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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 11:00

Dans mon espace privé, sans être un maniaque du rangement, je ne laisse pas traîner mes chaussettes et mon slip sur le plancher ni n’accumule de la vaisselle sale dans l’évier. C’est mon côté paysan : pour mon pépé Louis une aire mal tenue c’était le signe d’une métairie mal tenue. Lorsque je cuisine idem, je range et nettoie au fur à mesure mes ustensiles, en plus c’est une nécessité étant donné l’exiguïté du lieu.


photo241.JPG

 

En revanche sur mon bureau, je parle du meuble bien sûr, règne un vaste bric à brac de livres, de feuillets épars, de notes griffonnées sur des feuilles de carnets, des cartes de visite, de la doc ramassée je ne sais où, parfois même des communiqués de presse envoyés par des attachés de presse – là je plaisante – des vieilles photos, des crayons dont je ne me sers presque pas, parfois le chat de la voisine, bref c’est un joyeux bordel !


Lorsque j’écris c’est toujours ainsi. De temps à autre je range un peu pour épousseter et  jeter des trucs inutiles mais il est une règle absolue à laquelle personne n’a dérogé : qui que ce soit n’a le droit de déplacer, même une simple feuille de papier, sur mon bureau. Le seul bureau sur lequel l’ordre régnait c’était celui du 78 rue de Varenne car j’y étais en représentation : mes interlocuteurs n’auraient pas compris qu’un représentant de l’Etat les reçoive dans un lieu mal tenu, sauf à faire remarquer qu’avec les socialos c’était le bordel ! Bref, lorsque je m’attelais à la rédaction d’un discours je m’installais sur une table attenante où je pouvais me complaire dans le plus complet désordre.

 

Pourquoi vous dire tout ça ?


Parce qu’Einstein faisait très justement remarquer que «Si un bureau en désordre évoque un esprit brouillon, que dire d’un bureau vide ?»

 

Belle caution renforcée par Eric Abrahamson, professeur à la Columbia Business School qui a créé l'équation du désordre :


M = β1 x l + β2 x p + β3 x v + β4 x i


En français, l’amplitude d’un désordre est fonction de ses, largeur, profondeur, volume et intensité.


Pour cet éminent professeur il vaut « mieux vaut accorder son crédit aux joyeux foutraques qu’aux maniaques travaillant sur des tables immaculées. » Je partage cet avis et je me suis toujours « méfié » des collaborateurs passant trop de temps à ranger leur bureau chaque soir.


Toujours selon lui « Le désordre serait en effet un signe de créativité et de productivité. Mieux, il stimulerait l’efficacité du salarié et doperait le profit de l’entreprise. Le fait de fouiller dans des documents entassés, par exemple, favoriserait les associations d’idées. Et donnerait lieu à des innovations. »


Pas sûr que ça plaise à Mélanchon cette histoire de doper le profit même si la Révolution c’est un peu le bordel mais pour les petits loups et louves qui ont tété laborieusement le lait des écoles de commerce je propose qu’on leur organise des séances d’organisation de leur désordre pour activer leur imagination. Certes à l’impossible nul n’est tenu mais dans nos sociétés où tout est de plus en plus formaté seul l’imaginaire pourra desserrer l’étreinte (lire ou relire link 

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commentaires

M
<br /> Ton bureau n'est que désordonné... Si tu voyais le mien à côté : iles simplement bordélique ! Une poule n'y retrouverait pas ses oeufs <br />
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L
<br /> On attribue à Albert Einstein la formule: "A clean desk is a sign of a sick mind".<br /> <br /> <br /> Mais elle est probablement apocryphe, comme celle de Voltaire au sujet de la liberté d'expression.<br />
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