Mon ami Daniele de Michele dit Don Pasta monte à Paris le 28 février chez RAP aiguiser tous nos sens
Nous nous sommes rencontrés entre les pages d’un livre Wine Sound System ils étaient deux iconoclastes provocateurs et j’ai beaucoup aimé leur côté « dégustateurs de vinyles » et « écouteurs de bulles » et, bien sûr, j’ai chroniqué. link
Puis l’éditrice du bouquin, Chloé Pathé, m’a fait passer une invitation pour aller voir officier l’un des deux larrons, Don Pasta, au centre culturel italien et bien sûr j’y suis allé j’ai beaucoup aimé et bien sûr j’ai chroniqué link Ce soir-là je ne me suis pas précipité au bas de l’estrade, ce n’est pas dans mes habitudes de me mettre en avant – oui, oui - , j’ai simplement applaudi puis je suis allé casser une petite graine et prendre un verre avec une copine car le Don Pasta il nous avait donné faim et la pépie.
En conclusion de ma chronique sur le spectacle de Don Pasta je m’interrogeais : « à quoi ça sert que Donpasta, Toulousain d’adoption, se décarcasse pour le vin et la bonne bouffe si nous nous en restons à nos petits pince-fesses dégustatifs prout-prout ma chère dans des grands hôtels ? » Faire bouger les choses, changer les habitudes, sortir les attachés de presse de leur train-train est pire que bouger une armoire normande pleine de linge. La vie a donc repris son cours le taulier ayant l’habitude de faire des bides auprès des claqueurs de pognon interprofessionnel. Et puis un jour j’ai reçu un message d’un certain Daniele de Michele. C’était la dénomination de naissance de Don Pasta. Bref, nous avons réussi à nous retrouver un soir autour de verres pour papoter. Daniele le toulousain d’adoption m’a confié qu’ici, en France, tout passait par Paris. Que oui nous sommes jacobins.
Comme de bien entendu Daniele s’est soumis à nos us et coutumes et il sera parisien le 28 février chez mes amis de RAP, Alessandra et Giovanni, link Me restait plus, avant ce grand jour qu’a lui poser la trilogie : vin avec son manger et sa musique. Voici la réponse de l’ami Daniele :
Ciao jacques…
Merci beaucoup
Je t'escris ça dans la foulée…
Je te prie de corriger... mon spaghetti-français – j’ai gardé t’escris car ça chantait vieux français –
Mon cher ami Jacques, pour présenter ma soirée Wine Sound System a Paris, m'a fait un cadeau empoisonné. Il m'a demandé d’utiliser un vin, une chanson et une recette pour décrire mon travail.
Je ne sais pas si vous vous rappelez du livre Haute-Fidélité de Nick Hornby. A la demande d'une journaliste sur ses 10 chansons préférées, le mec avait passé la semaine à l'appeler pour changer sa top liste. Je ressens le même sentiment. Merci, donc, cher Jacques.
Voici donc ma synthèse impossible.
Le vin. Facile, car c'est celui que l’on va boire le 28 et surtout, c'est le vin produit dans ma région. Negroamaro fait par Cantine Menhir. Evidemment c'est une choix fait par mon rapport a des souvenirs de fête, avec beaucoup de gens, de usique. C'est un vin pour des soirées entre copains. Simple et plein de caractère à la fois. Plein de tout le soleil et le vent venu de la mer.
En cuisine, un hommage à Paris. La tête de veau. Je pense que notre identité c'est profondément liée à des pratique anciennes, séculaires. Car dans ces pratiques il y avait le sens de l'équilibre, de la fantaisie, de la modestie. On mange ce que on a, mais avec ce qu'on
a…on se fait plaisir.
En musique… trop dur pour moi, mais je dirai Nina Simone… strange fruit
Ma vie a changé car je l'ai vu en concert a 14 ans. La colère, la tristesse, la révolte qui se transforment en un balade de jazz. Rien à rajouter
Buon appetito