Le Michel-Edouard tient un blog sur la Toile « De quoi je me M.E.L » link dont la date de création est contemporaine du mien. J’ai même discuté avec lui sur le sujet lorsqu’il avait ses bureaux à Issy-les-Moulineaux. C’est un pro de la communication, d’ailleurs c’est son boulot chez les Leclerc, et il faut lui reconnaître un réel talent de bateleur postmoderne. Pour le reste, à force de trop vouloir prouver et toujours apparaître comme un saint Jean bouche d’or héraut de la défense des consommateurs le MEL n’est pas forcément d’une crédibilité à toute épreuve. C’est son problème, pas le mien mais quand on se veut redresseur de torts mieux vaut mettre ses pratiques en accord avec ses paroles.
MEL est un garçon simple, on peut le croiser avec son petit sac à dos d’un un ciné mais ça ne l’empêche pas (dites-moi 5 pater et trois ave) d’être doté d’un ego de haut niveau bien symbolisé par sa question faussement « sans gêne »sur son blog à propos du titre d’un futur bouquin de Nanard le burné « de quoi je me mèle ? » : notre Bernard ne se formalise pas. J’imagine que son éditeur a fait son boulot. Je n’irai pas lui réclamer des droits d’auteur, mais tout de même, appeler son livre « De quoi je me mèle », c’est gonflé ! Certains diront que c’est finalement une belle reconnaissance de la notoriété de ce blog. Mais sur la politique, le foot, l’argent et le business, j’aime autant éviter qu’on «s’emmêle» !
Revenons à l’ordre du jour de cet afterwork : notre MEL claironne dans le Monde du 28 octobre « Notre objectif est de détrôner Carrefour d’ici à 2015 » et répond aux questions de David Blicki. Seule la première ma scotchée. Je vous livre la réponse de
David Blicki : Comment se comporte la consommation en France ?
MEL : Jusqu'à juillet-août, la consommation a tenu. Mais depuis septembre, elle donne des signes de faiblesse. Un bon indicateur : quand les centres Leclerc marchent bien... c'est que la conjoncture va mal. En septembre, nous avons enregistré une hausse de nos ventes de 8 % hors carburants (+ 11 % avec les carburants) et le rythme continue. Le fait que les consommateurs se tournent vers des enseignes qui offrent une forte lisibilité en termes de prix bas est un bon baromètre des inquiétudes sur le pouvoir d'achat.
Second signe d'essoufflement, ce sont les foires aux vins. Chez nous, il n'y a pas de croissance, quand certains concurrents enregistrent une baisse de 20 % par rapport à 2010. Toute une catégorie de clients, qui investissaient dans le vin en achetant des caisses de grands crus, a réduit fortement ses dépenses. Enfin, les rayons d'électronique grand public et d'électroménager sont en baisse sensible.
J’adore ! Tout est dit dans le non-dit. Donnez libre cours à vos commentaires…