Cher Michel Issaly,
Tu as planté la tente des Rencontres Nationales des Vignerons Indépendants de France des 27 et 28 avril à Bordeaux qui est plein de châteaux link Le tien est un Laffite, un Laffite-Laguens www.chateau.laffite.fr . Deux journées consacrées aux Gourous du Vin. Fort bien, tes tables rondes sont entourées que de gens bien, compétents, et tout et tout. Ce qui me chagrine, hormis ce titre (les gourous ça ne fleure pas la barrique mais les maîtres à penser qui ne sont souvent que de bien mauvais bergers) c’est son pluriel. À Bordeaux il n’y a qu’un seul gourou : Robert Parker ! Tout le reste c’est un peu du remplissage.
Sans faire injure à mes nombreux amis invités autour de tes tables (sont-elles vraiment rondes Michel ?) pourquoi ne l’as-tu pas invité ?
C’est un oubli ou un parti-pris Michel ?
Faute d’avoir le Bob tu aurais pu demander à Michel Rolland ou à Jean-Luc Thunevin de, non pas le remplacer, mais de venir exposer son importance prescriptrice sur la place de Bordeaux. C’eut été passionnant et fort enrichissant pour tes ouailles. Là je t’assure je me serais déplacé pour torcher une chronique dès plus Parkérisé.
Bon, tu me diras, ma chronique la voilà ! Bien sûr l’ex-petit rapporteur que je suis, fort connu des VIF – qui en leur temps ne lui firent guère une standing-ovation – ne peut jamais s’empêcher de ramener sa fraise.
Je te propose, afin de combler le vide de l’absence du Grand Bob sur un sujet qui ne concernait que lui, d’expédier à tes ouailles, en même temps que les minutes de tes Rencontres, la bande-dessinée de Benoist Simmat et Philippe Bercovici « Les Sept péchés capiteux » Robert Parker. Comme autrefois tout finissait en France par des chansons dans le cas présent tes ouailles prendront le parti d’en rire.
En attendant cet envoi, je propose pour patienter de visionner l’interview de Benoist Simmat par Jean-Michel Peyronnet, autour d’un verre de Beaujolais Nouveau de Georges Descombes. (pourquoi ne pas la projeter comme mise en bouche à tes rondes tables?)
Allez, à bientôt Michel, autour d’une belle entrecôte de Salers à la Maison de l’Aubrac car, comme tu le sais, je fais maintenant dans la viande bovine car du côté du vin je ne suis plus en odeur de sainteté.
Avec mes amitiés.
Jacques