Ce matin, après mes excentricités d'hier, j’inaugure une nouvelle facette de ma personnalité sur mon espace de liberté : je m’autocensure. Découvrant dans mes archives un texte de Jacques Chardonne sur un sujet fort d’actualité dans le beau monde des GCC bordelais je me suis dit et si tu titrais « modeste contribution à... » À quoi me direz-vous ? Et c’est là que le bât blessât car, ayant commis une introduction sur la célébration d’un anniversaire qui fait grand bruit dans les médias – nous adorons les commémorations – je me suis dit « Berthomeau range ton vinaigre car il va donner de l’urticaire aux idolâtres. Laisse aux capteurs d’héritage de tous poils la joie d’endosser la dépouille de leur maître... » Et pourtant, le journal Le Monde lui ne se prive pas, en 4 photos, en 4 dates : 15 octobre 1942, avril 1974, septembre 1981, 16 janvier 1996, il plante ses flèches qui ne sont pas dépourvues de perfidie. Très peu pour moi, je me contente donc de poster ma chronique sans autre commentaire que ce que je viens d’écrire. Ne m’engueulez pas ! Lisez plutôt le texte de Chardonne cette « autre gloire charentaise » qui sera du même voyage que Pierre Drieu La Rochelle, Marcel Jouhandeau et Robert Brasillach... et blanchi à la Libération. Proche de Paul Morand, père spirituel des hussards, il correspondra notamment avec Roger Nimier, qui faisait figure de chef de file du mouvement, et il collaborera à la revue de La Table ronde, où se retrouvent des écrivains de droite appartenant à l'ancienne comme à la nouvelle génération.