Franz-Olivier Giesbert, dit F.- O.G. : directeur de la rédaction du Point et besognant aussi dans d’autres activités annexes.
Le Point : hebdomadaire d’information 3,50 € (que j’ai acheté de mes deniers)
« Peut-on encore manger nos amies les bêtes ? » Émilie Lanez pages 78 à 81 du n°2018
Dans tous nos hebdos depuis le succès du livre de l’américain Jonathan Foer « Faut-il manger des animaux ? » la bidoche passe un mauvais quart d’heure. Quand j’écris la bidoche je ne cède pas à la facilité mais je me contente de constater que notre petit monde de plumitifs moutonniers mettent toutes les espèces dans le même panier : bovins, ovins, porcins, caprins, volailles, lapins, équins... Ce n’est pas innocent car l’argument massue c’est que toutes ces braves bêtes sont « élevées à l’échelle industrielle », polluent le sol par leurs effluents, empoisonnent l’air de leur gaz méthane, sont piquousées par tous les bouts, abruties, « torturées », électrocutées, saignées, frictionnées à la Javel, découpées... Bref, c’est l’horreur absolue.
Cerise sur le gâteau pour bien étayer la démonstration le chiffre canon qui tue :
Là, monsieur le Directeur de la Rédaction, c’est de l’info pourrie, faisandée, que vous publiez. Ce chiffre d’où sort-il ?
Réponse : source AVF soit l’Association Végétarienne de France (1200 Adhérents)
Il est faux.
Il est mensonger.
Il ne repose que sur de l’amalgame.
À trop vouloir prouver on trompe le lecteur.
Vous participez monsieur le Directeur de la Rédaction à la désinformation.
Vous vous moquez des éleveurs et tout particulièrement ceux qui élèvent leurs animaux dans les pâturages du bassin central, le troupeau allaitant. La France possède le cheptel bovin le plus important d'Europe, avec pas moins de 25 races répondant aux noms de Charolaise, Blonde d'Aquitaine, Rouge des Prés, Normande, Limousine, Gasconne, Aubrac... Ces animaux fournissent la majorité de la viande bovine consommée en France alors où sont-ils dans les fameux 93% de l’AVF ?
Qu’il y ait des élevages industriels, surtout dans le porc et dans la volaille, c’est un fait que je n’entends pas contester, bien au contraire, qu’ils posent de réels problèmes je suis le premier à l’écrire, mais attention à ne pas tout amalgamer. Pour preuve :
- l’effet de serre ne concerne que les ruminants et dans le calcul de l’emprunte carbone il faut aussi tenir compte du fait que les prairies captent et fixent du carbone ;
- pour le poulet je pose une question simple aux fabricants de % de l’AVF et à FOG : par exemple le Poulet de Loué est-il issu d’un élevage intensif ? Vos réponses m’intéressent vraiment.
Si pour vendre du papier glacé il vous faut maintenant racoler le chaland avec ce type de chiffre sorti de la fosse à lisier je comprends que votre indice de crédibilité soit en chute libre et rejoigne celui des politiques. Les cochons de lecteurs payants que nous sommes, monsieur le directeur de la Rédaction, exigent que vous fassiez le boulot pour lequel vous êtes payé. Vous êtes le garant de la véracité de ce qui est publié dans le Point : dans le cas d’espèce un % c’est de l’arithmétique de base. Que je sache FOG le Point n’est pas une filiale de Lotus dont le papier rempli une fonction précise. Moi j’affirme sans risque d’être démenti que : « Non, en France 93% des animaux consommés ne proviennent pas d’élevages intensifs. » et je me tiens à la disposition d’Émilie Lanez pour le lui prouver (d’autres journalistes qui font sérieusement leur métier l’ont fait avant d’écrire). Je n’ai aucun intérêt dans l’Industrie des Viandes donc mes chiffres proviennent de sources officielles (certes les statisticiens sont des fonctionnaires et FOG déteste les fonctionnaires qui sont des parasites).
Que ça vous plaise ou non Franz-Olivier Giesbert, directeur de la rédaction du Point : c’est en laissant publier n’importe quoi que l’on devient n’importe qui !
Jacques Berthomeau lecteur du POINT
PS : « en moyenne les végétariens et les vegans sont plus minces et en meilleure santé que celles et ceux qui mangent de la viande et cela les rend plus sexy. Les végétariens sont de meilleurs amants. » Tracy Reiman présidente de PETA (People for the ethical treatment of animals).