prononcer Bachasse) pour suivre à pied une route parallèle inégalement goudronnée, le plus souvent réservée aux viticulteurs et aux chasseurs… » note-t-il, à défaut d’ajouter que c’est sur cette sente que le Préfet Bernard Bonnet, alors préfet des PO, venait faire du VTT pour rejoindre sa mie, femme du colonel M, avant de s’en aller sur l’Île de Beauté afin de faire cramer la paillotte chez Francis par la main du colonel M.
Belles photos, bel article, de la belle ouvrage, un beau reportage de bon vignerons « qui ont toujours eu cet instinct qui les fait se tourner vers des vignes au physique dur, brûlées par le soleil ardent, fouettées par des vagues de tramontane, transies par le climat froid et vif d’une terre tournée vers le Nord. »
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