Suis-je branché ? Allumé ? Sans aucun doute une lumière mais jamais au grand jamais je n’aurais imaginé que, profitant de mon transport sur le théâtre des opérations, dans mon dos se déclencha une bataille de polochons. Alors que le soleil montait dans un ciel pur je constatais, arrivé à Malartic-Lagravière, que se fomentait en l’absence du pion un chahut monumental. Et pourtant, la veille le surgé avait fait un rappel au règlement assez bon enfant. Avant mon départ en belles pompes, démagogue en diable, je m’étais contenté de chroniquer sur le cassoulet. Du lourd donc, de quoi caler les appétits les plus aiguisés. Bref, je m’attendais à un bon assoupissement postprandial des lurons et des luronnes fréquentant assidument mon espace de liberté. Et puis tout au long de la journée jusque fort tard, par vagues, les commentaires giclaient dans tous les sens emplissant mon petit écran siglé d’une petite pomme. J’eus pu m’en émouvoir, mettre mon casque lourd, sortir de la tranchée, m’écrier : halte au feu ! Pour des raisons que seul Luc, le sous-marin de mes pensées profondes, connaît, mon bonheur du moment étant largement supérieur aux dégâts collatéraux éventuels, m’épargnant des ampoules aux doigts qui se seraient surajoutées à celles qui peuplent mes phrases, je laissai donc pisser le Mérinos.
Chauffé à blanc mon espace de liberté à fort bien résisté et, comme l’a fait remarquer, Sylvie Cadio je crois, il a démontré sa capacité à créer une communauté. Et moi pendant ce temps-là, assis sous ma tente, entouré de jolies femmes, je me laissais aller aux délices d’une conversation où le vin était la dernière de nos préoccupations. Se rendre sur la Rive Gauche d’abord, en grande pompe, pour se livrer à toute autre activité que celle pour laquelle certains pensent que je suis programmé, montre à l’évidence toute l’étendue de ma légèreté. Rassurez-vous, même si tout autour de ma tente se pavanaient les paons du Château Citran, je m’étais auparavant soumis à mes obligations de dégustateur imposteur avec tout le sérieux qui sied à l’exercice.
Grand merci à toutes et à toutes avec une mention particulière au sieur Charlier qui parfois se la joue Concombre Masqué (œuvre de Gotlib) pour ce commentaire « Je profite de la tribune offerte par cet espace de liberté pour lancer un appel à tous les admirateurs de Jacques Berthomeau : il sera dans le Beaujolais les 10 et 11 avril pour signer des exemplaires invendus d’un rapport publié il y a tout juste 10 ans, et resté lettre morte. Il signera aussi des petites culottes ... restées sur des fesses mortes depuis une décennie également. Les bénéfices iront tout droit au fonds de soutien de Jacques Chirac, car depuis son retrait (?), les fesses des vaches du Salon de l’Agriculture subissent le même sort. »
Dernier point : il y a quelques années, lors d’un déménagement, mon Grévisse a disparu, alors pourquoi ne lanceriez-vous pas chers commentateurs déchaînés une souscription nationale pour que je puisse le remplacer. Bonne journée et faites péter les commentaires !