La première élection présidentielle au suffrage direct date de décembre 1848, le même millésime que moi à 100 ans près, et l’un des candidats déjantés fut Adolphe Bertron qui proposait un Parlement bicaméral doté d’une Chambre entièrement féminine élue par les Françaises. Il obtint une poignée de voix loin derrière Lamartine qui en rallia 17000.
Ferdinand Lop, né à Marseille le 10 octobre 1891, entre autre exploit fut investi par le puissant Parti Radical en 1928, à Versailles, où il entend appliquer le programme social de la CGT et reconnaître diplomatiquement la Russie des Soviets. Il est la coqueluche du quartier Latin où les étudiants font de lui leur tribun. Les « lopettes » affrontent les « anti-lop » et se méfient des « inter-lop ». La « salle Lop » est le théâtre d’interminables débats sur « l’extinction du paupérisme après vingt-et-une heures » Lop se présentera à l’élection présidentielle de 1939, et à toutes les autres, jusqu’à celle de 1974, l’année de sa mort.
Avec ces deux références border line je prends donc le Parti d’en rire pour cette élection présidentielle à la sauce de notre beau basque bondissant qui grimpe facilement sur le Mur à gauche.
Comme vous l’avez compris depuis fort longtemps mon Président sera une Présidente et je puiserai ses premiers slogans chez l’ennemi héréditaire de Lop : Mouna Aguigui, né André Dupont (aucun lien avec le nôtre Merveilleux du Vignoble) parce qu’il prône la « vélorution » Je l’ai connu le « Cyclodidacte » à Paris après 68, pacifiste, anti-nucléaire, ennemi de l’automobile :
« Prenez le pouvoir, pas le métro ! »
« Les mass-média rendent les masses médiocres. »
« Tous les désespoirs sont permis. »
« Aimez-vous les uns sur les autres… »
La première mesure de ma Présidente sera, comme le préconisait Mouna Aguigui « de verser une pension à la veuve du Soldat Inconnu… »
Pour fonder mon choix je me suis appuyé sur 2 principes Coluchien :
« À part gangster ou homme politique, des choses qui se font sans qualification, y’a quasiment qu’artiste ! »
« De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent. »
Mais j’ai aussi fait un pèlerinage au domaine de Chirac à Brivezac en Corrèze link et, bien sûr, sans rapport de cause à effet j’ai mis en exergue cette belle phrase : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… » Que Radio mauvaise langue prête au Grand Jacques et que je trouve moi très pertinente.
J’ai de suite écarté la facilité en ne vous proposant pas Le Domaine de la Présidente « Carpe Voluptatem » Cueillez la volupté de la Présidente link même si j’ai bien connu Max Aubert, grand maître de la commanderie des Côtes du Rhône et membre fondateur de l'Université du Vin, le beau-père de Céline Aubert, je l’ai même décoré de la cravate de Commandeur du Mérite Agricole.
Ensuite j’ai consulté ma copine Marie de Saint-Drézéry qui a de suite décliné ma proposition indécente de faire d’elle une Présidente mais m’a suggéré d’élire par mon seul fait du Prince : la Baronne G, car je ferais ainsi une pierre deux coups :
- Un coup de chapeau à Charles de Gaulle l’érecteur de l’élection du Président de la République au suffrage universel puisque le papa de notre Aline, Olivier Guichard, fut ce que l’on appelait à l’époque un baron du gaullisme, en l’occurrence un vrai…
- Le coup du chapeau en marquant 3 buts dans la même partie (hat-trick pour les rosbifs) :
Le premier, au nom d'une vieille amitié et d'une vraie admiration, aura la forme d'un regret de n'avoir vu Michel Rocard tenter sa chance dans la compétition présidentielle En avril 1979, François Mitterrand et Michel Rocard s’affrontaient au cours d’un congrès mémorable à Metz qui décida du sort de la gauche pendant deux septennats.
le second sera celui de mon amitié pour Aline et Paul ;
le troisième et dernier sera pour le Plaisir de Siaurac.
Voilà, le taulier, sans être passé par l’isoloir, a voté pour la Baronne G… link qui est élue Présidente à vie des Vins des Vendredis du Vin. Vous êtes tous invités à vous rendre ICI ci-dessous