Si la recette de d’une pure amitié était dans le commerce je vous la vendrais mais comme elle ne s’écrit qu’à l’encre sympathique mes mots n’en pourraient mais. L’ingrédient principal, le seul dont je sois certain qu’il soit essentiel, mais ne demandez pas la dose, c’est la capacité à saisir par les fenêtres qu’ouvre le hasard, la meilleure part de celui qui y pointe sa tronche de cake. Entre Cyril et moi, il en fut ainsi. Selon mon penchant préféré un beau matin sur mon espace de liberté je l’ai allumé sur son Grand Q glacé château gonflable, sa Pureté autoproclamée et sa Rébellion non révisée. Mon sang de vieux soixante-huitard n’avait fait qu’un tour : « sous les ceps je ne trouvais plus la plage... » Ma charge me valut une excommunication immédiate de tous les fans de PUR qui me sommèrent « Coco touche pas à notre Alonso ! » Tout le jour je ferraillais sec, défendant becs et ongles mes propos pour au soir me retrouver nez à nez avec un Cyrille Alonso qui, après m’avoir dit bonsoir, confiait à ses zélotes ébahis que le Berthomeau ne faisait là que son boulot.
Les jours passèrent, sereins. Et puis à la veille de prendre la route pour la Beaujoloise le 11 avril de cette année, sur FB, qu’est un réseau social un p’tit message à Cyrille pour lui annoncer que nous pourrions nous voir. La réponse fut rapide «
Jacques,
On mange un p’tit bout à la maison avec des restaurateurs. Si tu veux ça commence à 19h30 dimanche : 1 asperge par personne et un verre de petit vin - J l’adresse 137 bd Antonin Lassalle Villefranche s/Saône.
Emballé c’était pesé.
Je me suis paumé dans Villefranche mais ma navigatrice m’a remis dans le droit chemin ce qui est chose bien malaisée quand on me connait.
Les asperges du Vaucluse étaient extra et l’andouillette à tomber par terre. Le jaja de PUR versé dans des verres troués qui se vidaient tout seul.
J’ai connu le nouvel associé de Cyril : Florian Looz du solide au flanc de notre poète vinificateur itinérant et les papa-maman et son petit frère : les premiers tiennent un beau restaurant à Sorgues (l’un des meilleurs du cru) www.restaurant-alonso.fr et le second est sommelier chez un grand de Genève dont j’ai oublié le nom.
Notre retour, en une nuit sans lune, sur les routes Beaujoloise fut guilleret.
Tout ça pour dire qu’en dépit de nos différences Cyril et moi sommes de vrais bons amis. Je n’aime pas tous ses vins car, comme il le concède « quand on fait dans le border line il arrive parfois de se mettre les pieds au-delà », mais ceux que j’aime je les adore, c’est du pur jus et puis notre Cyril et le Florian ils le vendent leur jaja décalé, à des grands, à des petits, à ceux qui aiment. Le monde est assez grand pour que chacun y trace son sillon et, notre vinificateur itinérant, le sien ne fait de tort à personne en suivant son chemin de petit bonhomme. PUR, sans mettre de l’eau dans son vin, assume bien son parti pris sans pour autant dire que ses voisins sont tous des crétins. Souvent sans soufre certes mais surtout sans sectarisme avec parfois encore des étiquettes qui décoiffent les vins de Cyril ont intégré le paysage et c’est fort bien ainsi. Moi j’en suis !
Reste la dernière création de PUR, sa cuvée UNIK, issue de son union avec l’artiste Marthe Martinez. C’est un Beaujolais Villages élégant et exclusif, vendangé en septembre 2010, égrainage à la main, macération et vinification en barrique unique, pressage lent avec micro pressoir en bois à cliquet… le tout sans levurage ni chaptalisation. Le résultat est UNIK issu des vignes de Vieux Gamay, datant de 1904. « Il a tout pour vous étonner par sa longueur en bouche et sa vivacité. Un beaujolais village aux allures de « grand » qui mêle les fins arômes de la rose, du jasmin, de l’orchidée et de l’œillet. » UNIK soulignent ses accoucheurs « marque aussi sa différence par l’exclusivité des 75 bouteilles qui sont proposées par la Maison mais aussi par la prestance des magnums qui accueilleront la cuvée vinifiée en plein air. »
Une rencontre UNIK qui fera la différence en 2011 même par le prix du magnum (99 euros) !
Production Unique Rebelle
Florian Looze – Tél. : 04 37 55 47 33 – Email : p-u-r@p-u-r.eu