Votre Taulier porte ici sa casquette de passeur d’informations à ses chers lecteurs, plus particulièrement à ceux du Languedoc-Roussillon. Il ne se sent ni mandaté, ni qualifié ni pour encenser, ni pour critiquer les grandes lignes du plan « Quelle viticulture durable à l'échelle des années 2020 ? » présenté par Bernard Devic, président de la fédération InterSud à la presse qui devrait être proposé au vote du Conseil de Bassin de juin prochain.
Des 4 scénarii proposés par l'étude prospective d'un groupe de chercheurs de SupAgro et de l'Inra link les représentants du Conseil de bassin, après s’être réuni une fois par trimestre en préfecture de région link, ont dessiné une stratégie pour le Languedoc-Roussillon en choisissant la filière plurielle basée sur le principe : « L'union fait la force » 15 actions devraient concrétiser la stratégie choisie.
Celle-ci repose sur 5 piliers :
1- Revenu décent Avant toute chose, asseoir la viticulture de la région sur de longues années et assurer la pérennité du vignoble, passe par une viticulture rentable pour l'exploitant. Ce qui suppose un revenu à l'hectare de 5 000 euros minimum hors vinification. C'est la condition à respecter pour assurer le renouvellement indispensable des générations des vignerons sur des exploitations qui resteront mixtes.
2- Rendements réglementés Soumise à l'équilibre de l'offre et de la demande, la viticulture ne saurait se passer de réglementation sur les rendements, car elle permet d'éviter les basculements annuels de volume d'une catégorie dans une autre, (de l'appellation sur les vins de pays ou sur les vins sans indication géographique). Pour ces derniers, il faut imposer un rendement maximum sur les exploitations mixtes à un niveau de 130 hl/ha car l'obtention des droits de plantation pour les vins sans indication géographique nécessite cette régulation. « Il faut introduire des cépages dont on est sûr qu'ils trouvent des débouchés commerciaux », souligne Bernard Devic, qui, au titre de président d'Intersud siège en conseil de bassin.
3- Réguler le marché des vins à indication géo « Toutes les réussites commerciales s'établissent à la fois sur l'origine du vin et sur la maîtrise de l'offre et de la demande », spécifie Bernard Devic qui insiste sur cet impératif de régulation des appellations et des vins à indication géographique protégée, tant au niveau régional que national.
4- Positionnement et communication Continuer à regrouper les vins sur un même étal en grande surface pour éclairer le consommateur. La communication diffère selon le produit : « On ne parle pas de la même façon d'un vin doux naturel et d'un vin de pays des côtes de Thongue », cite également Bernard Devic, mais il faut créer des campagnes fédérées sur certains pays.
5- Mobilisation des acteurs régionaux "Notre faiblesse, c'est que nous manquons d'acteurs qui travaillent sur la valeur ajoutée, des metteurs en marché". La réussite d'un plan stratégique régional passera par une collaboration commune impliquant l'ensemble des acteurs.
Donc CAP 2020 !
« Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Guillaume d'Orange
Votre Taulier fait une proposition au président d’InterSud, Bernard Devic, de venir sur son « espace de liberté » nous exposer d’une manière un peu plus opérationnelle ce que ce Plan stratégique Quelle viticulture durable pour le Languedoc-Roussillon à l'échelle des années 2020 ?
Merci à lui pour sa disponibilité.
En bonus lire Vin et pesticides, la loi du silence dans M le magazine du Monde | 05.04.2013 de JP Géné link