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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 00:09

Couv_plat_resistanceSite.jpg

 

Par construction le plat de résistance est, je devrais écrire était, destiné à permettre de résister.


De résister à quoi ?


À la faim bien sûr !


Mais avons-nous encore faim dans nos sociétés de repus ?


Ce serait faire injure à ceux qui manquent de tout, qui pointent aux restos du cœur et émargent aux banques alimentaires, que de répondre à cette interrogation par un simple oui.

 

Je ne m’adresse ici qu’à ceux qui peuvent manger à leur faim.


Le font-ils ?


Le peuvent-ils ?


Questions d’apparence idiotes mais, pour le faire, entre ceux qui se privent et ceux qui  se goinfrent, s’empiffrent il y a une large plage sur laquelle on peut s’ébattre et débattre.


La question du pouvoir paraît plus étrange, sauf pour ceux qui mangent hors de chez eux, ce qui, à l’heure du déjeuner, constitue une large majorité des urbains actifs des grandes agglomérations.


Dans tous les cas de figures, si je puis m’exprimer ainsi, la faim n’est pas la même pour tous, chaque individu a des besoins différents selon son activité, sa corpulence, sa culture alimentaire ; des besoins qui peuvent varier en fonction de la saison, de l’environnement, du temps accordé ou de sa volonté de la gérer à sa guise.


La question est donc : comment satisfaire la faim de chacun avec le plat de résistance ?


Pour ce faire je ne ferai pas ici référence aux froides rations nutritionnelles, ni même à un quelconque modèle alimentaire, mais à notre liberté de choix lorsque nous sommes en capacité de choisir.


J’exclus donc de ma palette le restaurant d’entreprise comme les bistros de proximité du lieu de travail, adeptes de la cuisine d’assemblage, où l’on se rend parce que c’est pratique, pour ne faire référence qu’au service à l’assiette dans les restaurants, ceux où le cuisinier fait vraiment la cuisine et où l’on choisit d’aller pour des raisons professionnelles ou personnelles.


Dans beaucoup d’entre eux, la tendance lourde, y compris dans la fameuse bistronomie, est de plus en plus à l’esthétique, à la dictature du dressage, au choix imposé du chef.


Tous égaux devant le plat, la même assiette pour tous, la ration obligatoire, la fin de l’aliment lest.


Les assiettes sont belles, les portions minces, les additions lourdes…


Fort bien, ça colle bien aux appétits d’oiseau des manieurs de mulots me direz-vous…


Je veux bien l’admettre mais pourquoi nous priver du choix de la dimension de notre ration ? Surtout au prix où nous la payons dans ce type de restauration. Ce n’est pas le prix de quelques grammes de pommes de terre, de riz ou de légumes qui grèverait la rentabilité car il y a bien plus de charges de main d’œuvre dans notre assiette que de coût d’aliments.


Bref, je plaide pour le retour du rab !


Le rab de lest bien sûr !


Aujourd’hui où il fait froid, alors que je viens de faire du vélo, je revendique le droit à une part XL de riz dans un truc du genre poule au riz


Mais où trouve-t-on encore aujourd’hui de la poule au riz au menu ?


Réponse des chefs hipsters :


Ce n’est pas chic la poule ma poule !


Réponse du Taulier ICI


Le Taulier fait la meilleure poule au riz de Paris et il boit bon aussi link


Ma proposition est simple et peu coûteuse : afficher en face du plat de résistance 3 propositions d’accompagnement : S – L – XL

 

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commentaires

P
<br /> Normalement une bonne maison vous apporte, de bonne grace, le rab souhaité même pour un service à l'assiette . Même problème pour la sauce souvent trop liée .Plus liquide elle échappe à<br /> l'inspiration du maître trop souvent plus attaché à l'esthétique de son assiette qu'à la justesse de ses cuissons.Du coup, la sauce déco ( je hais le caramel soit disant "balsamique" qui décore<br /> tout et n'importe quoi ), ne remplit plus sa fonction de napper les aliments pour en relever le goût ( encore un mariage, encore un accord, encore les pro et des contres) Toute cette ésthétique<br /> du service à l'assiette d'abord essentiellement économique - doser et chiffrer la " portion" , limiter le personnel en salle, me rappel cette impératif de savoir vivre : on ne sauce pas son<br /> assiette ! Quel mépris pour la maitresse de maison qui doit se contenter des affirmations d'excellence de convives pincés et bien élevés ( l'assiette n'est pas saucées !) pour être, à moitié<br /> rassurée sur la qualité de sa cuisine. Personne ne soupconne, par contre ses élans de sympathie pour le goinfre, qui,le malotru !, sauce et resauce, avec gourmandise ( et aussi des morceaux de<br /> pain ) cette préparation qu'elle a mis des heures à concocter et qu'il est le seul à, dans les faits, réellement apprécier. Benit soit tu goujat !<br />
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A
<br /> Ah ! la poule au riz ! dans ma jeunesse nous ne mangions le riz que dans les sauces. Avec la blanquette et la poule au riz.<br /> <br /> <br /> Je suis content. Mon boulanger du rond-point-de-Paris à Nantes me propose tous les deux jours un plat qu'il confectionne selon ses achats. Pour 6 euros avec un petit pain, pas besoin de demander<br /> du rab de boeuf bourguignon, veau marengo, couscous... Et en plus, un pain excellent qu'on me choisit parmi les mieux cuits.<br /> <br /> <br /> Il ne reste plus qu'à trouver la bouteille qui convient.<br />
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