Comme on me fait le coup au moins une fois par semaine, les filles surtout, je me permets en ce début du dernier mois de l’année de me glisser dans la peau de John Malkovich.link
Malgré mon ego aussi gros qu’une montgolfière je pense ne ressembler que de très loin au grand John. Cependant, je partage avec lui deux amours : la mode et le Luberon.
« Son amour de la mode, tout comme sa passion des livres, aide John Malkovich à défendre un certain art de vivre, qui fait de lui l'un des américains les plus européens de son époque. Son éclectisme est aussi savoureux que son sens de la mise en scène. L'acteur se glisse dans la peau de John Malkovich couturier avec un naturel qui désarçonne. » Laurence Benaïm le Monde du 14 mars 2003.
Répondant à cette journaliste il déclarait, entre autre, « Bien m'habiller, c'est une manière de bien contrôler la situation. » ou « Faire des vêtements, c'est peut-être une façon de s'en guérir ». Plus fort encore, lorsqu'il rapporte cette anecdote personnelle « Je me souviens encore du jour où ma grand-mère m'a offert le même imperméable que mon frère. Une expérience atroce : je devenais son jumeau. En fait, la mode m'a permis de refuser toute forme de soumission. Depuis cette date, personne ne m'a jamais acheté de vêtements. Lorsqu'un jour une petite amie m'a dit : «Merveilleux, maintenant je pourrai te faire ta valise», j'ai rompu immédiatement. Ma garde-robe, c'est ma propriété privée. Je suis tellement maniaque qu'il m'arrive même de repasser mes chemises... »
Ludovic Carème ©
« Pour le Luberon, Malkovich y a vécu pendant des années, je crois qu'il l'a quitté récemment, mais peu importe, ce qui compte pour moi - j'entends déjà les railleries sur ce haut-lieu des néo-bourgeois parisiens - c'est qu'il a été séduit par ce petit coin de paradis. Je l'ai découvert par Michel H, grâce lui soit rendue. J'y suis retourné régulièrement grâce à Jean-Louis. Je ne me lasse jamais de la beauté des paysages. J'aime y marcher, y réfléchir et y écrire. J'y ai été heureux. Pour en revenir à John j'aime beaucoup ce qu'il répond lorsque la journaliste lui pose la question s'il se sent encore américain depuis qu'il a choisi de vivre en France : « Pour moi, être américain, c'est être international avant tout... Etre américain, ce n'est pas être pour ou contre Bush, c'est défendre une certaine capacité à savoir s'adapter à toutes les circonstances de sa vie. » Alors, dit comme ça, je me sens américain, un tout petit peu dans la peau de John Malkovich »
Alors parigot et gotes têtes de linottes si vous souhaitez vous saper à la technobohemian by John Malkovich je vous joins le carton d'invitation.