Léon est souvent là où on ne l’attend pas. Il est imprévisible même s'il suit la loi de sa plus grande pente. Un samedi je l'ai surpris en plein délire, tout près du temple de l’Art Moderne à Paris sur le plateau Beaubourg, dans un lieu-culte : O’CD. L’impertinent LEON s’y appropriait des affiches de cinéma et des couvertures de disques pour les détourner, les squatter et les transformer. By Leon est un caméléon; un imposteur, une signature collective. LEON nous transmet ses « états d’art »
La pochette de l’album Atom Heart Mother des Pink Floyd, qui est le cinquième sorti en 1970, représente une vache prénommée Lulubelle III, sans doute une Normande, blanche bringées marron, vue de trois quarts arrière, la tête dirigée vers l'objectif, dans une prairie verdoyante. Son nom, qui est aussi celui du premier morceau du disque, vient d'un article de journal qui parlait d'une femme équipée d'un stimulateur cardiaque nucléaire.Atom Heart Mother durait plus de vingt-trois minutes, à l'époque c’était le maximum car la face d'un 33 tours ne durait pas plus de vingt-cinq minutes.
LEON transforme donc la pochette d’Atom Heart Mother en pack de yaourts par 4, du type La Laitière aux ferments bulgares